En l’an 2000 est sorti sur la dernière console de SEGA, la Dreamcast, Jet Set Radio. Salué pour sa musique unique, son cel-shading qui permet aux jeux de très bien vieillir visuellement, ainsi que son gameplay, il a laissé un très bon souvenir aux joueurs de l’époque et a eu le droit à des rééditions sur GameCube, Game Boy Advance ou plus récemment sur Steam, ainsi qu’une suite exclusive sur la Xbox première du nom, nommée Jet Set Radio Future, qui est encore plus incroyable à jouer et dont de nombreux joueurs attendent un jour une réédition. C’est dans cette attente qu’un studio nommé « Team Reptile » nous propose Bomb Rush Cyberfunk, un jeu de plate-forme et d’aventure développé et édité par eux, qui vient de sortir le 18/08/23 sur PC, Playstation 4, Xbox One et enfin Nintendo Switch. Enfilez vos rollers, mettez votre son à fond, on est parti pour devenir les meilleurs !
Bout the city
L’histoire se passe dans la ville fictive de New Amsterdam où de nombreux gangs se livrent des guerres de territoire à coup de graffitis, de danse et de figures en skateboard, rollers et BMX afin de devenir All City, c’est à dire les rois de la ville. Le pouvoir en place dans cette ville n’est pas très content de voir toutes ces bandes vandaliser la ville et décide d’appliquer la tolérance zéro en envoyant régulièrement les forces de l’ordre pour « pacifier » les différents quartiers.
Nous nous retrouvons aux commandes de Faux, un jeune homme enfermé au commissariat sans que l’on sache pourquoi. Une explosion retentit et toute la police décide d’aller voir ce qui se passe, ce qui est une diversion parfaite pour un certain Tryce de s’échapper et en profite pour nous faire sortir. Arrivé sur le toit du commissariat, nous rencontrons un homme vêtu de blanc nommé DJ Cyber qui décapite Faux avec un Vinyl en métal acéré. Quelques jours après, nous nous retrouvons dans la cachette de Tryce et nous apercevons notre protagoniste qui est encore en vie grâce à une tête cybernétique. Avec Tryce et son amie Bel, ils décident ensemble de former le Bomb Rush Crew afin de devenir All City et retrouver sa tête originale.
L’histoire est simple et quelques retournements de situation seront présents au cours du jeu.
Everybody Jump Around
Notre personnage se dirige avec le stick gauche et la caméra avec le stick droit. Un bouton pour sauter, 3 pour faire des figures, un pour activer un boost, un pour monter ou descendre de son moyen de locomotion, un bouton pour taguer, un pour sortir le téléphone portable, un pour danser et un dernier pour glisser au sol ou faire des manuals (on en reparle après).
Le jeu est composé en 7 zones vastes. Dans chaque zone vous trouverez divers obstacles que vous pourrez utiliser pour progresser dans les différentes zones en slidant sur des rampes, en prenant de la hauteur avec des halfpipes… On y retrouve des bases de jeux de skate à la Tony Hawk. Pour débloquer de nouvelles zones, il faudra battre le gang qui possède le quartier. Cela se passe en 3 phases :
- La première est de taguer tous leurs graffitis pour les provoquer. Il faudra vous rapprocher des graffitis en question et appuyer sur la touche de tag pour lancer la séquence. Les petits tags se font instantanément, pour les moyens, grands et immenses, il faudra utiliser le stick pour relier des points entre eux. Si cette option est assez limitée au début, vous débloquerez de nouveaux graffitis au cours de l’aventure en réussissant des missions ou en découvrant des endroits cachés. Chaque tag a sa manière de relier les points, ce qui fait que vous pourrez faire tous les graffitis que vous avez en votre possession en fonction de sa taille. Si vous en avez que vous trouvez super stylés, à vous de retenir la combinaison de points pour pouvoir toujours le faire. Chaque graffiti que vous aurez recouvert augmentera votre réputation.
