Toutes les bonnes choses ont une fin et les nombreuses séries Atelier nous ont appris que chaque série de la franchise fonctionne majoritairement par trilogie. Atelier Ryza 3: The Alchemist of the End & the Secret Key ne fait pas exception et vient donc clore la série des Atelier Ryza qui avait commencé en 2019. La série a été très populaire et a apporté son lot de nouveautés au sein de la franchise. Voyons ensemble si ce bouquet final saura nous en mettre plein la vue.
Très important à savoir avant de commencer le jeu. Atelier Ryza 3 est une suite directe des deux précédents opus et introduit de nombreux éléments d’histoire qui s’appuient sur ces derniers. Ne pas avoir joué à Ryza 2 peut être handicapant pour la bonne compréhension des interactions entre les personnages mais ne pas avoir joué à Ryza 1 va être réellement pénalisant pour bien comprendre l’histoire et profiter pleinement du scénario.
En revanche, si vous y avez joué mais que cela fait longtemps, le jeu vous propose dans le menu principal deux petites animations récapitulatives pour chacun des jeux précédents de la série. Idéal pour vous rafraîchir la mémoire avant de vous lancer dans une nouvelle partie. La présence de ces scènes optionnelles accentue l’importance et l’impact des opus précédents dans la conclusion de cette aventure.
Des vacances loin d’être paradisiaques
L’intrigue se déroule pendant les vacances d’été, un an après la fin de Ryza 2 (soit quatre ans après Ryza premier du nom). Bos et Tao profitent de leurs vacances estivales pour quitter la capitale et revenir dans leur village natal : Rasenboden. Ils sont accompagnés de leur ami d’enfance, Lent, et retrouvent une Ryza qui est devenue une personne bien plus responsable et respectée au sein du village. Cependant, faire bronzette à la plage n’est pas dans leurs plans depuis qu’un nouveau groupe d’îles vient de faire son apparition à proximité de leur île natale, affolant les monstres locaux qui dans leur frénésie s’en prennent aux bateaux et aux villageois. Ryza et son groupe décident d’aider les villageois face aux monstres et d’enquêter sur ces mystérieuses îles. Lorsque leurs efforts les mènent auprès d’étranges ruines, Ryza se met entendre une mystérieuse voix dans sa tête faisant référence au « Code de l’Univers ». Sans vraiment comprendre pourquoi, Ryza se retrouve à créer une étrange clé au pouvoir tout aussi mystérieux que la voix qu’elle a entendu…
Maintenant que l’intrigue est posée, parlons brièvement du scénario. Tout comme le précise la note en ce début d’article, Atelier Ryza 3 considère que vous avez joué aux précédents opus, en particulier le premier. Une grosse partie de l’intrigue gravite autour des actions que vous avez menées il y a 4 ans et vous avez dès le début du jeu accès à toutes les zones qui étaient présentes (hormis celle de fin puisqu’elle n’existe plus). Cependant, bien loin de se cantonner à une simple visite supplémentaire des cartes déjà parcourues, ce dernier opus va vous faire voyager dans de nouvelles régions hautes en couleur et qui auront leurs charmes. Dans chacune de ces régions, vous allez y construire un Atelier qui servira de succursale pour vos allées et venues. Vous avez trois possibilités : faciliter la chasse aux coffres et quêtes, maximiser la récolte ou maximiser le gain de points de compétences. Vous ne pouvez bénéficier que d’un seul de ces effets par région et vous aurez la possibilité plus tard de les accentuer en construisant des extensions. Vous pouvez changer de type d’Atelier avec une option de remodelage mais vous perdrez alors tous les ingrédients qui avaient été utilisés sur la construction initiale. Petit point agréable, vous pouvez y mettre tous vos ingrédients pourris, il n’y a pas de vérification sur la qualité de ce que vous utilisez à la construction.
