L’opulence des titres consacrés à la gestion d’un terrain, rapidement assimilé à une ferme, d’une ampleur de plus en plus grande, avec cultures et animaux en tous genres, est belle et bien là sur la majorité des consoles. Celle-ci ne semble pourtant pas être un frein pour les développeurs qui poursuivent leurs nombreuses démarches pour mettre au point de nouveaux titres, dans l’espoir de parvenir à s’extirper du lot par quelques originalités plus ou moins notables. Vous l’aurez compris, il va falloir remettre des bottes pour aller patauger avec bonheur dans le fumier !
Développé par Mooneaters et QubicGames, édité par Varsav Game Studios et Untold Games, Everdream Valley ouvre l’aventure par la personnalisation de son avatar. Des personnalisations en somme toutes nombreuses, et pourtant, il n’est guère évident de parvenir à réaliser un personnage selon des critères bien précis. Les configurations se ressemblent sensiblement, mise à part une palette de couleurs richement fournie pour toutes celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’excentricité de leur couleur de cheveux ou même de leurs yeux. Après tout pourquoi pas. Une fausse manip nous a malencontreusement fait rater le choix du nom de notre petite héroïne… une demoiselle qui devra par ailleurs se contenter de quelques appellations genrées au masculin tout au long de l’aventure (telles que « mon chéri » ou « je suis content »).
L’héroïne est fin prête, nous sommes prêts à nous plonger dans le personnage. Sans grande surprise, la ferme de mes grands-parents se trouve dans un état quelque peu insalubre, avec des monticules de déchets et un désordre général sans équivoque. La prise en main du titre s’effectue dès lors autour de ces canettes de sodas et autres bouteilles en plastique, qui jonchent nonchalamment le sol. Les diverses manipulations de notre fermière en devenir sont assez accessibles, avec un déplacement plutôt fluide et des contrôles accessibles. Rapidement, nos chers grands-parents vont nous mettre sur la piste pour remettre en ordre la ferme, et cela dans un ordre bien précis. Hé, faites attention, vous étiez à rien de trébucher dans ce tas de planches !
Ma vie à la ferme…
Comme à l’accoutumée, après avoir fait un brin de ménage, il convient de collecter quelques ressources qui, par un enchaînement successif, vont rapidement me donner accès à quelques constructions plus ou moins intéressantes. La première demandée servira à construire un poulailler afin d’accueillir promptement quelques volailles en mal de nichoirs pour soulager leur mal de ponte en attente. La récolte du bois nécessite l’usage d’une hache : les arbres tombent alors rapidement sous notre assaut. Fort heureusement, la repousse est plutôt rapide et le joueur ne devrait pas souffrir d’une déforestation notable au cours de sa partie. Du bois, un marteau, hop le premier poulailler est prêt ! Ne reste alors plus qu’à y installer quelques poules.
Ces adorables volatiles sont les premiers animaux à rejoindre la ferme, mais ils ne seront guère les derniers. Vaches, moutons, mais aussi canards et même lamas… ! Autant d’entités à gérer au sein de votre structure de plus en plus vivante. Bien entendu, chacune nécessite des soins particuliers, avec en amont la mise en place d’un enclos adapté. Des barrières de toutes sortes vont dès lors offrir de parfaites structures pour mettre en place de vastes zones d’habitations pour vos animaux, sans oublier la petite pancarte pour indiquer quelle espèce habite l’espace. Adorable.
Bien logés et bien traités, les animaux seront source de multiples ressources traditionnelles, comme le lait et la laine. Des ressources qui pourront alors servir de supports pour la confection d’autres produits ou simplement être revendus auprès du commerçant installé à quelques pas de la ferme. Ce même commerçant se montre aussi fort utile pour l’achat de quelques objets d’usage, bien qu’il soit possible de trouver la grande majorité en fouinant le territoire de part et d’autre.
Le classique petit chat et le non moins célèbre acolyte chien sont aussi de la partie et sont dotés d’un véritable intérêt sur le titre. Le chien peut dès lors être dressé grâce à quelques lancers de bâton, tandis que le chat fait de jolis sauts pour attraper la canne à pêche. Plus ces derniers sont dressés, plus ils seront utiles… notamment pour vous aider à déceler certaines choses… ou simplement pour faire frémir un coq qui a eu la fâcheuse idée de grimper dans un arbre sans avoir la jugeote d’en descendre par la suite !
