Mothered a Role-Playing Horror Game, voilà un titre qui en impose. Il s’agirait donc d’un jeu de rôle d’horreur, avec des questions de maternité sous-jacentes. Alors ce titre, réalité ou imposture ? Info ou intox ? La réponse se trouve dans les lignes ci-dessous.
Mother, do you think they’ll like this song?
Comme son nom l’indique, Mothered a Role-Playing Horror Game est un jeu d’horreur psychologique qui met le joueur dans la peau d’une jeune fille, Liana, qui rentre chez elle pour se reposer après une opération médicale. Là, elle va retrouver sa mère, et passer sa semaine de convalescence avec elle, en attendant le retour du père qui travaille toute la semaine. Le jeu se joue en vue à la première personne dans un monde en trois dimensions.
Le périmètre du jeu est assez restreint, entre l’intérieur de la maison, les alentours et le verger. Certains accès sont fermés par des portillons qui ne peuvent s’ouvrir qu’à certains moments seulement. Le jeu se déroule sur une semaine, et chaque jour est découpé en quatre moments : la matinée, l’après-midi, le soir et la nuit. Le jeu se sauvegarde de façon automatique chaque matin. Le terrain de jeu permet une exploration facile, et il permet surtout de faire des allers-retours sans que cela ne prenne un temps fou ni ne devienne décourageant.
Mother, do you think they’ll try to break my balls?
La particularité de Mothered a Role-Playing Horror Game est de propulser le joueur sans aucune explication ou presque. Il va lui falloir faire ses propres expériences, tenter des choses et voir ce qui fonctionne ou pas. Le jeu se déroule comme un vaste point & click, et chaque journée passée permet d’appréhender un peu mieux cet univers étrange. Le joueur se déplace et tente là d’ouvrir une porte, là de saisir un objet, là d’interagir avec sa mère.
L’horreur qui se dégage du jeu n’est pas visuelle, elle est psychologique et le jeu réussit à distiller un sentiment de malaise assez diffus au début et de plus en plus présent au fur et à mesure. Mothered a Role-Playing Horror Game fait passer le joueur par différents états, le jeu est étonnant, puis intriguant, puis malaisant, mais il est particulièrement prenant et haletant. Dans tous les cas, il donne envie d’aller plus loin pour comprendre ce qui se passe. Le personnage de la mère est de moins en moins net, on a l’impression qu’elle cache quelque chose et elle a des sautes d’humeur qui empêchent le joueur de se sentir en sécurité.
Mother, should I build the wall?
Sans dévoiler l’intrigue qui est le cœur du jeu, l’idée de vivre chaque jour dans le même environnement et d’essayer de trouver ce qui cloche pour progresser dans l’histoire est très bien amenée. Une journée dans le jeu dure entre dix et vingt minutes, et on peut choisir de finir le jeu en deux grosses heures ou de faire des sessions courtes d’une journée ou deux sans que cela ne nuise à l’expérience. Il va falloir trouver à force de tâtonnements le moment de bascule qui fera sortir notre héroïne d’un cycle voué à se répéter à l’infini.
Sur le plan graphique, le jeu est étrange et les environnements bizarres participent bien à l’ambiance générale du jeu. Il en va de même pour les sons qui sont des mélanges de bruits de la nature, de musiques plus ou moins dissonantes, de bruitages grinçants et désagréables. Techniquement, le jeu est fluide, les environnements sont sobres et même si c’est moins détaillé que sur PC, cela ne nuit pas à l’expérience de jeu. Il en va de même de l’interface qui, si elle n’est pas optimale, reste correcte et permet de jouer et d’interagir avec l’environnement sans difficulté.
Conclusion
Mothered a Role-Playing Horror Game est un jeu étonnant, qui sous un abord assez rude et austère amène un jeu d’une profondeur insoupçonnée et une réflexion passionnante. Les graphismes et les sons bizarres ajoutent au côté décalé du jeu. Les fans d’horreur et de jeux en point & click devraient se régaler même si le jeu est assez court, et les autres joueurs peuvent tenter l’expérience qui vaut vraiment le détour.
LES PLUS
- Une ambiance sombre
- Une bande son au top
- Une histoire haletante
LES MOINS
- Assez court
- Difficulté à l’ancienne
Une occasion parfaite pour citer l’un des meilleurs albums qui existe
un connaisseur 😉