Etes-vous adepte des scénarios d’horreur ? Alors ce petit titre est fait pour vous !
911 : Cannibal se veut être un jeu d’action aventure survival, nous le considérons plutôt comme un point and click survival. Développé et publié par le petit 17Studio pour la switch depuis le 18 Mai 2023 (nous leur devons récemment Repit sorti le 8 avril de la même année). Le studio kazakh n’est pas à son premier coup d’essai pour porter des titres sortis plus tôt sur PC pour nous les fournir sur notre chère console Nintendo. En l’occurrence celui-ci étant sorti un mois avant, le 14 Avril.
Mais après quelques recherches, il se trouve que 911 : Cannibal n’est pas un jeu original mais un remake de Bone Lover sorti seulement sur PC le 11 septembre 2022 par Zombrine’s studio.
Refonte graphique seulement, car du menu en passant par l’intro jusqu’au dénouement final tout est à l’identique. Un peu dommage pour les joueurs ayant déjà mis les mains sur Bone lover.
Mais (oui, oui une deuxième fois la conjonction !) ces deux derniers titres n’inventent en rien l’escape d’horreur puisque le 31 Aout 2020, Metel sort sur PC et ….. c’est le même jeu à la différence qu’il est plus complet que 911 : Cannibal / Bone Lover : 3 scénarios d’échappatoires différents, des lieux différents et des mécaniques différentes également.
Gros bémol en fin de compte, donc nous jugerons le titre comme si nous n’avions aucune connaissance des points précédemment cités.
Sans un bruit !
Le menu principal nous met déjà dans l’ambiance puisqu’en fond sonore nous entendons une cassette passant différents enregistrements téléphoniques en anglais à propos d’une disparition d’un ado. Enregistreur posé sur le bureau de l’enquêteur sûrement, à côté d’un dossier portant sur une affaire confidentielle. A l’ouverture de ce dossier : Y pour lire le dossier, + pour les options et A pour lancer la partie.
Nous sommes donc en 1987, le 22 janvier précisément, Jacob Fox est un ado de 14 ans qui a rendez-vous avec sa camarade Mendy pour …. nous n’allons pas vous faire un dessin pour expliquer que les hormones sont en ébullition à cet âge !
Il est 1h du matin, le jeune garçon est seul sur l’autoroute sous le blizzard. Mais après quelques minutes de réflexion, un véhicule s’arrête près de lui, le conducteur lui propose de l’emmener jusqu’à Greenwood. Jacob accepte puisqu’il reconnaît le conducteur. Malheureusement pour lui, il n’arrivera jamais à destination et se fera kidnapper.
Alors le jeu démarre, nous sommes enfermés dans une cage à la cave d’une maison isolée dans les bois, attendant notre heure, le kidnappeur s’affairant à sa tâche à l’étage supérieur.
Le but : trouver le moyen de sortir d’ici, sans faire de bruit et en remettant tout exactement à sa place au risque d’y passer.
Le gameplay est simplissime : une touche pour se baisser ( LT ou X) et une touche d’action ( RT ou A) ainsi que les flèches gauche et droite pour naviguer dans notre inventaire visible en bas de l’écran, et bien sûr le stick directionnel pour se déplacer.
C’est un point and click mais dans un espace 3D dans lequel nous pouvons nous mouvoir.
D’abord trouver un moyen de sortir de la cage où nous sommes enfermés pour ensuite s’éclipser à la barbe du kidnappeur.
Jusqu’ici rien de bien transcendant hormis que chaque action peut avoir une conséquence sur votre vie : ouvrir une grille ou activer une alarme par mégarde fera venir le kidnappeur pour voir ce qui se trame. De là, un décompte en haut de l’écran apparaît pour nous indiquer le temps qu’on a pour tout remettre en place et retourner dans notre cage. Et c’est là que notre mémoire et notre dextérité seront mises à l’épreuve puisque si le ravisseur constate un quelconque changement (un cadenas non remis en place par exemple) alors nous sommes foutus ! ET nous sommes bons pour relancer une nouvelle partie !
Quelques tirages de journaux trainent de ci de là pour nous donner quelques infos sur le contexte de cet enlèvement (Et si ce n’était pas le premier ado à ếtre enlever ?). Alors à nous de bien examiner les lieux.
Au niveau de la durée de vie du titre : une 30aine de minutes si vraiment nous ne connaissons pas ce style de jeu et que nous passons tout au crible. Largement moins pour les adeptes du genre, 5min à tout péter !
Niveau rejouabilité, elle est quasi nulle même si une fois la partie terminée nous obtenons un tableau de résultat dans lequel figure 4 objectifs finaux dont le 1er sera automatiquement apparent car c’est le but du jeu : sortir de la maison et s’enfuir. Pour les 3 autres, il faudra faire preuve de recherche pour les obtenir, et c’est là que la rejouabilité prend un peu plus de sens mais sans grande conviction.
Le titre est disponible sur l’eShop au prix de 3,99€ et dans différentes langues dont le français mais seulement pour les sous-titres.
La lecture culture :
Restant dans la thématique, l’affaire Dutroux est une affaire criminelle qui a fait grand bruit en Belgique en 1996 mais également dans le monde entier. Si cela ne vous parle pas, Marc Dutroux a été condamné pour séquestrations, viols et meurtres sur des fillettes et adolescentes.
Elles ont toutes été séquestrées dans sa cave pour subir les sévices de Marc, au total pas moins de onze enlèvements et cinq assassinats.
Bien d’autres affaires d’enlèvements et de séquestrations ont malheureusement eu lieu : l’affaire Natasha Kampush, l’affaire Josef Fritzl, l’affaire Jaycee Lee Dugard, “La séquestrée de Poitiers” ou encore l’affaire des “séquestrées de Cleveland” n’en sont que les plus médiatiques de ces dernières années.
Conclusion
911 : Cannibal vaut son prix mais sans plus, hormis le fait d’être un remake d’un remake il ne nous passionnera pas plus longtemps qu’une 15aine de minutes durant notre après-midi gaming, ce qui est peu. Et nous préférerons sûrement trouver d’autres titres similaires plus convaincants. Ni la rejouabilité ni l’ambiance sonore n’y ajouteront un quelconque intérêt. Pour les nouveaux joueurs, nous ne pouvons que vous conseiller d’essayer le titre si vous ne possédez que la Switch, pour les autres vous trouverez bien d’autres titres du genre à vous mettre sous la dent.
LES PLUS
- Ambiance sonore au poil ;
- Gameplay simple ;
- Sous-titrage en français présent ;
- Traduction possible des documents lisibles trouvables durant la partie ;
- Mise en situation oppressante via le décompte lorsqu’il s’affiche ;
LES MOINS
- Remake d’un remake…d’un remake.. d’un r….. ;
- Durée de vie courte ;
- Peu d’interactivité finalement ;