- La seconde étape commence lorsque vous avez assez de réputation. Des membres du gang rival viendra vous provoquer avec divers défis : atteindre un endroit particulier, faire une course pour taguer un endroit le plus vite possible, faire plus de points que le rival… Il y a une assez grande diversité et les premiers défis ont en même temps un rôle didactique pour vous apprendre des mouvements avancés pour faciliter votre exploration ou marquer plus de points lors de combos.
- Lorsque vous aurez assez de réputation et battu en solo tous les membres du gang rival, ceux-ci vont se rassembler et vous provoquerons dans une bataille de Crew ! Le principe est simple : 3 personnes dans chaque équipe, vous avez 2 minutes pour faire plus de points que l’équipe adverse. Pour cette étape, il va falloir faire un maximum de figures et de combos pour faire grimper le score le plus vite possible. Il faudra enchaîner les grinds, les figures en sautant ou en grindant, des wall rides, et faire des manuals entre chaque spot de points pour conserver son combo.
Dans chaque zone, il y a des endroits spécifiques à atteindre pour débloquer des skins pour nos engins, des musiques ou de nouveaux types de graffitis. Vous avez 3 engins à votre disposition : le skateboard, les rollers et le BMX. Vous pourrez en changer à votre cachette ou en choisissant un autre personnage lorsque vous danserez sur un damier géant pour appeler votre crew. Vous ne commencerez qu’avec 3 personnes dans votre gang (Red, Tryce et Bel) mais vous débloquerez de nouveaux personnages au cours de votre aventure. Chaque type d’engin vous permettra d’accéder à certains endroits spécifiques (des garages pour des BMX, des poteaux rétractables avec le skateboard ou en brisant des sols en verre avec les rollers). Petit point noir, les personnages et les véhicules ont exactement les mêmes caractéristiques, ce qui fait que c’est purement cosmétique.
Lorsque vous taguez plusieurs endroits, vous devenez recherché par la police. Un peu à la GTA, vous aurez entre une et 5 étoiles selon le nombre d’infractions commises (vandalisme, tabassage de flics, destruction du matériel policier). À chaque étoile se rajoutera un type de flic particulier. Vous pouvez les tabasser en utilisant les boutons de figure lorsque vous êtes descendu de votre véhicule. Lorsque vous assenez le dernier coup à un policier, vous avez une petite fenêtre d’action où vous pouvez appuyer sur le bouton de tag et leur graffer la tronche pour gagner de la jauge de boost. Lorsque vous prenez un coup, votre barre de vie apparaît et si elle tombe à 0, c’est fin de partie, mais elle se régénère assez rapidement, ce qui rend le game over assez rare. Pour leur échapper, vous avez 2 options : soit aller à la cachette ou trouver des toilettes. Dans les toilettes, vous avez aussi la possibilité de changer de vêtements.
Votre personnage aura un portable qui sert de menu de jeu. On apprécie le téléphone à clapet à l’ancienne. Sur votre téléphone, vous pourrez trouver les messages qu’on vous envoie, la carte du jeu, changer la musique du jeu quand vous souhaitez, voir comment réaliser les graffitis, prendre des photos et voir votre galerie de photo dans le jeu. Ce menu ne met pas en pause le jeu et on apprécie l’effort fait par les développeurs de voir notre personnage sur son téléphone tout en continuant de bouger, grinder… C’est un petit détail certes, mais ça permet de rendre ce menu intradiégétique.
Le jeu se termine en une dizaine d’heures si vous le faites en ligne droite, mais vous passerez à côté du merveilleux level design qui nous est proposé. En effet, une grosse majorité du mobilier urbain est ridable et de nombreuses routes s’offrent à nous pour aller d’un point A à un point B. Plus vous maîtriserez votre personnage, plus vous pourrez tenter de nouvelles choses et encore atteindre de nouveaux endroits à graffer ou pour débloquer de nouvelles choses. Le jeu se veut vraiment comme une ode à l’exploration. Plus on avance dans le jeu, plus les nouvelles zones nous proposent des parcours plus ardus pour nous repousser toujours plus loin dans ce qu’on est capable de faire et s’améliorer constamment. Le jeu dans sa prise en main est très arcade, ce qui rend le personnage agréable à contrôler comme il exécute rapidement ce que vous lui demander de faire. Pour le finir à 100%, comptez entre 25 et 30 heures.