Pour en revenir au scénario, on sent dans l’ensemble que tous les personnages ont tous bien gagné en maturité. Les aventures des précédents jeux ont forgé une très forte amitié et ce qu’il s’est passé entre chaque épisode est raconté par petites saynètes, ajoutant une certaine profondeur entre les personnages et dans le récit. Ils sont plus complices et on sent qu’ils ont eu un vécu qui les a formé et fait grandir. Ryza reste Ryza, toujours aussi naïve et très premier degré, avec de temps à autre des éclairs de lucidité et des idées pertinentes et inattendues dès qu’il s’agit d’alchimie. Les autres personnages arrivent à s’ancrer dans le récit sans pour autant voler la vedette et on sera surpris que le jeu aborde certains sujets plus adultes tels que la reprise d’activité professionnelle des parents, réaliser sa thèse d’étude ou les mariages organisés. La tendance n’est plus à l’adolescence et la rébellion face à l’autorité, comme ont pu l’être les jeux précédents. C’est très plaisant et rafraîchissant au sein de la série, comme si nous avions suivi une série télévisée et vu les personnages grandir et évoluer au fil des saisons.
De nouvelles contrées
La première chose frappante est que chaque région est un mini-open world. Dans les précédents opus, vous alliez de zone en zone et de région en région avec des temps de chargement pour passer de l’une à l’autre. Atelier Ryza 3 met la barre très haute ici puisque vous pouvez parcourir intégralement une région d’un bout à l’autre sans aucun temps de chargement. Les zones seront toujours représentées et mises en évidence sur la carte mais c’est tout. Ce simple changement est la première chose que vous constaterez si vous avez joué au premier opus, puisque vous retournez dans la zone où se trouve votre tout premier Atelier. Pour vous rendre aux nouvelles îles, vous allez refaire tout à pied et chaque lieu mémorable et point d’intérêt où vous passerez déclenchera une petite saynète rappelant les bons souvenirs.
Vous pouvez vous rendre où vous le souhaitez sans être repris par le scénario (à de rares exceptions près) et parcourir l’intégralité de la région pour débloquer tous les points d’intérêts (qui vous serviront de points de téléportation par la suite). L’animation de la course a été sensiblement améliorée (puisque nous avions joué il y a peu à Ryza 2 avant ce test) et cela vous sera très utile pour gagner du temps à pied pour tout parcourir avant que vous ne mettiez la main sur la monture. Nous ne dévoilerons pas le nombre de régions que vous aurez à parcourir pour ne rien vous gâcher mais attendez-vous à être surpris par ce que vous aurez à découvrir, sans compter que vous avez quand même l’intégralité de la région du premier opus d’entrée de jeu. Acquérir la monture ne sera pas trop long si vous êtes friands de collecte d’ingrédients car la recette pour la craft est accessible dès le début. En progressant dans le jeu, vous pourrez appeler d’autres montures, notamment celle de l’eau. La monture terrestre vous permet d’aller plus vite sur la terre ferme et de creuser à des endroits précis pour récupérer des ingrédients, tandis que la monture aquatique vous permet d’aller plus vite dans l’eau et de remonter les cascades à contre-courant. Toutefois, les deux montures peuvent aller sur terre ou dans l’eau (là où dans Ryza 2, aller dans l’eau vous faisait descendre automatiquement). A côté de ça, une petite nouveauté vient faire son apparition sans crier gare, Ryza et ses compagnons peuvent faire une halte auprès de feux de camp répartis un peu partout sur la carte et y cuisiner des plats qui viendront vous octroyer des effets bonus en combat ou lors de vos récoltes. La cuisine en elle-même n’a rien d’exceptionnel puisqu’il s’agit juste d’un menu servant à sélectionner le bonus voulu sans que ça ne vous coûte rien. Mais cela permet de vous aider à affronter un mini boss coriace ou récolter de meilleurs objets et ingrédients.
Enfin, dernière chose et pas des moindres, vous pouvez désormais interagir avec les animaux domestiques tels que les chats et les chiens que vous croisez (mais pas les chèvres). Ils vous donneront des objets et ingrédients en l’échange d’une petite caresse. A côté de ça, vous trouverez parfois sur votre route des lapins ou des oiseaux avec une petite aura brillante. Les suivre vous mènera bien souvent à un trésor ou auprès d’objets un peu plus rares qu’à l’accoutumée.