L’exploration occupe en effet une part importante du titre. Sans être d’une étendue effroyable, la carte se montre suffisamment grande et variée pour permettre quelques découvertes au fil des heures. Ainsi, si le démarrage peut sembler un peu anecdotique avec des occupations assez classiques, le titre se forge de quelques originalités au fur et à mesure… sur lesquels nous reviendrons.
Qui dit ferme, dit culture. Il arrive alors fréquemment que ce point soit assez fastidieux, avec des outils longs et peu agréables à manipuler. Les développeurs d’Everdream nous ont gâtés, puisqu’ils sont parvenus à réaliser le tour de force d’une agriculture agréable, fluide et rapide. En effet, il suffit de sélectionner la culture pour la planter sur un terrain adapté. L’arrosage est assez rapide, et la récolte particulièrement efficace grâce à un cadeau génial de mamie : un panier magique qui permet de recueillir tout ce qui traîne sur le sol, y compris les récoltes prêtes à être recueillies. Pratique et très rapide, il suffit de courir sur les cultures pour voir le dit panier déborder de carottes, poivrons et autres tomates. Ces légumes mais aussi de nombreux fruits, sont utiles pour préparer quelques plats culinaires (grâce à des recettes connues, bien que vous puissiez tenter, avec courage, de mélanger tout et n’importe quoi) bien pratiques pour retrouver de l’endurance. Le titre ne fait en effet pas exception à la règle générale, et vous devrez garder un œil sur cette dernière, visible sur le côté droit de votre écran, afin de ne pas vous retrouver épuisé. Quelques secondes suffisent alors à vous sentir mieux… mais grignoter un petit truc (ou un plat plus copieux !) s’avérera rapidement très pratique pour être plus à même encore d’enchaîner les activités. Certaines de ces activités s’ouvrent sur des mini-jeux : ainsi la traite demande de presser les pis juste au bon moment, tandis que la tonte du mouton va lui faire tourner le corps, et la tête (alouette !), dans tous les sens !
Les journées suivent un cycle traditionnel, avec une luminosité cohérente. Le temps passe suffisamment lentement pour vous permettre de répondre à toutes les requêtes faites par vos grands-parents (et elles sont nombreuses !) tout en étant suffisamment rapide pour ne pas se traîner en longueur. En revanche, méfiance… dès que la pénombre envahit la ferme, il va falloir faire preuve d’une attention supérieure encore : oubliez alors la dangerosité des oies capricieuses ou celle des abeilles belliqueuses, vous aurez affaire à bien plus coriace… Des rencontres qui peuvent alors découler sur des nuits bien sombres, dépourvues de rêve, tandis que les loups noirs se jettent sur vous. Everdream reste malgré tout bon enfant, et vous êtes simplement reconduits en toute sécurité auprès de papi et mamie.
D’autres nuits seront un peu moins funestes… et deviendront dès lors l’occasion de quelques rêves singuliers qui pourraient bien vous changer de votre train-train de fermier/ère. Il se pourrait même que vous puissiez changer d’apparence… Néanmoins, avant de pouvoir goûter à ces quelques balades nocturnes atypiques, il est nécessaire d’avancer un minimum dans l’aventure. En effet, lors de vos premières heures de jeu, les nuits se résument à une simple image de Lune, avant de s’ouvrir à nouveau sur votre ferme en plein jour. Si vous avez tendance à faire toutes les quêtes secondaires comme ce fut notre cas, les premiers rêves risquent de tarder à venir.
Le jour se lève à nouveau ! Chaque matin rime alors avec de nouvelles aventures. Vos grands-parents se montreront par ailleurs assez généreux, jusqu’à vous offrir le fruit de leur récolte afin de compléter la vôtre. De quoi vendre d’autant plus de denrées auprès du commerçant et ainsi acquérir une besace de plus en plus remplie : indispensable pour acquérir les objets les plus précieux du titre. Sachez par ailleurs que l’offre disponible auprès du commerçant s’épaissit tandis que vous progressez dans l’aventure.
Le titre peut dès lors se pavaner d’un contenu appréciable, avec un environnement qui se découvre au fil des heures, et des activités globalement facilitées par une jouabilité agréable.
