Il y a un peu plus d’un mois, on vous parlait déjà de League of Legends sur notre site, avec la sortie de The Mageseeker autour du héros Sylas. Aujourd’hui nous parlons de nouveau de League of Legends, mais avec le héros Ekko, ce petit gars que vous avez rapidement découvert dans la série Arcane, vous savez celui qui sait jouer avec le temps. Alors justement préparez votre meilleure clepsydre, c’est parti pour Convergence: A League of Legends Story.
Bienvenue à Zaun
Si vous avez vu la série Arcane, vous connaissez déjà Zaun. Cette zone n’est finalement que les bas-fonds de Piltover, une ville immensément plus riche. Zaun est donc une ville sous la ville, un endroit où les plus pauvres doivent survivre plutôt que vivre.Le jeu commence sur la chute d’une flèche, on ne sait pas pourquoi il y a cet effondrement et cette explosion, mais nous devons fuir pour survivre. Peu de temps après, nous apprenons l’existence de Syntixi, un dérivé instable de l’Hextech, créé par la famille Poingdestre. L’Hextech est un cristal qui produit une énergie utilisée à Piltover, cette dernière est particulièrement chère et rare à Zaun. Le monopole de l’Hextech est détenu par le clan Ferros à Piltover.
Nous apprenons tout ça de la bouche d’Ekko… du futur ! Vous allez alors l’écouter et suivre ses conseils pour essayer d’empêcher l’utilisation de Syntixi à Zaun. Nous rencontrerons au cours de notre histoire des personnages connus de l’univers League of Legends comme Warwick ou encore la fameuse Jinx. Mais le reste, nous vous laissons le découvrir.
L’histoire est globalement assez basique, deux familles de Piltover qui finissent par se marcher dessus et ça finit par retomber sur les habitants de Zaun. Mais Ekko ne va pas laisser tout ça se produire aussi facilement.
Un metroidvania pas très gratifiant
Convergence est un metroidvania, ce qu’il y a de plus pure dans le texte. Dès les premières minutes on ressent qu’il nous manque un second saut pour atteindre une zone, ou bien alors on se dit « pourquoi ces murs ont des graffitis jaunes pétants » ou encore « cette corde est bien trop visible dans ce décor ». C’est bien évidemment qu’il vous manque des capacités que vous débloquerez en avançant. Vous allez alors pouvoir revenir en arrière revisiter des zones pour obtenir en général que des bonus. Car oui, nous n’avons pas trop cette sensation qu’un nouveau pouvoir nous débloque tout une partie de la carte, en général quand un pouvoir nous débloque une sortie, c’est justement pour poursuivre l’histoire, le tout bien indiqué sur votre carte.
En titre nous parlons de peu gratifiant, le jeu est justement assez complet, notre Ekko peut s’équiper d’artefacts qu’il confectionne lui-même pour améliorer des capacités. Mais on sent dès le début que cette possibilité a été un peu ajoutée n’importe comment. Assez rapidement on bat notre premier « gros » ennemi, on débloque un emplacement supplémentaire pour équiper un artefact… et lors de l’explication on nous dit clairement « bah alors euh, bon, vous verrez plus tard quand vous pourrez avoir des artefacts » donc avant même d’en avoir un, on débloque un emplacement supplémentaire, c’est quand même idiot…
Pour fabriquer ces artefacts, il vous faut des composants qui sont disponibles justement dans toutes ces nouvelles petites zones disponibles après le déblocage d’une nouvelle capacité. Sinon vous trouverez aussi de nouvelles couleurs pour votre personnage ou votre trainée de clepsydre, mais aussi des items à collectionner. Bref pas mal de contenu au final, mais nous n’avons jamais l’impression de vraiment découvrir de nouvelles zones.
