Lara Croft est l’un des personnages les plus populaires de l’univers vidéoludique. Elle fait partie, aux côtés notamment de Mario, de Steve, ou de Link, des personnages les plus reconnaissables du public. The Lara Croft Collection compile Lara Croft and the Guardian of Light, sorti en 2010 et Lara Croft and the Temple of Osiris, sorti en 2014. The Lara Croft Collection est disponible avec ses DLCs le 29 juin 2023 au prix de vingt-cinq euros sur l’eShop. Faut-il craquer pour cette compilation ?
Une compilation de deux très bons jeux
Nous commençons ce test en vous expliquant que nous sommes totalement néophytes à l’univers de Tomb Raider et des aventures de Lara Croft. Cette expérience est donc une première fois pour nous.
The Lara Croft Collection nous présente deux jeux qui ont marqué un tournant dans l’histoire de l’aventurière. Dans ces spin-offs, la licence abandonnait la 3D pour une vue isométrique et rajoutait un peu de hack’n’slash dans le gameplay.
Commençons donc par Lara Croft and the Guardian of Light, sorti en 2010. L’histoire nous présente Lara Croft, une aventurière de renom qui se faufile dans une pyramide aztèque disparue des radars depuis des siècles. Cependant, alors qu’elle découvre de magnifiques artefacts, elle est prise au piège malgré elle dans la pyramide.
Elle doit faire face à Xolotl, un Dieu qui s’est libéré de sa malédiction et qui menace de détruire le monde si personne ne l’arrête avant l’aube.
Pour survivre (et accessoirement sauver le monde), Lara Croft va devoir aller dans des donjons de plus en plus dangereux pour empêcher Xolotl d’accomplir sa destinée.
Lara Croft and the Guardian of Light mélange les passages d’action style hack’n’slash, où nous devons nous battre contre des hordes de monstres aussi variés qu’agressifs, les passages où nous allons devoir résoudre des énigmes, et les moments platformers où Lara Croft va devoir réussir à sauter au-dessus du vide pour aller d’un point A à un point B.
Le jeu se prend en main très rapidement. Lara Croft peut sauter, tirer, utiliser un grappin, poser des bombes, pousser des rochers et faire des roulades. Tous ces éléments seront utiles plusieurs fois dans votre partie, et même si vous ne voulez pas faire de roulade pour esquiver, le jeu vous forcera intelligemment à utiliser toutes ses mécaniques.
Lara Croft peut porter jusqu’à quatre armes que vous récupérez au fil de votre progression mais aussi en réalisant des défis annexes ou en résolvant des énigmes. Il y a énormément de choix, plus que ce que nous utiliserons en réalité pour toute l’aventure. Certaines des armes consommeront des munitions et il faudra les utiliser avec parcimonie.
Lara Croft possède aussi une arme « spéciale », une lance aztèque qui, en plus d’être puissante, est utile pour les phases de platformer. En se plantant contre le mur, les lances permettent à Lara Croft d’avoir un appui qui lui permet d’accéder à des zones en hauteur.
De l’action, de l’énigme et du platformer
Toutes ces armes sont complétées par des améliorations que nous récupérons au fil de notre aventure. En plus des combats normaux contre les hordes de monstres, il y a aussi quelques combats de boss un peu plus ardus. Heureusement pour les réfractaires, Lara Croft and the Guardian of Light permet de régler la difficulté des combats.
Il y a plusieurs donjons dans Lara Croft and the Guardian of Light. Chaque donjon propose des quêtes annexes (réussir en moins de X minutes, récupérer X crânes rouges, tuer tel monstre de telle façon, etc.) qui nous permettront de récupérer de nouvelles tenues, de nouvelles armes et des améliorations.
Tout ce gameplay est très accessible et vraiment addictif. Malgré le retard qu’il accuse aujourd’hui, nous avons vraiment apprécié l’expérience que le jeu propose. Ce mélange entre trois genres est parfaitement dosé et il y a un vrai plaisir manette en main. Malgré la difficulté croissante, nous n’avons jamais eu l’impression de bloquer.
La solution paraissait toujours naturelle et nous donnait envie de nous atteler à un nouveau donjon. Ce jeu, qui propose une coopération locale jusqu’à deux personnes, est déjà très amusant en solo. Nous regretterons juste sa très faible durée de vie (nous l’avons terminé en quatre heures, vous pourrez aller jusqu’à huit si vous êtes complétionnistes), ses graphismes parfois datés (mais qui n’entravent pas le gameplay), son scénario plus que bancal et ses DLCs vraiment anecdotiques. Ces derniers apportent juste quelques défis supplémentaires.
Lara Croft and the Temple of Osiris est une sorte de version améliorée de Lara Croft and the Guardian of Light. Fini les temples aztèques, Lara Croft se retrouve dorénavant en Égypte où c’est cette fois-ci Seth qui est libéré de ses chaînes et prêt à détruire le monde.
Le jeu propose une sorte de hub qui nous permet de ne pas avoir le découpage un peu brut du précédent opus ainsi que des graphismes et un gameplay améliorés. Déjà, les gemmes à récupérer tout au long des donjons ont une nouvelle fonctionnalité. En plus de rapporter des points de score, importants mais facultatifs pour les défis, elles permettent dorénavant d’acheter des équipements surpuissants à la fin des donjons.
