Les grandes sessions dans les tréfonds de la galaxie ont toujours suscité un certain intérêt chez les joueurs. Qu’il s’agisse de grandes missions héroïques ou simplement d’une petite balade intergalactique, de nombreux développeurs ont plongé dans la brèche pour faire de cet engouement commun un jeu à la fois addictif et attractif. Mais y parviennent-ils tous… ?
Amatrices et amateurs de challenge, vous êtes au bon endroit. Amatrices et amateurs de sessions courtes de jeu, avec le palpitant qui s’emballe tant la tension est à son paroxysme, restez avec nous ! Nous voilà aujourd’hui confrontés à un soft qui a su nous donner du fil à retordre. Les éditeurs de chez 7 Raven Studios sont de sacrés filous…
L’enfer de la galaxie
Après une arrivée très très sommaire sur le soft, sans musique et avec une simple invitation à appuyer sur le bouton A, l’aventure peut débuter. Après avoir sélectionné un emplacement de sauvegarde, le joueur est invité à choisir un mode de de jeu : aventure, survie ou encore atterrissage. Soulignons que seul le mode aventure est accessible à l’ouverture du soft.
Le fait est qu’il faudra, quoiqu’il arrive, être d’une minutie EXTRÊME pour parvenir à enchaîner les niveaux sans balancer la console à travers les fenêtres. Comme le souligne avec justesse la fiche descriptive du jeu, la prise en main est facile mais la maîtrise est difficile, voilà qui est fort bien résumé !
Les niveaux sont regroupés par zones, des planètes ou des amoncellements d’astéroïdes, déployant chacun une série de 10 niveaux avec quelques petites touches graphiques et mélodiques spécifiques. L’objectif est très simple : parvenir à la fin du niveau avant la fin du temps imparti, tout en conservant un regard sur le fioul et, bien entendu, sans se crasher…
Le joueur contrôle un petit vaisseau sans prétention qui se montre particulièrement sensible dès la moindre accélération. Cette dernière s’avère en effet réactive et très rapide, si le joueur n’y prend pas garde, il voit son vaisseau projeté contre les parois du niveau en une poignée de secondes. Fin de partie. Malgré cette nécessité d’être très méticuleux, il faudra être tout aussi vigilant à ne pas perdre trop de temps puisqu’un décompte est visible sur la partie haute de l’écran. Une fois ce dernier écoulé, fin de partie. Enfin, il n’est guère envisageable de faire des « tournicotis tournicotons », puisque le carburant s’évapore très facilement… et sans carburant… fin de partie !
Rien qu’avec tous ces paramètres, faire évoluer son vaisseau à travers les quelques dédales de la galaxie demande un certain doigté. Le joueur doit se montrer persévérant afin de prendre parfaitement en main son petit vaisseau. Le Rage Quit n’est jamais bien loin !
Pourtant, bien au-delà de toutes ces caractéristiques, il faudra bien entendu faire face à de très nombreux dangers, qui s’avèrent être de plus en plus délicats à gérer. Pour vous aider, vous disposez d’un arsenal d’armes plus ou moins percutantes afin d’anéantir tout ce qui se déploie devant vous. Selon l’ennemi contre lequel vous vous dressez, certaines munitions seront plus efficaces que d’autres…
Les plus aguerris devront ainsi faire face à toutes sortes d’ennemis qui ne manquent pas de tirer sur tout ce qui bouge, ou encore de suivre le vaisseau afin de l’anéantir, quand ce n’est pas la gravité qui vous joue des tours… et tant d’autres dangers à découvrir qui vont vous rendre chèèèèèèèèèèvres !
Une dizaine de planètes/astéroïdes sont à découvrir, avec chacune autant de niveaux.
Une borne d’arcade à la maison
Dès les premiers instants, impossible de passer outre l’aspect vintage du jeu. Une atmosphère qui ne plaira pas à tout le monde, puisque les graphismes sont assurément datés, comme tout droit sortis d’une borne d’arcade d’époque. Néanmoins, malgré les gros pixels, tout cela reste propre et sans bavure. Le jeu en mode portable s’avère notamment plutôt agréable, avec une bonne fluidité générale. L’ambiance musicale est du même calibre, avec des sonorités très années 80/90.
Fort heureusement, la progression de votre aventure sera sauvegardée entre chacune de vos sessions. De quoi mettre un peu de baume à tous les courageux qui oseront se frotter aux niveaux les plus difficiles.
W.A.R.P. Est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 5 euros environ.
Le saviez-vous ?
La Voie lactée est une Galaxie comprenant 200 à 400 milliards d’étoiles. Elle serait aussi l’abri de plus de 100 milliards de planètes… Que nous sommes petits !
Conclusion
Soyons précis et directifs : W.A.R.P. n'est pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Non pas pour des raisons d'images violentes, mais plutôt à cause de son principe de jeu qui repose sur son extrême difficulté. Une difficulté qui séduira les amateurs de la rigueur des bornes d'arcade d'antan. La prise en main du vaisseau se limite à l'usage de quelques touches, mais sa maîtrise s'avère être délicate et demande une minutie très pointilleuse. Véritable Die and Retry, le soft est fort heureusement proposé à un petit prix afin de ne pas désabuser les audacieux qui osent défier W.A.R.P. L'ensemble est servi dans une atmosphère très retro, avec des graphismes datés mais propres et des sonorités de la même envergure. Les amateurs de vintage, les amoureux du challenge, seront ravis. Les autres vont s'arracher les cheveux... et les sourcils une fois qu'ils n'auront plus rien sur la tête !
LES PLUS
- Un sacré challenge...
- Une prise en main « facile » puisque ne nécessitant que peu de touches...
- Une ambiance rétro propre...
LES MOINS
- … trop, peut-être ? Plusieurs niveaux de difficultés auraient permis d'ouvrir le soft à un panel plus large de joueurs.
- … mais une maîtrise très délicate, avec un vaisseau très sensible et des ennemis nombreux, variés et énervés !
- … qui ne plaira pas à tout le monde.