S’il y a un jeu qui a marqué les joueurs à la sortie de la Gameboy au début des années 90, c’est bien Super Mario Land (Tetris ne compte pas, il était vendu avec la console). Avoir un jeu Mario dans la poche, avec un petit personnage qui se déplace sur l’écran monochrome, qui répond au doigt et à l’œil, qui saute, qui peut tirer sur les ennemis… Eh bien, cette sensation, les joueurs de 2023 peuvent la ressentir grâce à Tiny Dragon Story qui est en tout point ou presque un clone de Super Mario Land. Mais l’intérêt d’un clone n’est-il pas d’être supérieur à son modèle pour être réussi ? Cette règle ne devrait-elle pas être érigée en lettres d’or comme un droit inaliénable des joueurs ?
Hommage ou plagiat ?
Tiny Dragon Story est un jeu de plateformes en deux dimensions à scrolling horizontal dans lequel le joueur déplace son petit héros de gauche à droite dans les niveaux en tentant d’arriver sain et sauf à la sortie. Premier accroc à la règle du clone énoncée en introduction, contrairement à Super Mario Land qui est en quatre niveaux de gris, ici, Tiny Dragon Story ne propose que du noir et blanc. Ça reste joli à regarder et c’est surtout propre et sans fioriture donc les joueurs ne sont pas lésés.
Deuxième accroc à la règle du clone, le son. Certes les deux jeux se valent sur le plan sonore la plupart du temps, tant pour la musique que pour les effets sonores mais, point négatif pour Tiny Dragon Story, les phases aquatiques ont un bruitage qui a le don de rendre fou dès la première écoute. Notre dragon coule dans l’eau, et il faut donc utiliser la touche de saut pour le faire remonter un peu. Cela donne un gameplay à la Flappy Bird avec un son insupportable à chaque fois que le bouton de saut est utilisé.
Là où l’élève dépasse le maître, c’est dans la quantité de niveaux et dans leur variété. Entre les niveaux dans des forêts, dans des montagnes, dans de la glace, au fond des océans, dans des châteaux, il y a de quoi faire. Idem pour les zones cachées, les fameuses Warp Zones, on en trouve dans tous les niveaux, et il faut être assez perspicace pour les trouver. L’implantation de points de sauvegarde au milieu des niveaux permet de ne pas recommencer du début quand on a épuisé ses vies.
Pâle copie ou copie pâle ?
Tiny Dragon Story propose une idée originale, c’est d’acheter des accès à des niveaux bonus grâce aux pièces récoltées au cours du jeu. Cela permet un déroulement non linéaire du jeu et apporte des embranchements bienvenus sur la carte du monde. Cependant, il faut noter que certains niveaux sont très courts et très faciles, tandis que d’autres sont très longs et certains passages sont affreusement difficiles alors qu’ils se situent au début du jeu. Bizarre ce premier boss ultra-dur à battre et certains suivants qui sont d’une facilité déconcertante.
Tiny Dragon Story propose un seul et unique personnage qui a deux pouvoirs, celui de sauter, et de pouvoir effectuer des doubles sauts et celui de tirer. Et rien de plus tout au long de l’aventure. C’est dommage car l’exemple donné par Super Mario Land avec les transformations de son héros grâce à des power-ups méritait d’être repris. La qualité du gameplay est parfois hasardeuse, notamment dans l’exécution des doubles sauts qui ne répondent pas forcément du premier coup.
Conclusion
Tiny Dragon Story est un bon petit jeu de plateformes qui fait plutôt bien le boulot sans pour autant jamais arriver à dépasser son maître : Super Mario Land. S’il arrive à l’égaler le plus souvent, ce n’est pas suffisant pour le détrôner. Le jeu est sympa et agréable à parcourir sans pour autant atteindre l’excellence de son illustre ancien et c’est dommage.
LES PLUS
- Musiques sympas….
- Jolis graphismes
- Décors variés
LES MOINS
- …. sauf dans les niveaux aquatiques
- Assez répétitif