Imaginez un « jeu » où, au début, il n’y a rien. Au milieu, pas grand-chose. Et au final, pas plus. Voilà qui résume notre sensation amère après avoir testé notre « jeu » (oui, les guillemets sont importants) du jour. Nous sommes visiblement tombés sur le bon numéro !
Développé par Morning Shift Studios et édité par Ultimate Games, sur le papier, Lost Dream Darkness laisse présager une aventure relaxante dans la peau d’un joli petit renard mystérieux. L’histoire est censée amener le joueur jusqu’à la lumière, en jouant sur les sons qui l’entourent. Effectivement, notre arrivée sur le titre ne laisse pas beaucoup de place aux musiques : elles sont inexistantes. Pas même un léger bruitage ni même un courant d’air, le néant. Admettons, l’ambiance silencieuse peut avoir du charme.
Malheureusement, l’arrivée dans l’aventure ne présage rien de bon… Deux retours dans le menu du jeu avant de pouvoir vraiment prendre part à la partie. Ne nous demandez pas ce qu’il s’est passé… peut-être une chute malheureuse. Qu’importe, nous voilà repartis… à la découverte de l’hôte qui nous servira de protagoniste principal (en même temps, il est le seul…) pour notre épopée : un semblant de renard avec d’étranges lumières sur le corps. Il pleut, l’orage gronde. C’est parti.
La désolation du monde
L’orage cogne encore et encore, tandis que la pluie s’abat lourdement sur les alentours. Un rapide coup d’œil autour de nous, grâce à une caméra mobile via le joystick R, permet de comprendre que nous n’allons pas passer notre temps à contempler les décors. C’est laid, sans détails et franchement indigne de la Switch. Par ailleurs, nous sommes seul au monde. L’horizon vient parfois à disparaître… puis à réapparaître. Les arbres arrivent tels des transitions d’un diaporama de notre petit fortiche de 6ème B. Aïe aïe aïe…
Dans ce décor désolant, notre renard ne fait même pas tache… lui non plus n’a pas franchement été gâté par la nature des développeurs. Si ce n’est son apparenté aux canidés, rien ne le rend particulièrement attachant. Capable de sauter et d’attaquer (même si c’est parfaitement inutile), le petit renard va surtout courir… courir… courir… et encore courir. En fait, il ne va faire que cela.
Cours Renard, cours !
Voilà votre règle du « jeu » (non vraiment, nous ne pouvons pas appeler cela un jeu) : courir (vous l’aurez compris) pour passer d’un stade de météo à un autre. D’un clignement noir (ah, il est doué notre élève de 6ème B !), pouf, l’orage s’arrête. Place aux petits oiseaux qui chantent et qui gazouillent. Quelques courts messages arrivent par moment en bas de l’écran (en anglais – hey… il est bilingue en plus le collégien !). Encore une petite course… puis, vient un peu plus de luminosité encore. Puis des petites fleurs. Jusqu’à atteindre un rayon de soleil où se prélasser. Et pis voilà !
Entre temps, le décor ne va pas franchement évoluer. Des arbres, des cailloux, quelques arbustes… et des pseudos montagnes particulièrement laides. Les fleurs en fin de partie (soit après 10 min de course environ) redonnent un peu de peps, tandis qu’elles se dandinent au gré du vent. Mais il ne faudra pas s’attendre à davantage…
Après cette mise en jambe ennuyeuse (il faut le dire !), la partie se termine. Aucun bonus, même pas une jolie petite vidéo. Non. Juste le petit renard qui a retrouvé sa lumière. Vous voulez refaire une partie peut-être ? Cela ne sera pas bien long… maintenant que vous connaissez le chemin, d’ici un quart d’heure vous y êtes !
Lost Dream Darkness est disponible sur Nintendo Switch pour 6 euros environ sur l’eShop. Tout de même !
Le saviez-vous ?
Le fennec appartient aussi à la famille des canidés, et n’est rien d’autre qu’un renard de petite taille (genre Vulpes). « Fennec » signifie par ailleurs renard en arabe !
Conclusion
Une balade dans la peau d'un renard dans un décor laid et redondant. Ni plus, ni moins ! Pourvu d'un contenu très, très, TRÈS pauvre, l'aventure se clôture en quelques minutes. Le seul challenge consiste à courir suffisamment longtemps pour atteindre la lumière. Nous cherchons encore le véritable intérêt de ce titre... ah si, exposer l’œuvre de notre chouchou de 6ème B ! Faut dire qu'il a de l'avenir dans les diaporamas le petit...
LES PLUS
- Euh... vous aimez les renards ?
LES MOINS
- Ennuyeux au possible.
- Des graphismes d'une pauvreté déconcertante.
- Une ambition sonore digne d'un collégien qui découvre les sons offerts par son ordinateur.
- Les quelques textes sont en anglais.
- Aucune récompense à la fin.
- Durée de vie ridicule.
- Woo, le tarif !
- La fiche descriptive du titre manque de justesse... Un monde gigantesque et des bandes sonores de haute qualité ? Non. Juste, non.
Après the First Tree et Spirit of the North, c’est le retour de nanar le renard ? 🙂