Un panier bien garni
Atelier Ryza 3 apporte trois nouveaux changements au niveau de la récolte d’ingrédients et d’objets. Le premier est un simple ajout de qualité sur l’interface du jeu. A côté de votre mini-carte, vous avez un symbole indiquant le nombre d’objets actuellement dans votre panier. Car oui, il faut le savoir (pour les néophytes) mais vous êtes limités sur le nombre d’objets récoltés que vous pouvez porter. Le jeu est très généreux avec vous et votre panier de base comporte 300 emplacements. Cette indication est présente sans que vous n’ayez à aller dans le menu du panier pour vérifier à chaque fois et cela en fait un ajout très sympathique. Vous pourrez bien évidemment augmenter cette limite plus tard. Le deuxième changement est aussi esthétique et prend effet directement sur les points de récolte. Avant même de vous approcher à portée de récolte, un petit pictogramme se met au-dessus pour vous indiquer si vous devez récolter avec ou sans outil. C’est particulièrement utile lorsque vous êtes en monture pour savoir si vous pouvez le ramasser sans en descendre ou si vous devez descendre pour équiper un outil pour récolter. Le troisième changement concerne les propriétés des objets. Vous trouverez parfois des points de récolte avec une aura dorée. Cette aura indique que les objets récoltés sur ce point auront un trait spécial qui apportera des propriétés supplémentaires lorsqu’utilisés en alchimie.
De manière générale, la récolte est bien moins rigide que dans les précédents opus et les animations bien plus fluides. De plus, avec le changement sur le temps de chargement des zones vient une nouvelle option. Le cycle jour/nuit vient réinitialiser la présence des ingrédients et des points de récolte sur la carte. Vous pouvez toujours réinitialiser la zone en vous téléportant à nouveau pour tout faire réapparaître plus rapidement mais si vous parcourez la région dans le simple but de remplir votre panier, cette fonctionnalité vous permet de le faire sans avoir à passer par les menus. Bien évidemment, les monstres sont toujours de la partie et vous apporteront des ingrédients et objets que seuls eux vous permettent d’obtenir. Ils sont aussi influencés par le cycle jour/nuit et réapparaîtront automatiquement une fois la nuit passée. Si vous avez un bon timing, cela vous permet de faire réapparaître des boss et récupérer leurs objets sans avoir à refaire toute la route depuis le point de téléportation. Attention toutefois, les monstres sont plus forts la nuit.
Une adaptabilité à toute épreuve
Puisque nous parlons de monstres, parlons maintenant des combats. Contrairement aux autres séries Atelier où les combats se déroulent en tour par tour, Atelier Ryza a introduit une mécanique de semi-temps réel qui rend les affrontements plus dynamiques. C’est une fonctionnalité qui divise mais qui est tout de même exploitée efficacement dans les trois opus de la série. Atelier Ryza 3 renforce un peu plus son système de combat et le rend encore plus dynamique avec une utilisation des compétences plus fluide. Dans tous les opus Ryza, vous avez le choix entre attaquer vos adversaires avec des coups basiques pour augmenter votre nombre de points d’actions ou consommer vos points d’actions pour utiliser des compétences. Ce troisième opus permet de faire les deux à la fois, vous pouvez commencer par une série d’attaques basiques et enchaîner tout de suite sur l’utilisation de compétences. Les affrontements en sont bien moins rigides. En parallèle de cela, vous pouvez désormais envoyer 5 personnages au combat (contre 4 dans le deuxième opus). Vous avez trois personnages actifs et deux personnages en réserve avec lesquels vous pouvez interagir pour intervertir les positions et déclencher des chaînes de combos ou profiter d’une faiblesse adverse à un élément ou un attribut. Vous aurez au total onze personnages jouables dont Bos, enfin !
