Gimmick est un plateformer sorti en 1992 sur NES par Sunsoft connu sous le nom de Mr.Gimmick en Amérique & en Europe, il obtient une nouvelle sortie grâce à l’éditeur Bitwave Games et le développeur CITY CONNECTION pour le 6 juillet 2023 sur tous les supports (Switch, PC, PS4, etc…). Bitwave Games est un éditeur suédois qui est spécialisé dans le jeu rétro ressortant quelques classiques tel que le jeu d’aujourd’hui, mais aussi leur propre jeu comme le très sympathique Wunderling DX ou plus récemment Cow Dash un auto-runner. CITY CONNECTION est, aussi, un développeur spécialisé dans les jeux rétro, il porte le même nom que le jeu d’arcade et la boîte se situe au Japon. CITY CONNECTION n’a sorti que des jeux déjà connus et reconnu par les fans d’arcade, nes, saturn et bien d’autres, mais ils ont sorti un nouvel épisode pour la série de Ninja Jajamaru avec The Great Yokai + Hell.
Si vous ne connaissez pas Gimmick ! sachez qu’il est considéré par les fans de plateformer rétro comme une pépite de la NES et qu’il est déjà ressorti avec Gimmick! Exact Mix en décembre 2020 qui était un remake où les cinématiques & graphismes ont été mis aux goûts du jour, uniquement disponible sur ex-Arcadia malheureusement.
Une histoire aussi compliquée que Mario
Une petite fille vient de recevoir un jouet pour le jour de son anniversaire, après une longue journée elle se met au lit. Dans la nuit ses jouets se mettent à bouger et l’envoient dans un monde alternatif. Gimmick décide de partir à sa recherche en passant un portail noir venant de nulle part. L’histoire est simpliste, on est vraiment dans la formule classique d’un plateformer où l’histoire existe pour faire sublimer son gameplay.
La peluche a plus d’un tour dans son sac !
Vous contrôlez Gimmick la peluche, quelques mouvements sont disponibles à votre ceinture. Vous pouvez sauter, lancer des étoiles qui rebondissent, utiliser des objets dans l’inventaire (stick vers le haut + lancer étoile) et vous commencerez avec 2 points de vie et 4 vies.
Vous serez une petite savonnette et dès que vous sauterez sur une petite plate-forme ça finit dans le vide si vous ne maîtrisez pas vos sauts, donc il faudra être constamment conscient de cette difficulté. Le lancer d’étoile parait absurde pour une peluche, mais son utilisation l’est encore plus puisqu’elle permet d’éliminer ses adversaires et elles continuent de rebondir même après avoir atteint sa cible. L’étoile n’est pas facile à utiliser, il ne s’agit pas seulement de la lancer devant soi. Gimmick l’envoie en diagonale et il faut prendre en compte le rebond puisqu’on peut monter sur l’étoile, ce qui peut aider ou vous tuer, ça permet de trouver des secrets si vous arrivez à l’utiliser correctement.
Ils n’existent que 4 objets dans la totalité du jeu : une potion rose qui rend tous les points de vie, une potion orange qui rend tous les PV & ajoute un PV supplémentaire, une bombe qui pulvérise les ennemis à proximité du lancer et une boule de feu qui part en ligne droite tuant tout ce qu’elle touche. Il y a 2 potions orange par niveau (puisque vos PV retournent à 2 au début de chaque niveau) et elles ne rentrent pas dans votre inventaire, alors que la potion rose, la boule de feu et la bombe sont obligatoirement dans l’inventaire. Il faudra sélectionner avec le stick vers bas l’objet puis faire stick vers le haut + B pour utiliser l’objet dû à la limitation de sa manette à l’époque (la NES).
Vous rencontrerez énormément d’ennemis variés dont l’intelligence artificielle est assez fantastique pour l’époque puisque chacun sera assez têtu en vous poursuivant violemment avec des comportements assez difficiles à esquiver. Les IA sont fortes, ils sont tenaces et ils voudront votre peau, ce sont seulement les ennemis de base et ça les rend vraiment intéressant à esquiver/tuer. Les boss sont une bonne épine dans le pied, il faudra les taper de 3 à plus de fois pour les éliminer et chaque combat est assez unique avec un pattern qui s’adapte à vos lancers d’étoile.
