Meat boy est une licence qui a commencé avec un jeu flash sur navigateur en 2008 et qui a connu un succès monstre en 2010 grâce à Super Meat Boy, jeu de plate-forme exigeant mais toujours juste. Nous sommes au quatrième épisode de cette série avec Dr Fetus’ Mean Meat Machine, un jeu de puzzle ressemblant à un Puyo Puyo dans l’univers de Meat Boy, sorti le 22/05/2023 sur Nintendo Switch. Développé par la Team Meat et Headup Games, édité par Headup Games et Thunderful, rendons-nous dans ce laboratoire et testons ce nouvel opus.
On joue le méchant !
Cette fois-ci, vous serez aux commandes du Dr Fetus, travaillant dans son laboratoire pour créer un clone parfait de Meat Boy. Néanmoins les expériences ne sont pas concluantes et les clones sont ratés. Mais aucun problème pour ce savant fou : il va utiliser ses clones ratés pour continuer sa quête.
Bon l’histoire est surtout un prétexte pour introduire le jeu, même si la cinématique d’intro est plutôt rigolote avec sa petite musique qui va bien. Et le nom fait référence à Dr.Robotnik’s Mean Bean Machine, un Puyo Puyo dans l’univers de Sonic, on apprécie cette petite blague !
Un clone de Puyo Puyo dans l’univers de Meat Boy
Le jeu est un clone de Puyo Puyo, il faudra assembler 4 clones de même couleur pour les faire disparaître. Si vous faites des combos, vous gagnerez quelques secondes d’invincibilité. Car oui, au-delà d’être un simple clone de Puyo Puyo, chaque niveau comportera différents pièges connus de la série Meat Boy comme des scies circulaires, des lance-missiles téléguidés, des lasers, de la lave… Si les clones que vous dirigez touchent un de ces éléments, c’est la mort ; et vous revenez soit au début du niveau, soit au dernier checkpoint. Dans chaque niveau, vous devrez briser des fioles que vous verrez sur la gauche de votre écran en assemblant des clones. A chaque fiole brisée, des obstacles se rajouteront. Pour terminer un niveau, il vous faudra briser toutes les fioles. Si vous terminez un niveau sous un certain temps, vous obtiendrez le grade A+ (comme dans Super Meat Boy).
Le jeu se divise en 6 mondes comportant chacun 20 niveaux. Pour terminer un monde, il faudra terminer 14 niveaux et battre le boss de chaque monde. Car oui, ce jeu intègre un système de boss ou vous devrez rivaliser d’ingéniosité pour le battre. Les clones proposés par le jeu dans chaque niveau sont fixes, ce qui vous permettra au fil de vos morts d’affiner vos stratégies pour terminer le niveau. Vous verrez parfois des clones en gélatine ; pour pouvoir les exploser, il faudra réaliser un assemblage juste à côté d’eux.
Mais avant de passer dans ces mondes, vous aurez un petit monde tutoriel de 3 niveaux pour vous apprendre à jouer au jeu. Les commandes sont simples : plusieurs boutons pour changer l’orientation des clones, le stick ou les flèches vous permettront de faire bouger de gauche à droite votre duo de clone et accélérer ou ralentir leur chute. Les contrôles sont très simples à prendre en main et extrêmement intuitifs, ce qui est un véritable plus pour un jeu de puzzle où l’accent est mis sur la prise de décision. Si vous souhaitez juste profiter du jeu sans vous prendre la tête avec tous les obstacles sur votre chemin, une option est disponible pour être invincible tout le temps, ce qui désactivera forcément l’obtention du grade A+. L’équilibrage du jeu est vraiment bon : la difficulté est croissante sans proposer de véritable pic et le jeu n’est pas injuste avec vous ; si vous mourez c’est de votre faute et pas celle du jeu. Comptez une bonne dizaine d’heures pour terminer le jeu, temps qui sera plus ou moins long en fonction de votre niveau de jeu. Le testeur a environ mis 20 heures pour le finir à 100% avec tous les grades A+.
On regrette tout de même l’absence d’un mode 2 joueurs pour se battre contre un ami, ça aurait promis de folles parties qui auraient pu se terminer rapidement par la mort de notre adversaire.
Dans l’antre du Dr Fetus
Graphiquement, le jeu est dans la même veine que la série Meat Boy, avec son côté cartoon trash. Ça reste encore une fois très beau visuellement, chaque monde a son identité. Sans compter que vos clones vont évoluer au fur et à mesure de la partie avec la même animation que dans les jeux Pokemon, ce qui ne fait que varier l’apparence du clone mais nous permet de voir les progrès du vil docteur en matière de clonage. Mais malgré tout le bordel qu’il peut y avoir à l’écran, on arrive à repérer rapidement les pièges sur notre route et nous ne nous sentons pas perdus.
Quant aux musiques, ce sont des variations des thèmes bien connus de la série et elles se renouvellent tous les 6 ou 7 niveaux, sans compter que chaque boss a sa musique. La musique colle vraiment bien à chaque monde et à la progression dans le jeu, au début on a une musique très country et très cool pour les premiers niveaux puis, plus on avance, plus la musique se veut stressante.
Niveau fluidité, rien à redire, c’est ultra fluide même avec l’avalanche d’effets visuels qui peuvent se déclencher au cours d’un niveau. On regrette juste que le temps de chargement quand on lance le jeu est un peu long.
Conclusion
Dr Fetus' Mean Meat Machine est plus qu'un simple clone de Puyo Puyo et propose une formule très intéressante avec les différents pièges à éviter façon Meat Boy. Les développeurs nous proposent un jeu solide dans sa prise en main, avec une difficulté croissante et juste, agréable à l’œil avec des musiques entraînantes. Un chouette jeu de puzzle avec des variations de tempo dans la vitesse qui renouvellent l’intérêt à chaque niveau. On regrettera l'absence d'un mode 2 joueurs et un temps d'initialisation un peu long au début.
LES PLUS
- Le mélange entre Puyo Puyo et Meat Boy fonctionne très bien
- Visuellement propre
- Des musiques en adéquation avec la progression du jeu
- Une difficulté juste et croissante
- Une prise en main simple et efficace
- Une durée de vie plus que correcte pour un puzzle-game en solo
LES MOINS
- L'initialisation du jeu un peu longue
- Le manque d'un mode versus
- On joue le méchant