Après avoir réussi une série d’actions, vous venez remplir une jauge appelée le Niveau Tactique, déjà présent dans les opus précédents. Situé entre 1 et 5, le niveau tactique vous permet d’augmenter le cap maximum du cumul de points d’actions, d’octroyer des effets bonus à vos compétences et de déclencher (quand vous atteignez le niveau 50 et un niveau tactique de 5) le Final Drive : une technique ultime infligeant beaucoup de dégâts, propre à chaque personnage, et qui vient réinitialiser le niveau tactique à 1. Atelier Ryza 3 vient peaufiner l’ajout qui a été fait dans le deuxième opus, les actions d’ordre. Les personnages qui vous accompagnent en combat peuvent vous demander de faire une action particulière, par exemple, utiliser un objet ou faire des dégâts magiques. Là où les personnages attendaient que vous exécutiez leur ordre sans en démordre, l’IA est beaucoup plus intelligente dans cet opus et va adapter ses demandes en fonction du personnage que vous jouez. Vos compagnons ne vous demanderont plus d’effectuer une attaque magique si votre personnage ne possède aucun sort. De plus, les actions d’ordre concernant l’utilisation d’objets ont été retirées. Les deux nouveautés sur ce sujet sont la possibilité de réorganiser les ordres connus de vos compagnons ou le cumul d’ordres. En réorganisant les ordres, vos compagnons pourront en priorité vous octroyer des bonus plutôt que d’infliger des dégâts lorsque vous accédez à leurs requêtes. Cela permet d’affiner vos stratégies, surtout contre certains monstres ou boss un peu plus ardus. Le cumul d’ordres quant à lui est une nouvelle jauge qui commence à 0 et vient s’incrémenter à chaque ordre réussi, jusqu’à un maximum de 5. Cette fois-ci, plutôt que d’accomplir une requête, vous pouvez demander à l’un de vos compagnons d’exécuter une action qui viendra consommer cette jauge. Chaque compagnon possède un effet différent et a un coût différent (entre 3 et 5). Cela vient ajouter encore de la diversité et des possibilités stratégiques dans vos combats. Ajoutez à cela l’utilisation d’objets qui viendront vous renforcer, vous soigner ou infliger dégâts et malus aux adversaires et les possibilités sont énormes. Rien de neuf concernant les objets dans cet opus, chaque personnage peut toujours en porter quatre dans leur Crystal Core et les objets ont un coût d’utilisation en Crystal. Vous gagnez du Crystal en utilisant des compétences et le montant acquis est propre à chaque personnage.
Tout comme dans les opus précédents, chaque personnage et monstre dispose d’une jauge d’épuisement. Certaines attaques ou objets vont infliger peu de dégâts mais fortement entamer cette jauge. Lorsqu’elle est vide, le personnage ou le monstre est étourdi et ne peut plus agir pendant un certain temps, voyant par la même occasion sa défense énormément diminuer. De puissants monstres ou boss auront des attaques dévastatrices et vous voudrez absolument exploiter cette mécanique pour les étourdir et annuler leurs attaques. Si par mégarde tous vos personnages sont mis K.O., ce n’est pas le Game Over. Vous perdez simplement aléatoirement une partie de votre panier et reprenez conscience dans le dernier Atelier que vous avez visité. Atelier Ryza 3 introduit également un nouveau principe lié au fait que vous avez accès à toutes les zones d’une région sans restriction. Désormais, tous les monstres que vous rencontrez ont le même niveau que vous (hormis certains boss ou quêtes scriptés). De ce fait, même si vous retournez sur une zone censée être le tout début du jeu, les monstres seront toujours agressifs puisque vous avez leur niveau. Ce changement est intéressant car vous ne vous retrouvez pas bloqués face à un mur en voulant tout explorer librement (et tous les mini-boss sauvages d’une zone deviennent accessibles à la première rencontre) mais cela rend chaque combat « long » puisque vous ne taperez plus sur des ennemis ayant un niveau inférieur au vôtre. Cela rend d’autant plus importante la notion d’équipement car vous risquez de prendre de plus en plus de dégâts (et en infliger moins) si vos armes et armures ne sont pas régulièrement réajustées. Vous devrez faire attention aussi à vérifier vos points de vie à la fin de chaque combat pour les remonter avant d’en entamer un autre pour ne pas vous faire surprendre.