Tout ce qui a été vu précédemment fait partie du jeu NES de base, ils ont ajouté quelques fonctionnalités avec cette version « spéciale ». Le rewind pour retourner dans le temps pour vous sauver d’un mauvais saut, le sauvegarde/chargement rapide pour éviter les erreurs et plusieurs modes de difficultés qui permettent ou empêche l’utilisation des derniers outils mentionnés. Le mode normal qui permet de save & rewind, mode sérieux pour empêcher l’utilisation du save et rewind et mode speed run qui empêche save et rewind, mais c’est pour tester vos capacités à finir le jeu rapidement en vous donnant un temps qui sera enregistré sur un classement en ligne.
Des niveaux tout mignons pour une difficulté maximale
Les niveaux sont souvent des lignes droites avec des plate-formes plus ou moins en pente, ce qui demande de s’adapter avec son stick directionnel. Ces lignes droites avec des allures simplistes sont plus complexes puisqu’elles utilisent intelligemment avec ses rares scrollings le placement des ennemis et l’arrivée des ennemis très variées. Il y a tout de même beaucoup de sauts sur de petites plate-formes qui peuvent vous tuer avec vos savonnettes aux pieds et certaines salles qui sont assez injustes en plaçant des objets quasiment inévitables la 1ère fois.
La musique et les graphismes sont sympathiques pour l’époque
Le jeu est très coloré, plein d’animations sympathiques, avec quelques décors qui se répètent, mais rarement. Gimmick, les ennemis et les boss sont assez mignons à la Kirby (Gimmick est sorti avant Kirby), c’est vraiment l’un des plus beaux jeux de la NES. Chaque niveau à sa propre musique, les boss ont tous la même musique sauf le boss final, elles sont toutes plutôt réussies. Le sound design ajoute beaucoup à l’expérience de jeu et on ne se lasse pas d’avoir lancé sa 50ᵉ étoile avec ce petit bruit qui l’accompagne.
Un jeu aussi court que long
Gimmick est un plateformer très demandeur, plus que beaucoup même pour un jeu de l’époque de la NES où la plupart étaient difficile pour faire durer l’expérience de jeu. La difficulté sera votre frein à main, mais si vous êtes motivé, la maîtrise de ce jeu rend le jeu terminable en quelques minutes. Malgré tout, il existe une fin cachée puisque vous pourrez trouver un objet caché dans chaque niveau. Pour un plateformer NES c’est assez honorable d’avoir de la possibilité d’avoir plusieurs fins et de quoi motiver le joueur à refaire le jeu. Vous pourrez comparer vos scores avec le classement sur la bonne fin et la fin normal ou voir des images de manuel du jeu Gimmick et des cartouches du jeu en japonais ainsi qu’en allemand pour une raison inconnu.
Conclusion
Gimmick ! Spécial édition est la possibilité d’accéder à un jeu dont le prix est absurde (plus de 1000€ pour des versions bien conservées), malgré tout il est beau, un gameplay complet, des musiques plutôt bonnes et une durée de vie correct. Il n’y a pas grand-chose à dire c’est une des perles de la NES en plateformer. Les quelques options de confort ajouté sont sympas, malheureusement c’est identique à l’émulateur NES proposé par Nintendo payé 15€ supplémentaire pour des images de cartouche et de manuel de jeu en allemand ne les vaut pas.
LES PLUS
- Gimmick & ses ennemis sont trop mignons
- Un pixel art maîtrisé (mais)
- Le gameplay est ultra agréable à jouer et intuitif
- Les différentes fins possibles
- Le sound design est réussi
- Les musiques sont variées et agréables à écouter
- Une IA d’ennemi tenace
LES MOINS
- Les savonnettes de Gimmick qui te tuent
- (mais) ce n’est pas la version remake avec un pixel art actuel
- Quelques moments embuscade = mort
- Les fonctionnalités supplémentaires qui sont identiques à l’émulateur NES
- Le manuel du jeu pas en anglais, mais en allemand juste pourquoi ?