Orbital Bullet est un petit titre sorti sur Switch et PC le 10/11/22 et produit par Assemble entertainment et SmokeStab. C’est un jeu d’action et de plateforme à 360 ° avec des éléments de rogue-lite rappelant un certain Resogun sorti en 2013 sur PlayStation 4.
Tout est à dimension circulaire, nous partons à l’aventure de planète en planète sur des niveaux circulaires établis par palier jusqu’à atteindre le boss.
Space Invaders !
Année 4532 : Un énorme vaisseau ruche interstellaire apparaît à la frontière de la galaxie.
Les envahisseurs, nommés Dread Corp, ont vaincu et asservi toutes civilisations. Une poignée d’humains ont donc créé la résistance et mené des opérations contre la DC. Mais l’ennemi a réussi à localiser leur base d’opérations et y ont lancé une attaque dévastatrice contre les dernières forces humaines. Vous avez réussi à sauver votre esprit de votre corps mourant pour l’intégrer dans un cyborg et vous venger des envahisseurs.
Grosso modo, voilà le pitch, nous incarnons un cyborg costaud lancé sur différentes planètes pour nous venger de Dread Corp.
Nous sommes donc lancé directement à leur poursuite avec une petite séquence tutoriel : deux à trois paliers pour expliquer le saut et double saut, l’esquive, les armes, etc. pour être ensuite propulsé dans notre premier run sans prévenir.
Nous courons donc sur ces anneaux, en tirant à tout va et sautant tel Mario sur la tête des Goomba, pour anéantir tous les ennemis du palier pour aller au suivant jusqu’à atteindre le boss de la planète. Il faudra en affronter six avant de trouver le Monarque suprême de la Dread Corp.
En chemin, des paliers « bonus » appelés failles s’ouvrent soit avec une carte d’accès soit en sacrifiant des PV, les récompenses peuvent être parfois intéressantes parfois exaspérantes donc c’est à nos risques et périls. Deux types de failles existent et sont reconnaissable à leur coloris : rouge pour les failles que nous nommerons « zéro dégât » et cyan pour les failles « minuteur ». Le but étant de tuer tout ce qui bouge sans subir de dégâts ou dans un temps donné pour obtenir la meilleure notation possible pour ouvrir le coffre de récompense. Et les récompenses sont intéressantes et nombreuses à condition de remplir le critère adéquat.
Le seul bémol, et possible que cela soit débogué par la suite, une seule faille rouge bugue sur une planète précise (Karth), un ennemi tombe dans le vide et est de ce fait increvable ce qui oblige à quitter le jeu et perdre notre progression (totale ou partielle) de la dernière run. Car oui une fois lancé dans la faille, nous ne pourrons plus en sortir si nous n’exterminons pas la menace du secteur complètement.
En route, nous pourrons croiser le palier du marchand qui propose quelques objets parfois intéressants, parfois non (eh oui ! le shopping c’est pas toujours cool et ça revient cher).
La mort aux trousses !
Notre cyborg n’étant pas invincible non plus, une fois mort nous sommes propulsés dans une mini base d’opérations où l’on pourra faire quelques modifications pour faciliter les runs suivantes : changer l’esthétisme (limité) du personnage et sa classe, voir les missions, accéder à l’armurerie et lancer une nouvelle run. Des éléments seront déblocables au fur et à mesure de notre avancée mais nous n’en dirons pas plus !
À chaque fin de run, nous avons la possibilité de nous améliorer grâce à un arbre de compétences plutôt complet permettant d’acquérir des points de vie supplémentaires, du bouclier, d’augmenter les dégâts de base et autres bonus.
L’histoire sans fin !
En tout et pour tout, le nombre d’heures de jeu dépendra de notre niveau et habilité de joueur mais il vaut son prix (20 € sur l’eShop) pour le temps que nous y passerons.
De plus une fois terminé, et à condition d’obtenir les trois éclats d’éternité et donc débloquer la tour de l’éternité, trois défis nous y attendent : franchir 50 étapes en une seule partie en mode normal ou difficile, puis le mode infini pour tester nos compétences de joueur et voir jusqu’où nous pourrions aller. Nos doigts ont été mis à rude épreuve, croyez-le ! Ce fut long… très long, nous en avons encore les mains moites à l’heure actuelle.
Graphiquement c’est beau, coloré et fluide, chaque planète a son propre décor (verdoyant, technologique, rougeoyant, obscur…). Les paliers sont tous fait de deux anneaux (un central et un extérieur) auquel nous pouvons alterner de l’un à l’autre. Nous aurions pu penser qu’une fois sur l’axe central, nous aurions la vue obstruée par les éléments de décors au premier plan mais non, cela disparaît temporairement et nous évite une perte de vie inattendue à cause d’une plateforme mal positionnée par exemple.
Le bestiaire est divers et varié : des chauves-souris aliens, des soldats bien équipés, des machines, etc. avec chacun leur propre attaque.
Niveau arsenal, plus d’une trentaine d’armes à courte et longue portée, explosive, de précision pour mieux anéantir la menace alien. Chacune ayant son importance selon notre rythme de jeu, tir éloigné en 360 ° ou à courte portée, mais attention aux tirs longue portée tels ceux des explosifs car ça peut nous revenir en pleine face.
Autre petit bémol par contre, il y a quelques longues séquences de chargement au lancement du jeu et après chaque mort pour retourner à notre base d’opérations.
La lecture culture :
Saviez-vous d’où vient le terme rogue dans roguelike/lite ?
Cela vient tout simplement du jeu Rogue sorti en 1980 conçu par Michael Toy, Glenn Wichman et Ken Arnold (sur Unix, DOS, Mac OS, Amiga, Atari ST, Amstrad CPC, Commodore64, Atari 8-bit et ZX Spectrum).
Et connaissez- vous la différence entre roguelike et rogue-lite ?
Fondé sur trois aspects : une mort permanente, des niveaux procéduraux et un système au tour par tour.
Le « like » est punitif, toute mort entraîne la perte de tout ce qui est amassé et ne possède pas de fin de jeu car sans fin. Le « lite » est moins punitif, la mort entraîne une perte réduite de ce qui a été amassé durant l’aventure mais permet d’acquérir différentes aides pour les runs suivantes et possède une fin de parcours (Hadès a deux fins par exemple)
Conclusion
Orbital Bullet est un très bon titre pour la Switch avec ses plateformes à 360 ° qui est vraiment un changement comparé à d’autres roguelites. Des armes à gogo, des améliorations et atouts en tout genre, bref y a de quoi faire. L’épreuve de la tour de l’éternité est un plus qui ajoute tout de même quelques heures au titre puisqu’il y a des récompenses à obtenir en plus de celles des runs classiques. Malgré les séquences de chargement un peu longues de-ci de-là, finalement cela s'oublie vite une fois la partie lancée. Le jeu se veut de plus en plus nerveux, le nombre d’ennemis par palier et leur puissance de feu peuvent amener à une mort certaine, surtout si nous gardons nos armes de départ et que nous ne sommes pas habiles de nos doigts. Un titre qui devrait plaire aux joueurs du genre, et peut en attirer d’autres par son aspect 360 °.
Ah! Enfin un test sur ce jeu qui m’intrigue depuis ça sortie !! Du coup, je l’ai pris sur l’eshop, d’autant plus qu’il est actuellement en promo et je ne suis vraiment pas déçu de cette acquisition …