Dans la grande histoire du jeu vidéo, le shoot’em up tient une place à part, la place d’un Grand Ancien, et parmi les ancêtres de ce genre, deux shoot’em up sortent du lot : le premier est R-Type, avec son scrolling horizontal – c’est-à-dire un vaisseau qui avance vers la droite et doit se débarrasser de tout ce qui bouge – jeu qui est sorti sur un très grand nombre de plateformes à la fin des années 80, et le second est Xenon 2 Megablast, un shoot’em up à scrolling vertical avec une bande-son absolument incroyable. C’est dans la lignée du second que Nova Strike s’inscrit.
Et ça continue encore et encore
Nova Strike est un shoot’em up à scrolling vertical mais l’écran reste dans la largeur. Si c’est assez inhabituel, on s’y fait très vite. Première particularité : le jeu n’a pas d’histoire. Il va s’agir de traverser des niveaux en tirant sur tous les ennemis qui nous visent et veulent nous descendre. Pour ce faire, nous avons une arme principale illimitée, un blaster à un coup. Les petits ennemis meurent après avoir été touchés quatre ou cinq fois. Les plus gros ennemis nécessitent une bonne dizaine de tirs réussis. Bien sûr, il va falloir esquiver les tirs ennemis qui sont plus que nourris.
Au cours du jeu, on peut obtenir des armes secondaires aux munitions limitées : un tir triple dans trois directions, un gros laser à impulsion qui met du temps à se charger ou encore une Gatlin qui tire en continu mais qui se décharge très vite. On peut posséder deux armes secondaires et switcher de l’une à l’autre en cas de besoin. Les ennemis morts libèrent des pièces de monnaie qui vont nous permettre d’acheter des améliorations pour notre vaisseau.
Ces améliorations sont de plusieurs types : attaque, défense, déplacement, réparation, furtivité, et ils peuvent être attribués à une des quatre gâchettes. Donc dans l’absolu, il faut s’équiper de quatre améliorations tout en sachant qu’on ne peut pas installer que des armes ou que des protections. Il en faut un de chaque. Attention aussi, chaque vaisseau ne possède qu’un nombre limité de slots pour y greffer les améliorations, certaines nécessitant plusieurs slots pour être intégrées. La gestion des améliorations demande un peu de réflexion et peut être modifiée en cours de jeu entre les niveaux.
C’est que le début, d’accord, d’accord
Et c’est là qu’apparaît le côté roguelike de Nova Strike car quand le joueur perd, il peut dépenser son argent pour acheter des bonus et ces bonus lui resteront acquis pour les parties futures.
Surtout quand le joueur perd, il repart du premier niveau. Bien sûr pour éviter de refaire encore et encore les premiers niveaux, les développeurs ont prévu deux choses : d’abord les ennemis n’apparaissent pas toujours au même endroit et au même moment donc on ne peut pas apprendre par cœur les niveaux, et ensuite il existe une possibilité de payer pour accéder aux niveaux supérieurs après une défaite si on a déjà atteint ces niveaux au préalable…
Le côté Roguelike permet de recommencer son jeu avec des upgrades pour son vaisseau et dans un contexte un peu différent, mais très vite le jeu devient frustrant de par sa difficulté. Entre le nombre de vaisseaux ennemis à l’écran et la quantité de tirs à esquiver, le game over est souvent très proche.
L’argent récolté permet aussi d’acheter de nouveaux vaisseaux après avoir franchi certains niveaux. Ces vaisseaux ont une barre de vie plus importante et un meilleur bouclier. Donc on se rend compte que plus on progresse, plus les éléments que l’on peut acheter nous facilitent la progression et c’est d’autant plus utile, vu que la difficulté va elle aussi crescendo.
Une mention particulière est à apporter à la musique qui rappelle énormément les musiques des vieux shoot’em up, notamment Xenon 2, c’est entraînant et assez répétitif. Graphiquement, le jeu est joli sans non plus faire trop d’étincelles. Les ennemis sont bien identifiables et les balles tirées par les vaisseaux adverses sont de couleur vive et sont donc bien visibles.
Pour finir, notre vaisseau pouvant se déplacer sur tout l’écran, quand le défilement de l’écran s’arrête, c’est que nous n’avons pas fini de tuer tous les ennemis d’une zone. Une fois cette basse besogne effectuée, le scrolling recommence. Enfin, si on a raté des vaisseaux ennemis et qu’ils disparaissent parce qu’on avance, ils ne nous tireront plus dessus.
Conclusion
Nova Strike est somme toute un shoot’em up très classique dans sa forme. Les graphismes, les musiques, la façon de jouer, tout nous rappelle le bon vieux temps. Le côté roguelike apporte un petit plus, mais qui ne fera pas forcément la différence pour les non-initiés. Si vous êtes prêt à mourir des dizaines de fois et à recommencer certains niveaux encore et encore, ce jeu est fait pour vous, sinon passez votre chemin car la frustration vous guette.
LES PLUS
- De bonnes musiques à l’ancienne
- Le côté roguelike
LES MOINS
- Une difficulté très élevée
- Très répétitif