… sur Nintendo Switch
Il est toujours plaisant de retrouver un titre au riche contenu sur l’hybride de Nintendo. La joie de transporter sa petite ferme avec soi, dans les transports, au travail ou jusque dans son lit est indéniable. Mais cela n’est pas sans conséquence. En effet, si les couleurs restent agréables et lumineuses, avec des animaux adorables et un environnement qui se veut volontairement mignon, difficile d’être totalement emballé par les graphismes disponibles sur Nintendo Switch. En effet, certaines textures manquent de netteté, avec des étendues d’herbes hautes qui ressemblent à un brouillon vert. Les scintillements, les brillances… il va falloir faire avec ! L’aventure reste parfaitement jouable, avec une clarté des objets parfaitement identifiable, mais il est certain que si vous êtes en quête de la beauté du jeu, il est préférable de se tourner sur un autre support pour jouir d’un environnement véritablement à contempler.
Si la grande majorité des manipulations est facilitée par un choix logique et cohérent des développeurs, d’autres sont plus discutables avec notamment l’omniprésence du ramassage de tout et n’importe quoi par la simple pression d’une touche. Ainsi, nous nous sommes retrouvés à maintes reprises à prendre tout l’incubateur avec nous, ou alors carrément le support de sciage ! alors que nous voulions simplement les utiliser. L’inventaire est plutôt vaste, mais avec une telle opulence de ressources, il se remplit assez rapidement.
Le titre est entièrement en français, ce qui constitue un atout important puisque, bien que l’environnement soit assez pauvre du côté des humains, vous pourrez apprécier les quelques blagues de votre grand-père sans le moindre problème !
Everdream Valley est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 25 euros environ.
Le saviez-vous ?
Un célèbre mouton a décroché, bien malgré lui, un sacré record ! Un mouton mérinos (une race espagnole élevée pour… sa laine !) a été retrouvé après de probables années d’errance avec une toison de plus de 40kg de laine sur son dos… Si l’affaire peut prêter à sourire, le pauvre animal a nécessité des soins afin d’être débarrassé de son épais manteau : sa mobilité commençait à être touchée. Une quarantaine de minutes ont été nécessaires pour effectuer la tonte délicate, alors que la moyenne n’est en général que de quelques minutes…
Conclusion
Eh oui, les développeurs y sont parvenus ! Énième jeu de gestion d'une ferme, et pourtant. Everdream Valley est parvenu à nous retenir des heures et des heures dans son environnement aux multiples activités. La richesse du contenu est incontestablement le point fort du titre, avec une gestion facilitée, notamment celle des cultures. Quelques mini-jeux viennent compléter les nombreuses quêtes à réaliser au fil des jours, tandis que les nuits se montrent de plus en plus mystérieuses. La bête noire, en dehors du loup noir, reste les graphismes, pouvant influencer le choix des joueurs pour adopter le titre sur un autre support. S'il ne brille pas par sa netteté (au contraire...!), le titre reste parfaitement jouable avec une grande richesse de couleurs, qui rend notamment les animaux attachants et particulièrement adorables. Si la gestion d'une ferme dans son ensemble vous séduit, que vous n'êtes pas trop regardants sur les graphismes avec le confort de jouer n'importe où grâce à la Switch, Everdream Valley est un titre qui pourrait bien vous séduire par ses nombreuses facettes pleines de charme !
LES PLUS
- Un riche contenu à découvrir au fil des heures sur le titre.
- De nombreuses activités, avec quelques mini-jeux. Certaines tâches, souvent redondantes dans ce genre de titres, sont facilitées, comme le ramassage des récoltes.
- Des surprises à découvrir au fil des quêtes principales réalisées.
- Traduction française disponible.
LES MOINS
- Des graphismes en dessous de ceux proposés sur d'autres supports.
- Certaines manipulations sont manquées avec le choix des touches : notamment des petites machines qui sont ramassées alors que le joueur souhaite simplement les utiliser.
Jeux injouable sur la Switch
à partir d’un certain nombre d’objets pausé dans la ferme le jeu plante
Sans même parlé des 10 ips et de l’irrésistible impression que les animations des animaux et du personnage on toute étais accéléré
Une chèvre en est en fait 15 et pourtant je ne suis pas schizophrène a bon entendeur
savez vous comment ramer le cheval à la ferme
Pareil j’ai un soucis arrivé à la mission pour brancher l’eau, tout plante . Message d’erreur. Du coup j’ai fait un 2eme compte et pareil au même niveau sa plante ! Dommage car ce jeu est carrément super .