Le nerf de la guerre
Que serait un jeu Atelier sans la présence de l’alchimie ? D’autant plus qu’il s’agit là de l’épisode final de la trilogie. Rien de bien nouveau concernant les principes de bases, le jeu reprend exactement ce qui nous était proposé dans Ryza 2 : un arbre de compétences, des boucles élémentaires que nous venons compléter avec des objets et ingrédients du même élément, des effets bonus et une qualité qu’il faut pousser le plus haut possible. Tout comme dans le deuxième jeu, vous n’êtes plus une alchimiste débutante donc vous connaissez beaucoup de recettes de base, même si les ingrédients nécessaires n’ont pas été ramassés. Toutefois, vous n’avez plus connaissance de toutes les recettes car certaines ont été apprises par le biais d’un personnage du deuxième opus et son départ vous a fait perdre les savoirs associés à sa présence. Retour donc de l’arbre de compétences en fouillis, encore plus désordonné cette fois et toujours sans aucune indication de quoi augmenter en premier. C’est un peu bête de laisser les joueurs dans l’inconnu car même avec l’expérience des opus précédents, impossible de savoir ce que va vous apporter l’évolution d’une branche, tout est « masqué » sans même savoir si débloquer une compétence ou une recette va vous ouvrir une nouvelle branche ou non. Surtout que vous allez parfois vous retrouver à débloquer des recettes demandant des ingrédients que vous ne trouverez qu’à la fin du jeu. De plus, les points pour débloquer les compétences de l’arbre s’obtiennent via la synthèse ou des quêtes, vous allez devoir faire beaucoup de quêtes ou plusieurs fois les mêmes synthèses pour tout débloquer « à l’aveugle ».
Pour revenir sur des aspects plus pratiques, l’interface de synthèse est devenue beaucoup plus lisible, épurée et esthétique. La mécanique est restée la même, chaque objet ou ingrédients possède une valeur, un ou plusieurs éléments ainsi que des attributs. Pour compléter une boucle, vous allez devoir la remplir avec la valeur demandée et le bon élément. Cela vous permet d’activer des bonus et effets permanents sur l’objet que vous allez créer. Les attributs sont des bonus supplémentaires que vous allez appliquer à l’objet synthétisé. La nouveauté dans Atelier Ryza 3 est la présence d’objets avec une aura dorée. Ils bénéficient d’un super attribut unique que vous pouvez appliquer à un objet synthétisé. Toutefois, cela ne fonctionne que d’un matériau brut vers un objet synthétisé. Un objet synthétisé qui est requis dans une boucle élémentaire ne pourra pas appliquer son super attribut à l’objet final. Comme depuis le début de la série, certaines recettes vous permettront d’en créer de nouvelles grâce à des objets précis. Ces recettes bonus sont indiquées via le menu de sélection des synthèses avec un petit plus sur l’icône de l’objet. Si le symbole plus est blanc, c’est que vous possédez l’objet pour débloquer une recette supplémentaire. S’il est rouge, c’est que vous n’avez pas encore trouvé l’objet nécessaire. En progressant dans l’arbre de compétences, vous débloquerez une nouvelle méthode d’alchimie : le Link Morphing. Cela vous permet de changer les propriétés d’un objet en utilisant l’élément d’un autre objet. C’est une fonctionnalité assez poussée qui ne va nous servir en premier lieu qu’à débloquer de nouvelles recettes qui n’apparaissent qu’avec ce procédé, toujours indiqué de la même manière avec le symbole plus. Pour finir, vous pourrez également débloquer les fonctionnalités des opus précédents : le renforcement d’équipements, la réduction en gemmes et la duplication d’objets synthétisés.
Et avec ceci ?
