Trois ans après Super Mega Baseball 3, Metalhead Software et Electronic Arts reviennent sur le devant de la scène avec une nouvelle monture de leur licence de baseball mélangeant simulation et arcade, sobrement nommée Super Mega Baseball 4. Après ces trois années de travail, que vaut ce nouvel opus ? C’est ce que nous allons voir…
Des légendes en veux-tu, en voilà !
Avec Super Mega Baseball 4, les équipes du développeur canadien Metalhead Software sont toujours sur le créneau de l’arcade/simulation avec ce côté déjanté qui nous plait beaucoup. Cependant, là où sur les opus précédents les joueurs n’étaient que des personnages fictifs qui sortaient tout droit de l’imaginaire des développeurs, ce quatrième opus garde ces éléments qui font le charme de la série, mais nous offre surtout la possibilité d’incarner pas moins de 200 légendes du baseball telles que Babe Ruth, David « Big Papi » Ortiz, Vladimir Guerrero ou encore Bartolo Colón pour ne citer qu’eux.
Le jeu propose trois ligues distinctes, pour un total de trente-six équipes, réparties comme suit :
– Super Mega League : cette ligue propose vingt équipes équilibrées comprenant des visages familiers, comme de nouvelles personnalités issues de la licence Super Mega Baseball ;
– Legends League : ici ce sont huit équipes composées de vrais joueurs ayant marqué différentes époques de la Major League Baseball (MLB) ;
– Creators CLassic : huit équipes sont présentes dans cette ligue qui mixe les personnalités les plus influentes de la licence Super Mega Baseball et des joueurs de légende.
Le gros point fort du titre est une fois de plus son outil de personnalisation très complet qui permet de créer et personnaliser ses propres ligues, équipes et joueurs avec des éditeurs de logos, uniformes et capacités entre autres.
Du côté des stades, Super Mega Baseball 4 propose vingt stades mélangeant des anciens et des nouveaux stades. Comme par le passé, il s’agit toujours de stades fictifs, comme l’ensemble des équipes.
Des modes de jeux en pagaille
Comme pour les éditions précédentes, les modes de jeux sont toujours aussi nombreux, de quoi ravir les amateurs du genre. Nous retrouvons donc les modes suivants :
– le mode Exhibition qui est le mode de partie rapide dans lequel vous pourrez affronter vos amis en local.
– le mode Pennant Race est cross-platform et permet de jouer en ligne en 1vs1. Il permet d’affronter d’autres joueurs afin de réaliser le meilleur score au sein de notre division pour grimper au classement mondial. Ce mode propose de jouer uniquement avec l’une des équipes présentes dans le jeu.
– le mode Online Leagues est lui aussi cross-platform. Comme le mode Pennant Race, il permet d’affronter un adversaire en ligne, mais à la différence, les ligues personnalisées sont autorisées ici.
– le mode Franchise permet de jouer seul ou à deux contre l’IA dans des ligues personnalisées en local ou en ligne avec un ami donc. Dans ce mode, nous devons développer notre équipe, gérer les recrutements et départs de joueurs et accompagner tout ce beau monde dans de nombreuses saisons. Nous devons choisir notre équipe parmi l’une des trois ligues présentées un peu plus haut, chacune ayant ses caractéristiques et surtout un budget qui lui est propre. Il est également possible de personnaliser ses saisons avec le nombre de matchs par saison ou encore le nombre de manches par match par exemple.
– le mode Season qui vous permettra de prendre part à une saison entière, play-offs inclus. Ici aussi vous aurez des choix de personnalisation similaires au mode Franchise.
– le mode Elimination qui est un tournoi à élimination directe. La personnalisation des matchs est également la même que pour les deux modes précédemment cités.
– le mode Shuffle Draft qui est la nouveauté de cet opus concernant les modes de jeu. Avec ce mode, nous avons la possibilité de créer ou réorganiser une ligue en draftant des joueurs pour créer un nouveau roster unique.
– le mode Customization qui a été évoqué un peu plus haut et qui n’est plus à présenter
– et enfin les classements par mode de jeu (si la fonctionnalité est présente dans le mode de jeu ou non).