Des graphismes toujours intéressants
Ces équipements donnent un avantage conséquent au combat et offrent une réelle utilité à ces gemmes que nous esquivions lors du précédent opus. Le jeu est aussi beaucoup plus dynamique, Lara Croft a gagné en vitesse et en maniabilité et si Lara Croft and the Guardian of Light offrait déjà de belles sensations, nous sentons vraiment l’amélioration dans cet opus égyptien. Lara Croft est par exemple capable de s’arrêter face au vide et ne se fait plus écraser par les boules qu’elle pousse, ce qui évite énormément d’accident malencontreux.
Nous avons aussi beaucoup plus de combats de boss ou de « contre-la-montre » où Lara Croft doit survivre dans un environnement qui s’effondre. Ces améliorations permettent d’apporter une nouvelle dynamique qui rend cette aventure bien plus agréable que la précédente. (Alors qu’elle était déjà agréable.)
Il y a aussi des graphismes améliorés et beaucoup plus de cinématiques. Le scénario est un peu amélioré même s’il reste léger. Le nombre d’armes est lui aussi augmenté.
Mais un prix bien plus élevé que sur ordinateur?
Malgré tout, Lara Croft and the Temple of Osiris n’est qu’une version 1.5 du précédent opus. La nouveauté repose aussi sur l’arme unique de Lara Croft, un sceptre qui permet d’activer certaines plateformes, de ralentir le temps et de détruire des objets spécifiques. Les mécaniques que l’arme unique propose sont très intéressantes.
Ce manque d’innovation n’est pas très gênant. Lara Croft and the Temple of Osiris améliore un gameplay déjà efficace et s’il n’essaie pas d’être le jeu de l’année, celui-ci propose une expérience qualitative qui permet aux joueurs de s’amuser jusqu’à quatre personnes. Nous avons toujours envie de faire un petit donjon en plus, d’aller résoudre une énigme en plus ou d’aller tuer un boss. Malgré l’expérience qui date de bientôt dix ans, nous nous sommes beaucoup amusés. N’est-ce pas le plus important pour le joueur ?
Le multijoueur, même si nous n’avons pas pu le faire, promet d’être encore plus amusant que le solo. Le jeu peut se faire jusqu’à quatre personnes qui auront chacun un personnage différent et leurs propres compétences.
En revanche, le scénario, s’il est ténu dans le premier opus, est plus gênant dans le second. Il y a beaucoup cinématiques « inutiles » qui plongent parfois le joueur dans l’ennui. Ce détail est cependant vraiment mineur et ne risque pas de vous déranger.
Lara Croft and the Temple of Osiris a aussi quelques bugs, quelques ralentissements qui eux peuvent parfois altérer le plaisir de jeu. Certains bugs ne peuvent être résolus qu’en se donnant la mort. Dommage.
Le jeu ne propose cette fois-ci aucune difficulté pour le joueur et il pourra paraître un peu simple. Le boss final se termine en moins de cinq minutes sans forcer son talent.
Concernant les graphismes, si le jeu de 2010 peut paraître un peu daté, le jeu de 2014, en tout cas pour la Nintendo Switch, est encore bien plus beau que la plupart des jeux que nous pouvons avoir sur notre console. Nous avons été étonnés de cette qualité, même si la 3D paraîtra un peu fade pour les habitués de grosses productions.
La bande-son est excellente pour le premier opus, assez épique et stressante alors qu’elle est beaucoup plus en retrait dans le jeu de 2014. Il y a beaucoup de sons assez étranges de monstres qui nous ont forcés à baisser le volume du jeu.
Les deux jeux compilés promettent plus d’une dizaine d’heures de jeu, une vingtaine au minimum si vous voulez réussir tous les défis. Pour vingt-cinq euros, c’est un prix tout à fait correct, surtout que le jeu est très agréable à faire.
Il y a cependant une problématique que nous ne pouvons pas esquiver : est-ce que la version Nintendo Switch est la meilleure version pour découvrir ces deux jeux ? Est-ce que vingt-cinq euros est un prix assez intéressant pour le joueur alors que nous pouvons trouver facilement les deux jeux sur ordinateur à moins de cinq euros ?
Car hormis si vous êtes un fan absolu de Lara Croft et de ses aventures ou que vous n’avez pas d’ordinateur capable de faire tourner un jeu de plus de neuf ans, alors effectivement cette compilation est faite pour vous. En revanche, si vous avez un ordinateur décent…
Conclusion
The Lara Croft Collection est une compilation regroupant Lara Croft and the Guardian of Light et Lara Croft and the Temple of Osiris, deux jeux qui, malgré les années, continuent d’être intéressants. Le gameplay est addictif et promet une parfaite combinaison entre le jeu d’action, d’énigme et le platformer. Cependant, est-ce intéressant d’acheter une collection de jeux à vingt-cinq euros alors que les deux jeux peuvent se trouver à moins de cinq euros sur ordinateur ?
LES PLUS
- Un gameplay addictif
- Une parfaite combinaison entre l’action, le platformer et les énigmes
- Toujours accessible, jamais contraignant
- Un très bon moment seul ou à plusieurs
- Des graphismes qui malgré les années tiennent encore la route
- Une bonne bande-son
- Une bonne durée de vie, surtout si vous aimez tout compléter
LES MOINS
- Deux scénarios un peu bancals
- Vingt-cinq euros pour deux jeux qui peuvent se trouver à moins de cinq euros
- Quelques ralentissements et bugs sur le deuxième jeu
- Un deuxième opus un peu simple