Kwaidan est sorti le 20 août 2020, édité par Rainy Frog & développé par 求道庵 (gudouan), c’est un jeu Action/Survie/Aventure. Rainy Frog est un éditeur japonais qui existe depuis 2013 en publiant sur la 3DS & la PS4 dans un premier temps et c’est fin 2015 qu’ils commencent à sortir des jeux dans le monde et ils sont l’une des premières maisons d’édition à sortir des jeux sur la Switch en 2017. Le développeur Gudouan est un petit développeur indépendant et il n’a que très peu de jeux sous ses bras à part Kwaidan & son futur jeu Onigatani inkurain (un jeu d’arcade à 2 joueurs)
Dans le pays du soleil levant accompagné de ses yokais…
Vous êtes une apprentie Hososhi nommée Haruka Yomodo (une personne qui repousse les être maléfiques) accompagnée de son sensei Shiro qui l’entraîne les bases des Hososhis, mais vous êtes interrompue dans votre entraînement par un homme en panique.
L’homme vous prévient qu’il y a un monstre qui attaque le manoir, il se nomme Heisuke et il sert le clan des Azuma à qui appartient le manoir.
Étant des purificateurs de Yokai, vous souhaitez aider Heisuke, subitement un Yokai nommé Shokuin, un être scellé depuis des années, est libéré et il souhaite se venger des Hososhi qui l’ont scellé.
Après avoir pris le contrôle d’Azuma le sensei, Shokuin n’arrivera pas à le vaincre, mais il lancera une malédiction sur Azuma le transformant en grenouille.
Haruka prendra son maître sur son épaule pour « l’épauler » dans le sauvetage du manoir, alors que Haruka doit continuer son apprentissage…
L’histoire est sympa puisqu’elle reprend énormément du folklore japonais, mais ça reste assez simple et basique pour une histoire qui tourne autour de ces légendes.
Le jeu sera découpé par chapitre avec généralement un boss à la fin du chapitre et on passera au suivant, les boss apparaissent à des endroits déjà visités et rien ne justifie qu’il soit est là à part le fait qu’on arrive à la fin du chapitre.
Se battre, faire des énigmes, tout est LENT !!!
Vous contrôlez Hososhi armée d’une naginata, d’un matagama et d’un miroir, ils seront vos seuls outils pour vaincre tous les yokais que vous rencontrerez. Chaque ennemi se vaincra avec les 3 objets cités précédemment, la naginata touche les ennemis de taille normale, le matagama touche les ennemis au sol et le miroir touche les ennemis dans les airs, en gros c’est votre pierre-papier-ciseau. Ils sont horribles à utiliser, ils sont tous assez lent à utiliser et les ennemis attaquent plus vite que vous généralement. Chaque action est une galère et ça sera très chiant car vous devez éviter de perdre des points de vie qui sont très précieux et les objets de soin se font rares. Vous trouverez des améliorations pour vos différentes armes ce qui les rendra plus facile à utiliser, mais rien d’incroyable.
Les ennemis sont tous des Yokais que vous pouvez reconnaître si vous vous y connaissez. Techniquement aucun combat n’est obligatoire et vous pourrez passer à côté en fuyant à toute jambe, mais la réalité c’est que certains ennemis sont trop gênants pour les esquiver.
D’ailleurs, comme dans un Résident Evil, vous récupérez des morceaux de bois mémoriels pour sauvegarder à certains moments de l’aventure avec des sceaux de lumière appelés les cercles sacrés et vous n’en trouverez que de temps en temps, donc faite attention à ne pas les utiliser à tout va.
Le jeu fait exprès de vous limiter constamment, d’ailleurs vous pourrez trouver une phase où vous serez encore plus limité tel que soutenir physiquement un PNJ. Certes il ne faudra pas le faire 50 fois toutefois, une limitation par-dessus une autre galère, ce n’est pas très intéressant à jouer.
Vous aurez des boss au cours de votre aventure, certains boss seront relativement faciles et d’autres sont totalement injuste. Pour les boss injustes, ils ont des attaques rapides et il demande à être esquivé ou tué le plus rapidement possible. Évidemment comme dit précédemment vous bougez aussi vite qu’une limace, il sera difficile et chiant de le vaincre, mais pas impossible.