Sweet Soul Brother
On va commencer par les graphismes du jeu. Rien à dire, le jeu est magnifique et nous propose un cel-shading de qualité, une technique qui rend très souvent des jeux magnifiques et intemporels pour l’œil. Les divers graffitis sont stylés et sont plutôt bien détaillés, mention spéciale à celui représentant un ninja aux platines en train de mettre l’ambiance, le préféré du testeur. Le jeu est extrêmement lisible et on voit vite quels éléments du décor peuvent être utilisés pour avancer ou améliorer ses combos. Chaque zone propose une ambiance unique : on passe de terrains de basket à un centre commercial, une gare de bus aux hauteurs de gratte-ciels immenses.
La musique est un mélange d’électro, de funk, de rock et de pop. C’est un mélange très particulier, qui ne plaira pas à tout le monde mais elle est globalement très bonne. Surtout que certains sons ont été faits par Hideki Naganuma, l’homme derrière l’OST de Jet Set Radio et de sa suite. Petit plus pour la musique, la Team Reptile l’a rendu libre de droit pour que tout créateur de contenu puisse les utiliser comme il le souhaite. Le sound design est assez simple, mais il fait le travail. Les personnages s’expriment avec des onomatopées et ont une voix plus que correct lorsqu’on les entend.
Le jeu est vraiment fluide sur Switch, pas trop de baisses de framerate constatées durant le test. Mais il faudrait corriger quelques détails comme le logiciel qui plante pour aucune raison (cela nous est arrivé 3 fois en 30 heures de jeu) ainsi que les cinématiques qui parfois déconnent après un fondu au noir, ce qui fait que nous passons notre temps à appuyer sur A en boucle jusqu’à la fin de celle-ci pour revoir quelque chose à l’écran. Un autre point noir est les temps de chargement qui est parfois un peu long. Le test a été réalisé lors de la sortie du jeu mais il se peut que dans le futur, plusieurs patchs corrigent ça.
Le jeu est traduit en français, mais il faudrait corriger quelques fautes d’orthographe.
Conclusion
Team Reptile a réussi à créer une suite spirituelle à Jet Set Radio. Nous avons un jeu magnifique invitant à explorer la ville de New Amsterdam dans une OST fort agréable. Facile à prendre en main, vous progresserez rapidement pour pouvoir explorer toujours plus. Il propose une durée de vie plus que correct pour ce genre de jeu. On regrettera le fait qu'il n'y ait pas de caractéristiques spécifiques en fonction du personnage et de l'engin choisi. Il reste aussi quelques soucis d'optimisation à régler.
LES PLUS
- Graphiquement beau
- Une OST de qualité et libre de droit
- Une prise en main simple mais diablement efficace
- L'ambiance funky de la rue
- Un scénario simple mais qui fait le taf
- Une durée de vie satisfaisante
LES MOINS
- Il manque des caractéristiques différentes selon les personnages et le type d'engin utilisé
- Des temps de chargement un peu long
- Quelques fautes d'orthographes dans la traduction française
- Quelques soucis d'optimisation dans le plantage du jeu ou les cinématiques
merci pour le test, la première vidéo ne m’avait pas rassuré sur les graphismes même si l’important c’est que ce soit fluide.
Par contre dans l’intro d’où sortez vous qu’il y a eu une réédition GC, je l’ai espéré pendant une bonne décennie lol..y’a eu de la hd à l’époque ps360.
je n’ai jamais essayé future, n’ayant jamais eu de box, il a l’air top aussi! pourquoi sega ne l’a pas ressorti sur pc au moins?!
Jt set radio future enterre vivant le 1er opus