Les pinous, les pinpins… qu’importe le petit surnom que vous leur donnez, les lapins rencontrent un vif succès auprès des petits et des grands, jusqu’à parfois faire partie intégrante de nos foyers. Moyennant quelques mesures préventives pour éviter tout accident, à la fois pour l’animal, mais aussi pour les meubles et les divers appareils électriques, ces petits animaux deviennent alors d’adorables compagnons qui partagent notre quotidien. Si votre amour pour ces êtres aux grandes oreilles n’a de borne que l’ingéniosité des développeurs, sachez qu’il est possible de trouver sur l’eShop un drôle de titre complètement atypique, où le lapin est roi. Roi de son lo(a)pin de terre qu’il soigne avec attention et détermination. Aimeriez-vous devenir ce lapin aux petites patounes vertes ?
Développé par Reky Studios et édité par ce dernier et Digerati, annonçons la couleur aussitôt : Bunhouse n’est pas traduit. Entièrement en anglais, le niveau n’est pas bien élevé mais suffisamment tout de même pour rebuter les plus jeunes qui ne manient pas encore, du tout, la langue de Shakespeare.
Ceci étant dit, le joueur est invité à personnaliser son petit pinou comme il le souhaite : préférez-vous les oreilles bien hautes dressées vers le ciel ? Ou bien celles qui tombent délicatement (les béliers !) ? Même les célèbres têtes de lion sont de la partie, ne laissant aucun amoureux des lapins sur le banc de touche.
Les premières minutes sur le titre font office de tutoriel et de prise en main. Les déplacements ne sont pas bien rapides, mais il est possible de faire quelques bonds pour arriver plus vite à destination. Le terrain dans lequel se trouve petit pinou comporte une vaste serre avec en son sein un pot qui ne demande qu’un petit coup de pouce pour être utile. Grâce à la touche Y, petit pinou est capable de saisir un objet, hop vous allez ainsi pouvoir saisir le sac de terre afin de remplir le pot, y planter votre première plante et la voir grandir après avoir pris soin de l’arroser. Le contrôle de petit pinou est assez facile, et ses diverses actions plutôt mignonnes. Véritable maître en devenir des cultures, ce dernier va peu à peu devenir le maître des lieux et gagner la tête d’une véritable petite entreprise de ventes de diverses plantes.
Petit pinou, chef d’entreprise !
Au départ, tout cela peut sembler un peu simpliste… et dans les faits, toute cela n’ira pas bien loin tout de même ! Mais le titre s’avère néanmoins plus joufflu qu’il n’y paraît, avec notamment un nombre d’espèces florales qui s’épaissit progressivement tandis que petit pinou multiplie les ventes. En effet, une fois la plante à son paroxysme de la croissance, la vente directe est possible. Pour cela, rien de de plus simple : il suffit de la conduire directement sur la table destinée à cet effet. Devinez un peu quelle est la monnaie d’échange du jeu ? Nous sommes clairement dans le cliché, mais le titre n’en est que plus mignon. Oui oui, nous réglons en carottes !
Peu humaine… euh, peu lapine (pouvons-nous vraiment dire cela ?), les achats sont à l’image de la vente : tout en solitaire. La boite aux lettres fait office de boutique (pourquoi pas…) et dévoile peu à peu de ses ressources. Le joueur y découvre régulièrement de nouvelles plantes, mais aussi des pots, ou encore de multiples décorations, sans oublier des améliorations et de quoi vous épauler dans votre besogne. Si les achats s’avèrent un peu maigrichons lors de la première heure de jeu, nous avons été surpris de constater les nombreuses nouveautés qui s’y glissent progressivement. Néanmoins, le prix à payer n’est pas négligeable et il va falloir faire pousser bon nombre de plantes pour lancer les plus grands travaux !
Avec un brin de vigilance, la croissance des plantes n’est pas chose difficile. Plusieurs points restent néanmoins à prendre en considération tels que l’exposition (plus ou moins de soleil) et la quantité d’eau. Selon l’espèce, la plante pourra ainsi être placée en extérieur sans protection, tandis que d’autres seront plus à l’aise en intérieur, plus ou moins proches de la baie vitrée. L’arrosoir est bien entendu l’outil indispensable pour hydrater chacune des plantes, le titre propose alors un système de dosage par nombre de gouttes plus ou moins nombreuses. Enfin, certaines plantes requièrent des pots un peu plus grands, notamment pour parfaire leur croissance… des pots toujours plus onéreux… mais la vente de ladite plante n’en sera que plus bénéfique !
Afin d’aider le joueur à traiter comme il se doit chaque variété de plante, un « Plantipédia » est disponible. Toutes les informations relatives à chacune des espèces y sont récapitulées… Nul doute que le joueur viendra dès lors s’y référer pour contempler toute sa flore.
La réception des marchandises s’effectue non loin de votre bâtisse, sur une palette qui vient peu à peu se charger de toutes les cargaisons demandées. Tout se passe majoritairement dans une seule et même zone, au sein de laquelle l’exploration conduit le joueur à la découverte de quelques champignons d’or. La pêche fait aussi partie des activités disponibles, mais force est de constater qu’elle n’est vraiment pas folichonne…
Mets tes lunettes petit pinou !
En arrivant sur le titre, nous avons été particulièrement interloqués par le manque de netteté. Un bémol assez récurrent sur Switch… Ce dernier n’empêche guère de jouer, mais il dénote les graphismes qui perdent de leur charme. Le titre reste assez mignon malgré tout, avec un pinou qui se donne bien du mal pour accomplir toutes ses tâches… des tâches tout de même assez redondantes qui pourraient bien lasser les adultes.
Le joueur est accompagné par une musique le plus souvent discrète, se limitant majoritairement à quelques légers bruits d’ambiance et autres bruitages issus des cultures.
Par ailleurs, soulignons la présence de quelques petits bugs d’affichage persistants avec notamment des textes qui subsistent à l’écran alors qu’ils devraient disparaître.
Bunhouse est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 20 euros environ.
Le saviez-vous ?
Les lapins ne sont pas des rongeurs, mais des lagomorphes, tout comme les lièvres, mais aussi les pikas. Ces derniers, avec de courtes oreilles et une frimousse vraiment charmante, sont capables de pousser des cris stridents, jusqu’à leur conférer le surnom de lièvres siffleurs ou criards !
Conclusion
Bunhouse est un charmant petit jeu, plutôt orienté pour les enfants, mais aussi pour les grands enfants qui adorent les lapins. Seule condition : avoir quelques notions d'anglais afin d'être à l'aise sur le titre. Petits et grands sont alors invités à tenir une petite exploitation de plantes, avec de nombreuses espèces à disposition, mais aussi un environnement personnalisable et un contenu qui vient s’étoffer au fil des heures passées sur le titre. La prise en main est assez facile, avec des commandes simples (mais avec un pinou un peu lourd tout de même !). Mignon dans son concept et dans son environnement, Bunhouse souffre en revanche de graphismes un peu flous et d'une redondance des tâches certaine.
LES PLUS
- Adorable pour toutes celles et ceux qui affectionnent les lapins.
- Un contenu correct, suffisamment rare dans ce type de jeu pour être souligné.
- Une bonne prise en main, simple et accessible.
LES MOINS
- Jeu en anglais (facile)
- Forte redondance des tâches...
- Manque de netteté, dommage, les graphismes sont assez mignons !