Zoeti est le premier jeu Steam et Switch du studio Dusklight CO., LTD. (ou Dusklight Game), société basée à Taïwan, ça se ressent beaucoup dans le style visuel du titre. Ces jeux autrefois destinés uniquement au marché PC et qui finissent aux tréfonds du catalogue Steam arrivent à avoir une mise en avant un peu plus grande sur notre Switch. Au menu : du roguelite et des cartes, un genre de jeu plutôt en vogue ces dernières années, alors est-ce une bonne pioche ? Préparez votre meilleur jeu de 52 cartes, évitez de cacher des cartes dans vos manches, c’est parti pour Zoeti !
Un monde régi par les dieux
Dans cet univers il existe deux puissantes déesses, Zoeti qui régissait les déplacements du Soleil, de la Lune et des étoiles, puis la seconde plus sombre Nésis, qui régnait sur tous les démons. Un jour bien évidemment, une guerre se déclara entre les deux.
Zoeti gagna cette guerre, mais quand Nésis périt, son corps se transforma en fragments de pierres d’âme écarlates qui s’abattirent sur le monde, changeant en démons les créatures qu’ils touchaient. Zoeti n’étant pas en forme à la fin de la bataille, elle concentra ce qu’il lui restait de force dans 22 rayons de lumière qu’elle dispersa aux quatre coins du monde.
Celles et ceux qui parvenaient à maitriser leurs puissances devenaient des émissaires des étoiles et luttaient contre les démons, mais à force les démons prirent le dessus et les émissaires ont décidé de réunir leurs forces pour créer quatre dieux : Bastos, dieu de la passion et la création ; Copas, dieu de l’inspiration et l’émotion ; Espadas, déesse de la sagesse et du conflit ; et Oros, déesse de la matière et des récoltes. Autour de ces 4 dieux se battit Arcania, un royaume qui vénère ces dieux et Zoeti.
Votre histoire sera celle d’une personne qui cherche à rejoindre les quatre temples des dieux et les prier afin d’accomplir son histoire.
C’est donc plutôt rare pour ce genre de roguelite de carte, mais il y a une véritable histoire, sous forme de « visual novel », avec des personnages qui vont venir parler avec vous, tantôt sympas, tantôt non et tantôt… bah on ne sait pas. Ces personnages vont tous avoir leur propre dessin, musicalement le jeu est aussi bien accompagné pendant ces phases (nous sommes toujours persuadés que le thème principal sur l’accueil du jeu est inspiré, voire très inspiré de Final Fantasy IX…).
Un gameplay interdit aux moins de 18 ans
Derrière ce titre un peu racoleur se cache le principe du Poker, alors certes ce genre de chose n’est pas dédié à ce jeu de cartes, mais c’est quand même un grand représentant. Vous allez donc pouvoir obtenir des capacités, ces capacités vont être liées à une main de poker, paire, double paire, full, couleurs, quinte, etc. Évidemment, ce que vous ferez en carte unique et en paire sera moins puissant qu’une quinte, cependant ils seront bien plus simples à obtenir de cette dernière.
Donc ici nous ne sommes pas vraiment dans le principe de deckbuilding. Cependant il faut quand même bien accorder nos capacités choisies, par exemple avec la guerrière qui est votre personnage de départ, nous pouvons avoir un build basé sur la défense. Vous allez avoir des capacités qui vont augmenter votre puissance de défense, chacune de ces augmentations va augmenter votre nombre de défenses obtenues lorsqu’une capacité doit vous en fournir. Par la suite vous allez rapidement atteindre des sommes énormes et certaines attaques peuvent se baser justement sur votre défense. Vous pouvez aussi vous contenter d’être au contraire très fort et tout miser sur l’attaque. À chaque combat vous pourrez débloquer une attaque, qui soit va booster celle que vous possédez déjà, soit en obtenir une nouvelle, vous pouvez à tout moment les changer via le menu.
Les combats vont alors consister à attaquer l’adversaire, à se défendre contre ses attaques et survivre face aux altérations d’états, globalement c’est hyper classique dans ce genre de jeu, la différence réside réellement dans l’utilisation des combinaisons de poker plutôt que la création de vos decks. Par la suite comme dans tout bon jeu du genre vous obtiendrez des objets consommables à utiliser à bon escient, mais aussi des objets de type « relique » qui vous octroieront des bonus permanents.
Nous allons donc chercher rapidement à jouer sur le nombre de cartes en main et le nombre de cartes à piocher, car forcément, qui dit plus de cartes, dit plus de chances de faire des quintes et brelan. Vous débloquerez aussi en perdant (ou en gagnant un chapitre), des niveaux qui débloqueront comme dans tout bon roguelite de nouvelles techniques pour la prochaine partie, ou bien de nouvelles reliques, voire même un nouveau personnage. Qui seront de 3 au final, donc deux de plus qu’au départ.
Il y a 3 chapitres au mode histoire, avec 5 niveaux de difficulté possibles pour chacun, autant vous dire que le jeu n’est pas facile, c’est d’ailleurs un peu son point noir, il est très dépendant de ce qu’on appelle un peu la maladie des roguelites de cartes, c’est-à-dire un jeu qui a de bonnes mécaniques, mais qui n’est pas très équilibré, c’est plutôt la norme ces derniers temps et c’est dommage. Nous sommes trop tributaires de ce qu’on appelle un peu une « run parfaite », c’est-à-dire le bon enchainement de compétences suivi des bons artefacts qui se suivent. C’est un peu dommage.
Conclusion
Zoeti réussit à se démarquer par son gameplay qui mise plus sur les capacités que les cartes finalement, mais surtout par la présence d’un mode histoire. Certes il n’est pas forcément très surprenant, mais il a le mérite d’être présent ce qui est plutôt rare, de plus les dessins sont vraiment sympas et le jeu est entièrement traduit en français ! On ne pourrait bouder au final que son manque d’équilibrage, mais qui au final se corrige un peu à force de connaitre le jeu et on le « tord » un peu dans la direction que l’on souhaite.
LES PLUS
- Une véritable histoire
- Un gameplay qui change
- Tout en restant sur un classique qui fonctionne bien
- Entièrement traduit en français
LES MOINS
- Un équilibrage un peu limité
- Des petites coquilles de traduction, mais vraiment pas gênantes