Warhammer 40,000 est un Doom-Like sorti le 23 mai 2023 sur PC, PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series ainsi que sur Nintendo Switch. Développé par Auroch Digital, studio anglais, et édité par Focus Entertainment, ce jeu est une ode aux vieux FPS des années 90, représentée par Doom et Wolfeinstein, dans l’univers de Warhammer 40,000. Mais arrive-t-il à retranscrire les sensations d’antan ? Nous allons voir ça ensemble ! Sortez votre épée tronçonneuse et vos meilleurs flingues, on va zigouiller de l’hérétique.
Nouvelle page du Codex
Nous sommes au 40e millénaire, l’humanité a su se développer très loin dans l’espace en détruisant toute forme de vie extraterrestre sur son passage pour asseoir sa domination, le tout en suivant les préceptes de l’Empereur-Dieu. Nous incarnons un Space Marine, fier soldat génétiquement modifié répandant la bonne parole de l’Empereur-Dieu. Nous avons été réquisitionné par l’Ordo Malleus, une branche de l’inquisition, afin de récupérer un fragment de la source d’énergie qui a appartenu à l’inquisiteur Drogan. Nous serons accompagné par Incommodus, une machine nous indiquant la voie à suivre. Mais la planète est aux proies des forces du chaos et nous devrons purifier tous les hérétiques que nous croiserons sur notre route à l’aide de notre armement.
Si vous n’êtes pas un minimum familier avec l’univers de Warhammer 40,000, beaucoup de termes vous sembleront obscurs mais, comme à la belle époque, le scénario n’est qu’un prétexte pour aller tabasser tout ce qui bouge. Par contre, on sent qu’ils ont travaillé pour ravir les fans de la licence avec un énorme respect au lore de la série tout au long de l’aventure.
Mon frère, détruis l’hérétique
Nous sommes sur un Doom-Like avec des commandes plus modernes qu’à l’époque. En effet, le stick gauche vous servira à bouger et le droit pour bouger la caméra. ZL vous permettra de mettre un bon coup d’épée tronçonneuse, ZR pour tirer, R pour les grenades, L pour faire un dash. La croix directionnelle vous servira à choisir votre arme, appuyer sur le stick gauche vous fera courir, B vous permettra de sauter, Y pour recharger, X pour provoquer les ennemis et A pour changer le type de grenade. Vous aurez la possibilité d’avoir des commandes alternatives dans les menus pour trouver la prise en main qui vous convient le mieux, inverser l’axe du stick droit… Bref, pas mal d’options pour vous faire plaisir à ce niveau.
On ressent vraiment l’amour des développeurs pour ce genre de jeu à travers un level design sinueux avec un système de clé à récupérer pour avancer dans le niveau. Beaucoup de niveaux vont se jouer sur la verticalité et certains passages vous proposerons des énigmes pour trouver la bonne route à suivre comme par exemple dans la 8e mission du premier chapitre où il faudra trouver vers quel téléporteur aller pour avancer dans le niveau. Il y aura des arènes où toutes les portes vont se fermer et vous devrez affronter des vagues d’ennemis afin de pouvoir passer à la zone suivante. Ils ont même été jusqu’à mettre des secrets dans les niveaux qui, une fois trouvés, amélioreront temporairement votre arme en ajoutant plus de puissance, en utilisant des munitions spéciales, en boostant les dégâts de corps à corps… Petit regret : pas de carte disponible alors que Doom, premier du nom, en proposait déjà une à l’époque. Elle aurait été parfois fort utile lorsque nous tournons en rond pour retrouver où aller mettre une clé ou voir où nous ne sommes pas passé pour progresser dans les niveaux.
Nous avons parlé des ennemis, un peu plus haut, parlons en plus en détails : une dizaine de types d’ennemis vous feront face avec chacun leur manière de vous attaquer (corps à corps, avec des armes, en balançant des boules de feu, en vous crachant dessus…) sans compter différents boss répartis au fil de l’aventure. Si certains se tuerons avec une balle, d’autres seront beaucoup plus résistants et vous demanderont d’utiliser une arme particulière sur eux afin de maximiser les dégâts.
Parlons-en des armes : au début, vous commencerez l’aventure juste avec votre épée tronçonneuse et vous récupérerez rapidement de nouvelles armes au fur et à mesure de votre progression dans le jeu pour un total de huit armes disponibles avec des portées, des dégâts et des effets différents ainsi que 3 types de grenades. Le bolter sera parfait pour éliminer des vagues d’ennemis faibles tandis que le fusil à pompe maximisera les dégâts sur un ennemi en étant très proche de lui par exemple.
Les munitions pour les différentes armes se trouveront un peu partout dans les niveaux ainsi que pas mal de vie et d’armure pour vous aider à surmonter les obstacles qui arriveront dans le futur.
Quatre niveaux de difficulté seront disponibles, plus la difficulté est élevée, plus les ennemis feront mal. À vous de choisir celle qui vous convient le mieux. Le jeu est découpé en trois chapitres et comptez environ une dizaine d’heures pour le terminer. À chaque fin de niveau, un tableau récapitulatif vous indiquera le temps passé pour le finir, le pourcentage d’ennemis tués ainsi que le nombre de secrets découverts. Si vous êtes complétionniste, vous pourrez refaire les niveaux que vous avez déjà terminés pour chercher ce que vous avez manqué.
Ton armure inspirera la terreur chez nos ennemis
Le jeu réutilise les astuces de l’époque pour simuler la 3D : les ennemis sont en 2D mais se tournent toujours vers vous pour donner cette impression de 3D. Même dans les graphismes on retrouve cette patte des années 90 avec de la pixellisation. L’hommage est réussi sur le plan graphique, rien à dire à ce niveau, on a vraiment l’impression qu’on aurait pu jouer à ce jeu avec les PC d’antan. Mais la DA est assez peu inspirée et on retrouve rapidement des lieux très similaires. Avec un univers aussi riche que celui que 40K, il y avait de quoi faire.
Par contre, les musiques du jeu sont à la limite de l’oubliable. Très discrètes (voire trop) lors des phases calmes, elle s’emballe lors des phases d’affrontement mais elle est peu inspirée, trop répétitive et on s’en lasse très vite. Le sound design est dans l’ensemble correct, rien de bien transcendant à ce niveau-là.
Là où le jeu réussit son coup, c’est au niveau des sensations : on sent qu’on incarne une force de la nature rien qu’à ses sauts qui font trembler le sol ou quand on voit les ennemis se faire déchiqueter et le sang jaillir lorsqu’on attaque au corps à corps.
Pour profiter du meilleur confort de jeu, vous pourrez changer pas mal de choses dans les options pour pixelliser plus ou moins l’image à l’écran, ajuster la luminosité, ou la balance du son.
Conclusion
Pari réussi pour Auroch Digital, Warhammer 40,000: Boltgun nous replonge dans la bonne vieille époque des Doom-Like avec un jeu nerveux et brutal. Même si tout n'est pas parfait, il saura ravir les fans de ce style de jeu ou de l'univers Warhammer 40,000. Avec un gameplay plus moderne, il pourra être une porte d'entrée pour les plus jeunes n'ayant pas connu ces grands succès des années 90 tels que Doom ou Wolfeinstein.
LES PLUS
- Un gameplay modernisé
- Nerveux
- Le respect du lore de Warhammer 40,000
- Un level design bien pensé dans l'ensemble
- La fibre rétro
- La sensation de puissance
- Une bonne durée de vie
LES MOINS
- Musique oubliable
- Manque de carte
- Une direction artistique peu inspirée