Pour ce qui est du mode online, le temps d’attente avant de trouver une partie est un peu long. Cependant, on note une certaine latence, surtout lorsque nous sommes en attaque, il faut donc prévoir d’appuyer sur la touche un peu en avance pour frapper avec le bon timing dans le jeu. Pour le coup, il s’agit là d’une petite déception.
Un jeu à la fois réussi mais avec quelques lacunes
Comme sur les opus précédents, le très sympathique système EGO est de retour. Il s’agit là du système pour gérer la difficulté du jeu. Ici pas de mode débutant, moyen ou difficile à proprement parler. Le système EGO fonctionne avec une note allant de 1 à 99, 1 étant très facile et 99 la difficulté la plus haute. C’est nous, joueurs, qui plaçons le curseur comme bon nous semble, ce qui peut nous permettre d’y aller crescendo. Le petit plus c’est que même en cours de match, il est possible d’ajuster la difficulté.
Pour ce qui est de la prise en main, elle ne posera aucun souci pour les amateurs de baseball. On prend très vite du plaisir manette en main. Pour les néophytes n’ayant que peu de notions, une section « How to Play » est disponible et donnera quelques bases pour le jeu. Il faut noter qu’une fois encore, le titre n’est malheureusement pas traduit (et cela commence à faire mal quand nous voyons que Super Mega Baseball 4 est affiché au prix de 59,99€ sur l’eShop).
Une autre des nouveautés de ce Super Mega Baseball 4 est l’ajout d’un mode Performance. Nous pouvons donc choisir entre le mode Qualité pour un rendu un peu moins fluide mais avec des textures un peu plus propres ou le mode Performance qui apportera une meilleure fluidité au jeu mais des textures un peu moins détaillées. Très honnêtement, la différence sur les textures est minime, il vaut mieux opter pour le mode Performance.
Côté technique, cette version Nintendo Switch commence à souffrir un peu du manque de puissance de la console. Le jeu peut être soumis, par moment, à des baisses de framerate qui peuvent être légèrement handicapantes, surtout lorsque nous sommes en attaque. Cela est accentué lorsque nous jouons en mode portable. J’ai également été le témoin malheureux de quelques crashs du jeu. Fort heureusement, une sauvegarde automatique se fait à chaque action, ce qui évite de perdre toute une session de match. Là où un crash sera embêtant si nous sommes en pleine personnalisation de ligue, d’équipes ou autres car si nous ne sauvegardons pas régulièrement, tout notre travail sera perdu. Heureusement, les crashs n’arrivent que rarement.
Côté bande-son, Super Mega Baseball 4 est un jeu EA Sports, on retrouve donc une tracklist variée et dynamique comme c’est déjà le cas sur les autres jeux sportifs du studio. On y retrouve bien évidemment l’ambiance d’un stade sans que ce soit pour autant un brouhaha désagréable.
Conclusion
Une fois de plus, Super Mega Baseball 4 confirme qu’il est une référence du baseball arcade. Il offre une prise en main rapide pour les habitués, ce qui nous permet de vite prendre du plaisir malgré ses faiblesses techniques, son absence de traduction et le mode online avec des temps d’attente un peu longs et une latence en jeu. Le titre propose encore pas mal de nouveautés intéressantes (les Légendes, le mode Shuffle Draft par exemple) mais également une pléthore de modes de jeu que ce soit seul, en ligne ou en local avec des amis. On notera tout de même une déception sur le mode online avec, comme dit plus haut, des temps d’attente un peu longs et une latence en jeu.
LES PLUS
- L’ajout de 200 Légendes de la MLB
- Toujours aussi complet
- Le système de personnalisation toujours au poil
- Le système EGO qui nous permet d’ajuster la difficulté comme nous le souhaitons
- Trente-six équipes et vingt stades
LES MOINS
- Le temps d’attente pour trouver une partie sur le mode online…
- … et la petite latence présente
- Toujours pas traduit en français
- Peut-être un peu trop gourmand pour la Nintendo Switch