Kewa ! Un jeu d’énigmes en vue FPS avec Seven dans le titre ! Mais qu’est-ce que cela peut-il bien être ? Un hommage à The Seventh Guest, l’un des premiers jeux sortis uniquement en version CD-ROM ? Ou alors une adaptation du toujours incroyable film Seven de David Fincher ? Quoi qu’il en soit à l’évocation d’un tel titre dans un tel genre, notre sang ne fait qu’un tour et nous voulons connaître ce qui se cache derrière ce titre. Et autant vous dire que nous sommes très vite tombés de très haut.
Le test de la loose
Seven Doors du studio serbe Indigo Studio commence comme il finit, en se moquant du joueur. Nous arrivons dans un couloir, derrière nous un mur et devant une porte. Cette porte, nous allons devoir la franchir, ainsi que les six suivantes pour atteindre un trophée. Voilà, pas d’histoire, de but, de princesse à sauver ou d’univers à sauver d’une menace transdimensionnelle. Même le rédacteur de ce test se sent obligé de meubler son écrit, alors pourquoi les développeurs n’en ont pas fait autant, rien qu’une page de texte aurait suffit. Là, il n’y a rien du début à la fin.
Rien qu’une succession de salles dont il va nous falloir comprendre les mécaniques à l’aide de notes laissées à l’abandon et qui, en quelques secondes, nous permet de comprendre ce qu’il faut faire. L’idée peut être intéressante, malheureusement, les énigmes sont toujours d’une simplicité crasse et en moins d’une heure, nous arrivons au terme du contenu de base. Et cela malgré vingt minutes passées sur une salle qui ne pose pas d’énigme, mais nous demande de franchir des obstacles.
Sauf que notre personnage avance moins vite que ma grand-mère de 94 ans qui est aveugle. Alors nos morts s’enchaînent et les temps de chargement font de même. Des temps de chargement plus longs que celui qui nous permet d’accéder aux plaines d’Hyrule alors que nous nous déplaçons dans un espace aussi grand que l’appartement de ma grand-mère de 30 m². L’envie de tout envoyer bouler à vite commencer à poindre le bout de son nez.
Mais à force de résilience, nous avons atteint l’objectif avant de voir apparaître de nouvelles portes. Un contenu bonus, chouette ! Et non, les énigmes sont toujours aussi intéressantes. Pire, la pauvreté des textures s’en mêle et vient compliquer leur résolution. Comment trouver les bonnes couleurs quand d’un côté nous devons faire correspondre des couleurs flashy sur des crânes et de l’autre des couleurs passées sur un parchemin ? D’autant plus que ce parchemin, nous ne pouvons le prendre avec nous.
Il faut sans cesse faire des allers-retours vers ce parchemin, en emmenant le crâne avec nous, pour pouvoir le comparer plus facilement aux autres. Et c’est un problème récurent avec l’interface de Seven Doors. Nous obtenons un alphabet de hiéroglyphes. Très bien, sauf qu’à moins de le noter, et je vous laisse imaginer la tronche de mes dessins, rien n’est disponible pour le garder en mémoire et il nous est impossible de prendre le mur avec nous. C’est juste pénible.
Mais le Graal du foutage de gueule est atteint après la troisième énigme bonus. Nous apprenons qu’il nous faut poser le trophée obtenu à la fin du contenu de base pour voir la fin. Mais il est impossible de revenir en arrière. Nous reperdons alors une demi-heure pour refaire les trois énigmes bonus en emmenant de salle en salle notre trophée, car oui, nous n’avons pas d’inventaire, puis nous posons le trophée avant de voir défiler… Les crédits. Si vous connaissez d’autres moyens de perdre deux heures et demie de votre vie, n’hésitez pas à laisser des commentaires…
Conclusion
Alors certes, le prix de base de 5 € de Seven Doors nous laisse entendre que l’expérience ne sera pas extraordinaire. Mais même en prenant en compte ce tarif, la pauvreté des énigmes et l’impression d’être pris en dérision par les développeurs sont difficiles à avaler. Avec en plus des temps de chargement conséquent, des textures en berne, une interface inexistante et une durée de vie d’à peine deux heures, il vaut mieux passer son chemin en s’écartant largement pour éviter tout contact.
LES PLUS
- 2 h de durée de vie, notre cauchemar s’achève vite
- La bande-son se laisse écouter
LES MOINS
- Les énigmes sont d’entrée inintéressante
- Les textures sont baveuses voir absentes
- La vitesse de déplacement est ridicule
- La vue FPS est mal calibrée pour le passage d’obstacles
- Même à 5 €, l’achat est douloureux
- Les temps de chargement, lors de nos morts, sont pénibles et non justifiés
- Le bruitage lors de nos morts est ridicule
- Aucune narration n’est mise en place
- Nous sommes très très loin d’un Myst ou d’un The Seventh Guest