Que serait un RPG sans son lot de quêtes ? Eh bien Atelier Ryza 3 n’y va pas avec le dos de la cuillère. En plus de la quête principale (drapeau jaune), vous allez avoir des quêtes secondaires (icône orange), des quêtes d’affinité (icône rose), des quêtes de région (icône bleue) et des quêtes aléatoires (icône verte). Vous avez la possibilité de faire toutes les quêtes disponibles dès qu’elles sont présentes sur la carte. Les quêtes aléatoires se déclenchent (comme leur nom l’indique) de manière aléatoire en fonction de ce que vous croisez. Il peut s’agir de battre un groupe de monstres, un monstre puissant, récolter des ingrédients ou rapporter des objets. Les quêtes de région vont développer l’histoire de la région et alimenter la profondeur de récit du jeu avec les personnages non jouables importants de l’histoire principale. Les quêtes d’affinité sont globalement des saynètes mettant en avant des personnages de votre groupe. Plus vous débloquez de personnages, plus ces quêtes seront fréquentes. Les quêtes secondaires sont des petits dialogues mettant en scène les PNJ non importants de la région qui vous demanderont d’effectuer des tâches. Moins poussées que les quêtes de région, cela contribue à l’ambiance générale du jeu. Généralement, ces quêtes vont généralement vous proposer des ingrédients, de l’argent ou des points de compétences pour l’arbre. Certaines quêtes secondaires ou d’affinité vous permettront de débloquer des recettes d’armes supplémentaires.
Avec tout cela, nous n’avons même pas parlé de la mécanique des clés. Oui, c’est pourtant dans le titre du jeu, Atelier Ryza 3: the Alchemist of the End & the Secret Key. Eh bien attaquons-nous à un autre gros morceau. Dans cet opus, Ryza a synthétisé au tout début du jeu une clé qui se révèle être une sorte d’artefact. Cette clé a la possibilité de générer d’autres clés via deux méthodes. La première méthode consiste à se rendre sur un point d’intérêt (ou de téléportation) pour activer la clé. La seconde méthode consiste à activer la clé en combat. Dans les deux cas, la clé va s’imprégner du lieu ou du monstre ciblé et créer une nouvelle clé supplémentaire avec des attributs spécifiques. Pour activer la clé en combat, le monstre ciblé doit avoir moins de 80% de ses points de vie et vous aurez une probabilité de réussite. Chaque tentative vous coûte un point sur votre niveau tactique, qui descendra de un à chaque fois. Vous aurez plus de chance de réussite si le monstre ciblé est étourdi. Cette clé n’est pas un consommable donc vous pouvez l’utiliser à souhait. En revanche, vous êtes limités à 5 utilisations avant de devoir retourner dans votre Atelier pour la recharger. Plus tard dans l’aventure, vous débloquerez une recette vous permettant de synthétiser des clés consommables mais proposant des bonus conséquents que ne propose pas la clé initiale. Vous pourrez choisir à chaque fois quel type de clé vous souhaitez utiliser. Chaque clé créée possède une affinité élémentaire, un motif, une valeur de rareté, un nombre d’utilisations ainsi qu’un effet d’utilisation parmi 4 : en Exploration pour ouvrir des coffres spéciaux et des passages, en Alchimie pour compléter des boucles élémentaires et apporter de nouveaux bonus, en Combat pour booster temporairement vos personnages et en tant qu’Équipement pour booster les statistiques principales. Vous pouvez garder sur vous un maximum de 10 clés, les autres étant mises dans la réserve. Vous ne pouvez donc utiliser que l’une des 10 clés que vous portez. A vous de les réagencer en fonction de vos besoins.
