Bienvenue dans un petit cours d’histoire du jeu vidéo avec une catégorie presque aussi ancienne que le jeu vidéo lui-même : le shoot’em up. Plus spécifiquement le shoot’em up à scrolling vertical dont les plus anciens représentants sont : Xevious, 1942, Xenon 1 et 2 pour n’en citer que quelques-uns. Et aujourd’hui, c’est un enfant spirituel de ces glorieux anciens qui débarque sur la Switch avec un jeu intitulé After Wave : Downfall.
Histoires d’eaux
Dès les premières minutes de jeu, le doute n’est plus permis, il s’agit bien d’un shoot’em up à scrolling vertical malgré une nouveauté et pas des moindres, une aire de jeu en trois dimensions avec un effet rouleau. Le joueur pilote un petit bateau et peut se déplacer dans toutes les directions du bas de l’écran jusqu’à une ligne de bouées située à mi-écran.
La lisibilité du jeu est particulière à cause du game design. Notre vaisseau avance sur une rivière qui disparaît à l’horizon ce qui donne un effet de profondeur à l’écran de jeu avec ce fameux effet rouleau. La lecture des trajectoires des ennemis et de leurs tirs n’est vraiment pas facilitée par cette représentation. Dans un shoot’em up en vue de dessus, cette problématique n’existe pas et ce n’est pas plus mal.
Les graphismes ont un aspect cartoon, ils sont flashys et colorés et donnent l’impression de se retrouver dans un jeu du début des années 2000 à mi-chemin entre la PS2 et le Gamecube. C’est très joli mais parfois un peu brouillon surtout quand il y a beaucoup d’ennemis à l’écran et encore plus de projectiles alliés lancés depuis le vaisseau du joueur ou de projectiles ennemis à esquiver. La musique aussi est un peu brouillonne et stresse le joueur plus qu’autre chose.
Ça farte ?
En ce qui concerne le pitch du jeu, After Wave: Downfall évacue son histoire en un écran de texte au début du mode histoire : des extraterrestres, les Deathrix, ont provoqué des inondations à travers le monde et nos héros vont devoir combattre ces envahisseurs grâce à leurs bateaux cuirassés armés jusqu’aux dents.
Passé le tutoriel et les premiers niveaux, le joueur va se rendre compte qu’il a à faire à un manic shooter, une catégorie à part des shoot’em up dans laquelle les ennemis et leurs boulettes (c’est le nom donné aux balles ennemies dans ce type de jeu) emplissent l’écran. Le jeu devient ultra-frénétique et demande de la concentration pour esquiver au mieux tous les tirs ennemis.
En ce qui concerne la maniabilité, After Wave: Downfall propose un tir principal infini avec le bouton B, des tirs secondaires avec les gâchettes L et R, mais aussi une attaque spéciale avec la touche Y qui nécessite d’être rechargée au préalable en récoltant de l’énergie. La direction du petit vaisseau se fait au stick, avec une possibilité d’accélérer ou de ralentir et donc d’esquiver mieux ou d’être plus précis avec les gâchettes ZL et ZR.
J’attends la vague
En cours de partie, il faut absolument récolter les étoiles et les recharges d’énergie abandonnées par les vaisseaux ennemis détruits car cela permet entre chaque niveau d’améliorer son cuirassé que ce soit son équipement, ses armes, sa santé ou son bouclier.
Il est possible de jouer avec six personnages différents dans After Wave: Downfall et sachant que chacun a des armes différentes, c’est vraiment sympa de relancer une partie que ce soit en mode histoire ou en mode arcade pour tester les différentes armes.
Petit plus également, le jeu propose un mode coopératif en local. Il suffit que chacun se munisse d’un joycon et c’est parti, comme aux grandes heures du jeu à deux sur un même canapé.
Conclusion
After Wave: Downfall est un jeu de tir très arcade qui pâtit d’un parti-pris graphique particulier et surtout d’une représentation de l’aire de jeu absolument pas adaptée au genre du manic shooter. Les fans apprécieront peut-être, les joueurs occasionnels iront voir ailleurs surtout au prix de 15 euros. En revanche, pour ceux qui recherchent un jeu en coop local, After Wave: Downfall pourra valoir le coup.
LES PLUS
- Des armes variées
- Très coloré
- Un mode coop en local
LES MOINS
- Une mauvaise visibilité de l’action
- Une musique atroce
- Très répétitif