En revanche, il est très agréable de se déplacer dans le jeu, plus vous allez débloquer des capacités, plus il y aura de possibilités de mouvement. Si au départ Ekko va se déplacer plutôt rapidement, il va pouvoir seulement sauter, puis par la suite vous allez pouvoir figer le temps et ainsi empêcher des plateformes de disparaitre au moindre mouvement que vous ferez dessus, mais aussi de pouvoir faire un double saut et je vous laisse découvrir le reste. Et plus vous allez en avoir, plus vous allez devoir les enchainer, ce qui rend le tout hyper agréable et plaisant. On notera quand même que le pouvoir principal est juste excellent, c’est bien sûr la possibilité de remonter quelques secondes en arrière, histoire de survivre à beaucoup de morts idiotes, que ce soit d’un coup ennemi ou bien d’un saut raté.
Dommage, des ralentissements
C’est clairement ce qui est le plus rageant dans Convergence, sur Switch tout du moins, le jeu subit des ralentissements. Pour un jeu basé sur la vitesse et l’enchainement très fluide et rapide, c’est vraiment dommage. Et le pire c’est que les plus gros ralentissements se ressentent quand il n’y a rien à l’écran, juste on se déplace sans même sauter. Dommage.
En dehors le jeu est plutôt joli. The Mageseeker nous proposait un pixel art de qualité, ici nous sommes plutôt dans un aspect comics très bien fichu. Alors on se lassera un peu rapidement des biomes qui finalement ne sont pas très généreux, mais surtout en assets, il n’y a qu’un type de grille, un type de tuyau, un type de luciole bref vous l’aurez compris c’est très chiche et redondant.
Côté audio on appréciera le doublage complet du jeu en français ainsi bien sûr que sa traduction. Les bruitages et les musiques sont très adéquats aussi au style du jeu.
On appréciera aussi toutes les options de jeu disponibles. Il n’y a pas vraiment qu’une difficulté possible, vous allez pouvoir vous rajouter des points de vie pour tenir un peu plus longtemps, ou encore rajouter quelques retours arrière possibles en plus de ceux que vous avez de base. Vous allez aussi pouvoir choisir la difficulté des combats : les ennemis ne seront pas plus faibles, mais moins nombreux lors des multiples vagues. Vous pouvez aussi réduire l’agressivité des ennemis ou encore faciliter les épreuves de déplacement (ce point est un peu plus difficile à juger pour le coup).
Il faut par contre parler de la durée de vie du titre, si vous chercher le 100% vous pourrez atteindre les 15h. En jouant de manières un peu curieuses comme nous, vous faites le tour en un peu moins de 10h. Et à la louche, si on ne trace que l’histoire on doit avoisiner facilement les 5h. C’est trop court, quand on apprend réellement à maitriser le gameplay et toutes les techniques, c’est déjà la fin.
Conclusion
Les jeux estampillés League of Legends Story se suivent et se ressemblent malheureusement un peu trop dans le fond. Nous vivons une histoire dans l’univers du jeu, mais c’est souvent très survolé, on ressent, comme pour The Mageseeker, que Convergence est bridé par Riot. On se rend enfin compte qu’il y a un vrai cahier des charges à respecter. Ce qui fait que Convergence est un jeu en demi-teinte, le gameplay de base est très bon, mais le level design est globalement monotone, on se demande même pourquoi le jeu à mit aussi longtemps à sortir depuis son annonce tellement le nombre d’assets est ridicule. Cependant, tout comme les précédents jeux dans l’univers de League of Legends, c’est loin d’être des mauvais jeux. Si vous aimez la licence, là encore vous passerez un bon moment à visiter Zaun et jouer avec Ekko. Encore une fois c’est à réserver aux fans de la licence plutôt qu’aux fans de Metroidvanias.
LES PLUS
- Un univers respecté
- Un personnage très bien adapté à son gameplay d’origine
- Les capacités du personnage sont cool
- Vraiment agréable d’avoir plusieurs « chances » pour passer une action dans le jeu
- Les options de difficultés modulables sont très agréables
- Visuellement sympathique
LES MOINS
- Des ralentissements un peu trop présents
- Des collectibles globalement peu intéressants
- Une durée de vie trop courte
- On commence à maitriser le jeu et hop c’est fini
- Une histoire globalement anecdotique