Ca ne fait pas de mal
Avec sa prouesse technique d’avoir créé une seule et unique zone par région, Atelier Ryza 3 propose tout de même des temps de chargements bien moins longs que ceux que nous avons connus sur Ryza 2. Concernant la vie et l’animation dans les grandes villes, les visuels des PNJ ont été grandement repris de Ryza 2 sans trop d’efforts. Cependant, nous pouvons désormais entrer en collision avec les PNJ qui se baladent dans les allées sans pour autant se retrouver bloqué s’ils sont en plein milieu du passage. Nous pouvons retrouver dans les options du jeu un mode Qualité et un mode Performance au niveau des graphismes. En revanche, n’ayant joué au jeu qu’en version dockée, nous n’avons pas réellement vu de différences. Probablement que cela a plus d’impact en version portable. Malgré tout, le jeu rencontre de temps à autre quelques freezes dépassant rarement la seconde mais ces derniers sont suffisamment espacés pour que cela ne détériore pas l’expérience de jeu. Hormis cela, Atelier Ryza 3 est vraiment très propre et tourne extrêmement bien compte-tenu de tous les changements apportés à l’exploration. En complément des graphismes, la musique est toujours aussi soignée avec un rythme plutôt enjoué et agréable pour les combats classiques. Le soin apporté à l’ambiance sonore est également à noter avec les bruits de criquets la journée et de hibou la nuit, ce qui donne une très forte immersion dans l’univers sans pour autant être envahissant. Pour finir sur un point tristement négatif, Atelier Ryza 3 n’est pas traduit en français contrairement à l’opus précédent, ce qui est fort dommage, surtout pour conclure la trilogie.
Conclusion
Atelier Ryza 3: the Alchemist of the End & the Secret Key vient conclure en beauté cette trilogie et propose un opus très bien écrit avec un vrai sentiment d'évolution au sein de l'histoire. Les quelques nouveautés viennent enrichir l’expérience de jeu pour peaufiner l’ensemble sans pour autant tout chambouler avec des mécaniques trop poussées ni complexes. La vraie révolution est d’avoir transformé toutes les zones du premier opus ainsi que les nouvelles régions en mini open world que vous pouvez parcourir comme bon vous semble. Peut-être un peu trop d’ailleurs et vous vous retrouverez vite à ne plus suivre l’histoire principale tellement les activités annexes sont riches en contenu. On regrettera cependant l’absence totale de guide au sein du jeu pour vous aiguiller sur les bonnes compétences à débloquer en priorité ainsi que la non traduction du jeu en français alors que Atelier Ryza 2 avait fait l’effort.
LES PLUS
- Revisiter toutes les zones du premier jeu en open world
- Les nouvelles régions qui fonctionnent de la même manière
- Une grande sensation de liberté à ne pas être toujours régi par la quête principale
- Des ajouts de confort de gameplay sympathiques et très efficaces
- Les combats sont plus dynamiques et permettent plus de possibilités
- L’univers de la série s’est étoffé, a mûri et ça se ressent au travers des personnalités
- L’histoire tient la route sur l’ensemble de la trilogie et fait un lien parfait entre les opus
- Il y a un grand nombre de quêtes optionnelles qui viennent enrichir l’univers et l’ambiance de la série
- 11 personnages jouables au total dont 5 en combat
LES MOINS
- Il est obligatoire d’avoir joué aux deux premiers opus pour en profiter pleinement
- Pas de traduction française malgré l’effort apporté sur l’opus précédent en ce sens
- Le jeu nous lâche un petit peu trop dans la nature sans aide
- Développer l’arbre de compétences efficacement est un calvaire
- La mécanique des clés qui est un peu trop anecdotique
- Des combats qui finissent par trop traîner en longueur et qui deviennent répétitifs
- Il y a vraiment beaucoup de quêtes optionnelles
La non traduction du jeu est pour moi rédhibitoire en 2023, alors qu’il y a plein d’autres J-RPG (qui sont traduis eux!) qui sortent également.
J’avais apprécié Ryza 2, je ferais l’impasse sur ce Ryza 3, à regrets, à cause de la flemme des développeurs/editeurs de ne pas traduire le jeu.
J’ai toujours été habitué à jouer à de nombreux jeux non traduits donc personnellement, ça ne me dérange pas de jouer en anglais.
