Arrivé sur SWITCH en octobre 2022, Josh JOURNEY Darkness Totems est un beat’em up en 2D, coopératif développé par PROVINCIA STUDIO et édité par QUByte Interactive. Présenté comme une aventure collective, fun et colorée, ce que nous propose ce titre semble tout droit descendre d’un CASTLE CRASHERS ou d’un GAUNTLET, ascendance prestigieuse s’il en est.
Quand le rêve tourne au cauchemar
Dans une présentation simple, plutôt joliment animée, le jeu s’ouvre sur l’histoire de Josh, jeune aventurier entouré de ses trois amis et équipiers, dont le monde si tranquille est envahi par des hordes de monstres cauchemardesques, envoyés par l’ombre des ténèbres VIZI, le maitre du côté sombre des rêves. Ni une, ni deux, la petite bande, guidé par le petit génie Gus, part combattre ce fléau et les quatre totems des ténèbres, sources du mal, placés par le méchant dans les régions du monde celle du vent, de l’eau, du désert et la région industrielle. Cela pour vaincre le mal et délivrer le monde de la noirceur qui transforme les paisibles habitants du coin en ennemi acharné.
Comme dit précédemment, le jeu est un beat’em up en 2D, en vue ¾ sur le coté, qui peut se jouer de un à quatre joueur en local.
Une joyeuse bande solidement armée
Par essence, le jeu est assez linéaire : vous avancez dans quatre zones différentes, séparées par plusieurs étapes. Dans chaque zone, vous êtes agressés par de nombreux et divers ennemis, avec des mini arènes, ou encore des pièges que vous devrez éviter. A la fin du biome, vous affronterez un boss et un totem qui influence la région et dont la mort fera disparaitre la corruption.
Pour cela, vous pouvez, soit en coopération soit en solo, utiliser tour à tour les héros de la fine équipe qui ont des compétences et des styles de jeu différents, en gros ZOZ le robot et MELINA la « zora » ont des attaques à distance, alors que JOSH l’aventurier humain et FARQUOL (le fourmilier ont plutôt des attaques au contact. En solo, un simple contact sur les gâchettes ou sur le pad de gauche permet de changer de personnage.
Les personnages qui meurent peuvent être ressusciter dans une petite et courte zone de guérison par un autre personnage, vulnérable durant ce moment, er seule la mort de tous les membres du groupe déclenche le game over.
Chaque ennemi tué ou délivré du mal rapporte à l’équipe des points de corruption qui permettent l’achat de nouvelles compétences qui améliorent et modifient votre style de combat (possibilité de parer ou encore d’attirer les ennemis à vous) dans l’arbre de chacun des personnages. En effet, entre chaque étape ou zone du monde vous pourrez rejoindre le sanctuaire de GUS, votre guide (dont le skin rappelle étrangement Mr HANKEY), où vous pourrez aussi soigner vos personnages, les ressusciter ou encore vous entrainer.
Enfin, vous disposez de deux attaques spéciales : l’une qui se charge en tuant plusieurs ennemis, l’autre en récupérant un orbe spécial qui permet de déclencher une puissante attaque de zone. A noter que chaque personnage a des coups spéciaux différents.
L’aventure, c’est beau mais c’est dur
Le gameplay du jeu est très agréable, les commandes répondent bien, les coups sont variés, les ennemis aussi et le changement de personnage ainsi que les améliorations des compétences rendent l’expérience attractive et plutôt amusante, surtout en coopération.
Importante ombre au tableau, il y a cependant quelques problèmes de hitbox qui rendent parfois l’action peu claire et quelque fois assez crispante, lorsqu’il s’agit d’esquiver certains projectiles ou obstacles, et même plus simplement pour faire certaines actions ou encore ramasser des objets.
En ce qui concerne les graphismes : le jeu est coloré, bien animé, le bestiaire est très varié. L’humour est présent et nous retrouvons un ensemble agréable qui rappelle certains dessins animés, plutôt enfantins certes, mais qui reste réussi et cohérent.
L’ambiance sonore du jeu, musique et effets, sont corrects. Rien de merveilleux mais rien de trop crispant ni de trop rébarbatif, tout va bien dans l’accompagnement de l’action et de la narration du jeu.
Enfin, concernant la difficulté, nous sommes là devant le vrai souci du jeu. D’apparence enfantin et fun, il devient vite assez énervant tant la courbe de difficulté n’a aucun sens et monte trop rapidement dans des sphères qui rendent l’expérience désagréable, même à plusieurs. Ressusciter son collègue, one shot par un boss, entouré de sbires relève de l’exploit et certains passages sont tellement une purge à passer, qu’ils aspirent à eux seuls l’envie de relancer une partie pour le plaisir seul de jouer.
Conclusion
Josh JOURNEY Darkness Totems est plutôt bien réussi, il tient les promesses de son genre et offre une aventure colorée et agréable que ce soit en solo ou en coopération, même si bien sûr, comme dans beaucoup de cas, c’est encore meilleur à plusieurs. La proposition est cohérente et tout semble en place pour passer un très bon moment… Ce qui est le cas même s’il faut se montrer beaucoup trop persévérant et agile pour un jeu de cet acabit, du fait de sa difficulté parfois hallucinante et de ses problèmes de hitbox assez stressants. C’est un jeu à faire pour qui recherche une expérience collective sympa et colorée, mais qui reste loin de ce que propose un CASTLE CRASHERS ou d’autres poids lourds du genre présents sur Nintendo Switch.
LES PLUS
- Des graphismes sympas et colorées
- Un gameplay réactifs et évolutifs
- Un bestiaire varié
- Des environnements cohérents
- Musique correcte et entrainante
LES MOINS
- Une difficulté parfois aberrante
- Des hitbox incompréhensibles