The house of the dead : remake est un rail shooter sortie le 7 Avril 2022 sur PS4 , Xbox One, PC et Nintendo Switch. Il est développé par MegaPixel studios et édité par Forever Entertainment et Microids spécifiquement pour la France. Ce remake du jeu culte de SEGA nous permet de redécouvrir un grand classique sur des consoles plus récentes. Mais vaut-il réellement le coup ? C’est ce que nous allons voir ensemble !
Nanar et flingues
Parlons vite fait de l’histoire : vous incarnez G et Rogan, 2 agents spéciaux du gouvernement devant se rendre dans un vieux manoir pour enquêter sur les agissements du docteur Curien en 1998. Ce vil docteur a créé des zombies et a enlevé la copine de Rogan, Sophie, pour ses macabres expériences. Nos agents vont devoir se frayer un chemin à travers les monstruosités lâchées par Curien pour atteindre leur objectif en suivant la méthode américaine : avec des flingues de plein de calibres différents.
Oui, le scénario est très nanardesque, même pour l’époque à laquelle le jeu d’origine est sorti, mais c’est assumé et on rigole très vite.
Le jeu étant un rail shooter, on ne contrôle pas les déplacements de nos personnages, on se laisse guider par leur pas en dégommant tout ce qui arrive à l’écran. Tout ? Non, parmi l’apocalypse se préparant au manoir, on peut sauver divers scientifiques pour obtenir la meilleure fin du jeu possible. Sauver des scientifiques régénère notre vie, mais nous en fait perdre si on les tue par inadvertance. Si vous n’avez plus de vie, c’est fin de la partie.
Le jeu est divisé en 4 chapitres et chacun se finit avec un boss où il faudra tirer dans un point faible (indiqué par des croquis avant de l’affronter) pour lui faire un maximum de dégâts. Une partie se termine en 40 minutes mais si vous aimez avoir le plus gros score possible, vous allez rejouer les niveaux pour apprendre quel monstre apparaît où.
Les différents monstres et boss du jeu sont aussi une des raisons qui a fait le succès du jeu : il y a un bestiaire assez varié pour un rail shooter et nous pouvons voir très souvent des membres de corps putréfiés voler en éclats selon l’endroit qu’on vise. Certains seront armés (haches, griffes, couteaux, chalumeaux, tronçonneuses, boulet à chaîne) et certains vous lanceront des projectiles qu’il faudra détruire en leur tirant dessus.
Au niveau de la musique, on a quelque chose de très techno, comme on avait à la fin des années 90, ce qui renforce encore plus le côté nanar du titre. Les musiques proposées par le remake sont tout aussi agréables à écouter que les originales en accentuant encore plus le côté kitsch avec l’ajout d’une guitare funk, de cuivres et de percussions plus prononcées.
Quant à la partie graphique, même si nous voyons une amélioration par rapport au jeu original, c’est très loin des promesses que les dév nous ont faites à ce niveau-là. Encore plus sur Switch où il y a une espèce de flou qui peut donner mal aux yeux lorsqu’on fait de longues sessions sur le titre.
Le mode horde est un ajout de ce remake : ce mode vous permet de revivre l’histoire avec plus d’ennemis, mais vous propose de nouvelles armes pour les dégommer. C’est sympa à jouer une fois, mais ces nouvelles armes facilitent trop le jeu, surtout contre les boss vus qu’elles sont complètement fumées comme le lance-grenades ou l’arbalète.
Recharge !!!!
On va passer à la partie qui fâche sur ce remake : la prise en main. Il faut savoir qu’à l’origine, le jeu est sur borne d’arcade, avec le petit flingue dont on se servait pour viser les ennemis à l’écran et on rechargeait en ne pointant plus le flingue sur l’écran. Une formule simple, mais diablement efficace qui tenait le joueur en haleine puisque c’est devenu un standard pour ce type de jeu. Sur notre bonne console hybride, nous avons 2 manières de jouer : manette et motion gaming. La prise en main manette est un bouton pour tirer, un bouton pour recharger et le stick nous sert à bouger le curseur sur l’écran. Ce type de maniabilité est vraiment très ennuyant, ce qu’on gagne en précision, on le perd en plaisir de jeu.
Donc nous sommes passés sur les contrôles en motion gaming pour voir si au niveau sensation, c’est mieux. Vous tenez un Joy-Con dans vos mains, vous pointez l’écran et vous tirez en appuyant sur un bouton… Sauf que la maniabilité au gyroscope est catastrophique, ça devient vite injouable quand on fait face à plusieurs ennemis et projectiles qui nous arrivent en même temps. De plus, la petite taille du Joy-Con est handicapante, nous avons du mal à trouver une bonne position de main et on se détruit vite les articulations. Ce qui nous force vite à retourner à la maniabilité manette…
On regrette fort notre flingue en plastique, on aurait aimé qu’il nous sorte une édition spéciale avec un pistolet compatible sur nos écrans modernes, d’autant que certains existent et font largement le travail.
Conclusion
C'est malheureux à dire, mais ce remake ne sublime pas le jeu original, pire, il est en dessous. Une maniabilité complètement aux fraises en gyroscope ou ennuyante à la manette, des graphismes un peu en dessous et les ajouts sont un peu chiches. Notre accessoire en plastique nous manque vraiment pour ce style de jeu. Mais dans les points positifs, la musique est de très bonne facture et l'histoire reste toujours aussi nanardesque. C'est vraiment le jour et la nuit entre la version arcade et ce remake. Avec ce remake, on sent qu'on veut jouer sur la nostalgie, mais on en a que le corps, pas l'esprit : il manque le fun de dégommer du zombie à la pelle !
LES PLUS
- La musique de très bonne qualité
- Le côté nanar est toujours présent
LES MOINS
- Maniabilité aux fraises
- Ajouts peu convaincants
- Graphismes pas au top