Néanmoins, ça ne m’empêche pas d’être d’accord avec toi où je trouve ça dommage, surtout qu’il y a tout de même beaucoup de jargon et d’expressions dans les séries Atelier. Et là, c’est une réelle régression par rapport au deuxième opus.
Après, en comparaison, Atelier Ryza 3 présente tellement de quêtes (et donc de texte) qu’ils ont probablement pris cette décision pour une raison de coût. La France n’est peut-être pas là où se vend le mieux les Ateliers 🙁
Dans l’absolu, ça ne me dérange pas non plus de jouer à un jeu en Anglais…
Mais là le contexte concurrentiel fait que Ryza 3 passe à la trappe pour absence de traduction.
Il est sorti quand même sur la même période que l’excellentissime Octopath travelers 2, qui lui est traduit en Français.
Les Ateliers ne se vendent pas en France car la série n’est pas assez connue… et elle n’est pas assez connue car à part Ryza 2, les jeux ne sont jamais traduits.
Il y a une telle profusion de J-RPG en ce moment qu’il faut bien se démarquer pour se vendre.
Après, je pense que Gust et Square Enix n’ont pas la même vision de la portée de leurs jeux et c’est compréhensible. Quand on voit que Final Fantasy a marqué des générations (pour le meilleur et pour le pire), ils ont su voir un potentiel en France et ont continué à apporter des traductions pour toutes les séries ultérieures. Les séries Atelier ont rarement déchaîné les mêmes passions malheureusement, ça rapporte donc moins d’argent.
Ca m’attriste aussi, c’est vraiment dommage mais dans le fond, ça ne me choque pas qu’ils aient voulu investir l’argent ailleurs. Et concrètement, vu l’écart technique entre Ryza 2 et Ryza 3, ça en vaut la peine. Mais dans ce cas, ils n’auraient jamais dû traduire le 2 parce que beaucoup de gens ont découvert une licence qui est vraiment sympathique et accessible, où on avait à peine besoin d’avoir joué au 1 pour comprendre, pour ne jamais pouvoir profiter du climax de fin de la trilogie 🙁
Je pense que traduire le 2 était une bonne chose. Ce qui est dommage c’est de ne pas avoir poursuivi l’effort de traduction pour que la licence puisse s’installer et se faire connaitre.
Je ne suis pas choqué, je suis déçu. Déçu de ce manque de volonté et de cette flemme. Vu les tarifs de traduction, ce n’est pas un investissement énorme, et il n’y a pas besoin d’un volume énorme de ventes pour rentrer dans ses frais. Volume de ventes qu’ils n’auraient aucune peine à atteindre vu la qualité de la série Atelier.
(Ce n’est pas les RPG de l’année, mais ça reste de bons RPG, donc une valeure sûre)
Au final, c’est eux qui perdent de l’argent, car le jeu, je finirais par le prendre, mais soit d’occasion, soit lors d’une promo eshop. Dans les deux cas, ça fera nettement moins de revenus pour Gust. Juste parcequ’ils ont eu la flemme de faire une traduction.
J’avais beaucoup aimé Atelier Ryza 2 mais je fait l’impasse sur le 3 à cause de la non traduction vu que je comprend rien à l’anglais. C’est normal que la série ne c’est pas fait connaître en France et que c’est pas le pays où se vendra le plus le jeu vu que la majorité des Atelier non jamais était traduit. Certe ils ont fait l’ effort sur Ryza 2 mais c’est pas avec un seul épisode traduit que les vente aller décoller. Ils ont fait la même connerie avec Trail Of Cold Steel vu qu’ils ont traduit juste le 3 mais pas les autres et en particulier le dernier.
Oui, c’est le serpent qui se mord la queue. Pas de traduction donc moins de ventes, donc moins d’intérêt à traduire. Et le peu de tentatives qu’ils font, ça ne prend en compte qu’un seul épisode (et généralement pas toujours le premier) donc les gens sont perdus. Pourquoi commencer à l’épisode 2 ou 3 d’une série que je ne connais pas spécialement ? C’est dommage.