Etrian Odyssey est sûrement l’une des licences modernes de Dungeon Crawler la plus connue. Depuis 2007, elle régale les plus cartographes d’en nous. Depuis 2018 la licence est en hiatus, alors quand on nous a annoncé une compilation HD des 3 premiers nous étions plutôt surpris, mais de manière plutôt agréable. Ici nous allons parler du second opus. Alors, préparez votre meilleur sens de l’orientation c’est parti pour Etrian Odysey II HD !
Dommage on aurait pu avoir un scénario …
On va commencer par ce qui nous énerve le plus dans ce remaster HD ! Il n’y a pas de scénario, aucun, enfin si : une ville se trouve à côté d’une tour, vous allez devoir la grimper. Fin.
Ce qui peut se comprendre à sa sortie à l’époque en 2008, sorti juste un an après le premier, on exploite principalement le concept de se déplacer et de construire sa carte. Cependant un peu d’histoire aurait été avec plaisir.
Surtout que ce n’est pas comme si en 2014, Atlus avait sorti « Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight », un remake du second opus, avec une histoire, des cutscenes, une musique réorchestrée… vraiment dommage que cette version n’existe pas dis donc.
Donc nous avons simplement la version d’origine, sans scénario …
Un gameplay solide, mais qui tient sur trois lignes
Etrian Odyssey c’est un Dungeon Crawler, c’est-à-dire que l’on visite des lieux à la première personne dans un labyrinthe qui se dévoile devant vous. Vous avez une vision à 2-3 cases devant vous, pas plus. Pour se repérer dans ces labyrinthes, c’est simple, il faut aller tout droit. Vous pouvez avancer, reculer, à l’aide des gâchettes vous pouvez glisser à droite ou à gauche et finalement vous pouvez pivoter.
Les ennemis apparaissent aléatoirement, certains monstres plus puissants sont présents sous forme de grosses boules (bleu, jaune, rouge), ces derniers ne vous procurent aucun XP, mais pourrons-nous donner une belle difficulté.
En dehors des combats et de se déplacer, il reste l’élément principal du titre : la cartographie.
Là aussi, malheureusement, c’est plutôt rapide à expliquer, vous avez sur la droite de l’écran deux éléments, celui du bas est la carte sur laquelle vous pouvez dessiner les murs, colorier le sol pour indiquer si c’est des pièges ou pas, poser des icônes pour indiquer les différentes portes, coffres, etc.
Si vous n’êtes pas fan de la cartographie le jeu vous permet de plus ou moins remplir à votre place, c’est dans les options qu’il faut aller voir, par exemple, vous avez une option qui permet de marquer le sol bien sûr, mais surtout les murs au fur et à mesure de vos déplacements.
Sinon il faut le faire aux doigts ou à la manette, aux doigts il faut se l’avouer c’est globalement catastrophique, alors on utilisera ses doigts pour sélectionner les icônes en haut, mais on les placera rapidement avec le joystick droit.
C’est d’ailleurs peut être cette ergonomie qu’on regrettera le plus, le plaisir est toujours présent de créer sa carte, c’est même souvent l’un des objectifs, mais franchement ce n’est pas pratique à faire au bouton, on se perd souvent dans les touches, on se trompe de joystick, franchement rien ne vaut le second écran de la DS/3DS.
Un contenu conséquent, mais entaché par une redondance
Vous l’aurez compris, le jeu ne brille pas par son scénario, mais par contre il est solide sur son contenu, beaucoup de niveaux, une tour à grimper qui nous semble interminable, une durée de vie de presque 50h.Le jeu possède aussi plusieurs niveaux de difficulté pour pouvoir jouer à votre rythme, il y a aussi un nombre plutôt conséquent de classes : Lansquenet, Survivaliste, Protecteur, Traqueur, Médecin, Alchimiste, Troubadour, Ronin, Envoûteur, Pistolero, Mage guerrier et Bête. Chacun va avoir sa spécialité, vos équipes vont comporter cinq personnages que vous enrôlerez et donc choisir un nom et un aspect. Aspect purement pour le fun, car vous ne voyez jamais vos personnages dans le jeu, sauf quand vous changez d’équipement, mais les combats se déroulant en vue 1re personne vous ne les verrez pas la plupart du temps. Vous aurez d’ailleurs cinq aspects différents par classe.
Beaucoup d’équipement disponible, pour les débloquer, il faut simplement vendre les objets que vous obtiendrez en battant des ennemis au cours de votre ascension de la tour. Dans un sac bien limité à 60 places …
Et malheureusement, c’est toujours la même chose. On va dans la tour, on avance, on remplit son sac, on revient en ville, on va à l’auberge pour se soigner et sauvegarder, puis on va dans la boutique tout revendre puis acheter de nouveaux équipements, ensuite, on passe rapidement au bar pour voir si on peut valider des quêtes ou en obtenir des nouvelles, puis on repart dans la tour et rebelote. De temps en temps, on s’arrête voir le conseiller du roi si jamais il a une quête pour avancer dans la tour, car nous sommes souvent bloqués par le scénario, qui consiste à chaque fois à récupérer des objets ou battre un monstre. Mais attention quand nous parlons de scénario c’est vraiment le strict minimum, un monstre nous attaque, il est fort, choper ces objets pour qu’on puisse le battre. Ou alors, ce monstre nous gêne, battez-le … là encore dommage ce n’est pas comme s’il existait une version du jeu avec un véritable scénario …
Cependant, tout n’est pas morose dans le titre, si vous êtes complétionniste alors vous passerez un bon moment à cartographier chaque carte, voir les différents biomes, s’amuser à découvrir un peu tout, pareil l’optimisation de vos personnages vous prendra un sacré bout de temps, comme créer son équipe ultime. Vraiment le jeu est très complet et très rempli, mais il ne faut pas craindre de faire toujours la même chose. Visuellement le jeu est beau sur Nintendo Switch, c’est chatoyant, les musiques sont belles, même si elles sont lancées parfois un peu au hasard et hors contexte.
Conclusion
Bon, on ne va pas se le cacher, Etrian Odyssey est un jeu de niche, mais surtout un jeu qui a plutôt mal vieilli, le faire en HD ici n’apporte rien du tout par rapport aux jeux à l’époque, en dehors bien sûr du fait d’être disponible sur Nintendo Switch. Alors certes le jeu contient le français, mais l’absence totale de scénario fait que finalement la traduction n’est pas réellement utile. On continuera de rager un peu dans notre coin d’avoir un remaster HD de la version d’origine et de ne pas avoir un remaster du remake qui lui contenait un véritable scénario… En dehors c’est un jeu très complet et très solide et pour peu que la cartographie et le dungeon crawler vous plait alors le jeu est fait pour vous et vous tiendra compagnie pendant de longues heures. C’est une belle trilogie disponible sur Switch, les jeux finalement ne diffèrent pas tant les uns des autres.
LES PLUS
- Le jeu est en français
- Disponible sur Nintendo Switch avec sa suite et son prequel
- Un contenu conséquent
- Génial pour les fans de complétions et de cartographie
LES MOINS
- Un peu cher pour un jeu qui n’apporte rien par rapport à sa version de base.
- Aucun scénario, on s’ennuie quand même rapidement.
- Un gameplay qui devient vite redondant.
- Pourquoi ne pas avoir porté le remake ?
- Une maniabilité tellement moins agréable que sur DS
- A ne pas prendre si vous ne jouer pas en portable