Vous y trouverez encore des similitudes à Résident Evil avec ses énigmes, elles vous demanderont de l’attention et elles sont suffisamment compliquées pour ne pas y aller tête baissée. Souvent les énigmes seront à base de trouver l’objet qui dit « comment ça marche » puis d’aller à l’endroit désigné pour résoudre l’énigme. Malgré tout ne vous inquiétez pas ça sera pas trop difficile et certaines énigmes sont extrêmement simples.
Des graphismes PS2 sur une bande-son quasiment absente
Le jeu ressemble véritablement à un jeu PS2 au mieux et la personne qui a créé ce jeu était seule ce qui pourrait l’expliquer. C’est un style de vouloir reproduire des graphismes d’une autre époque que l’on chérit, mais le but est de le perfectionner ce qui n’est pas le cas ici. Il reproduit bien un jeu PS2, mais il n’aurait pas été le plus beau d’ailleurs, on pourrait dire qu’il n’a rien d’exceptionnel à part son ambiance japonaise qui est plutôt bien réussie.
Un choix assez étrange est la disposition de l’écran. Au lieu de faire un menu où on accède à ses objets, vous aurez constamment la liste des objets en votre possession et ça prend une grosse partie de l’écran. Vous vous retrouvez avec un format d’écran égal à une vidéo YouTube sans mettre le mode plein écran entouré par le menu des objets.
Les musiques sont quasiment inexistantes, le but est de créer une ambiance assez sombre, au mieux vous aurez une musique de fond. Il a bien une musique pour les boss et bien « une » seule musique ce qui rend assez oubliable les différentes rencontres. Malheureusement la musique n’a rien d’impressionnant et il aurait fallu n’avoir aucune musique plutôt qu’une musique des plus basiques, juste le sound design qui soit plus prononcé.
La mort fera durer l’expérience au détriment du fun
Le jeu est assez court finalement, 2h peut suffire à finir le jeu en tout cas pour quelqu’un qui maîtrise un minimum le jeu. En revanche avec sa difficulté importante et de ses nombreux moments où il faudra affronter moult ennemis à deux à l’heure et en mourir en conséquence, vous devriez perdre quelques heures en plus lors de vos premiers essais. La perte de PV peut vous obligez à recommencer à votre dernière sauvegarde, puisqu’il a des objets de soin qui sont limités dans la totalité du jeu et perdre trop de PV rend certaines situations impossibles. Il n’y pas de fin alternative ou de meilleure fin possible, rien de bien spécial à trouver en bonus.
Conclusion
Kwaidan est un petit jeu fait par une personne, il essaye clairement de faire un Resident Evil en replaçant les zombies par les yokais avec un univers japonais et la présence d’énigmes similaires. Le gameplay est lent et ce système de pierre-papier-ciseau avec les armes n’est pas dingue, heureusement les énigmes sont correctes. Graphiquement c’est un jeu PS2 pas très beau tout de même surtout les textures des visages où on dirait qu’on a collé un autocollant. En revanche l’ambiance est plutôt réussie avec son folklore japonais. La musique est absente et elle ne réussit pas à rendre le jeu pesant vu qu’il ne fait pas peur. Le jeu est techniquement court (2h), mais les nombreuses morts à cause du gameplay lent ne rendra pas toutes vos morts justifiables. En bref Kwaidan n’est pas dépourvu de qualité, mais il ressemble trop à la série RE et il a plein de défauts assez chiants pour ne pas être recommandé.
LES PLUS
- L’histoire commence bien (mais)
- L’ambiance folklorique japonaise
- Certaines énigmes sont sympas
LES MOINS
- (mais) L’histoire devient vite insipide et oubliable
- Tout est lent
- Le système de combat simpliste et répétitif
- Les boss sont soit trop nuls soit débiles à affronter
- La musique qui n’aide pas l’ambiance
- Une seule musique pour tous les boss du jeu
- 2h à finir en connaissant le jeu 5h-6h si on galère
- Si vous perdez trop de points de vie, c’est souvent reset à l’ancien point de sauvegarde
- Ce n’est vraiment pas très beau, même pour un jeu PS2.
- Le menu des objets est constamment affiché et pas moyen de l’enlever.
On se demande vraiment pourquoi tester ça…
Et pourquoi pas ?