Attention jeu très addictif en approche. Je répète : jeu très addictif en approche. Veuillez vous préparer… Préparez-vous ! Vous êtes prêts ?
Développé par Andrew Morrish et édité par Gearbox Publishing, Unidentified Falling Objects (pas facile à écrire celui-ci !) repose sur un principe simple, que nous adorons néanmoins : vous lobotomiser devant votre écran pendant des heures. Des heures au sein desquelles vous allez simplement tenter de faire le meilleur score, tout en récupérant quelques diams au passage et, si possible, des capacités nouvelles pour briller toujours plus dans la grande course au scoring.
Pluie de cubes en approche
Avant même de découvrir le menu de ce titre si particulier, le joueur est aussitôt invité à faire ses premières armes sur le terrain. Le tutoriel ouvre la partie, avec quelques tuyaux sur la prise en main : joystick L pour se déplacer, bouton L pour shooter dans un cube, bouton R pour tirer, et enfin le saut grâce au bouton B. Ok, jusque là, rien de bien compliqué… sauf que tout s’accélère très rapidement. Si quelques cubes dégringolent du ciel en début de partie, ils sont de plus en plus nombreux, de plus en plus dangereux (avec des picots et des ennemis qui jaillissent). La défaite arrive plus vite que prévu tandis que nous ne sommes guère parvenus à remplir notre objectif d’un minimum de score. Bien ! Nous ne nous attendions pas à une mise en bouche si coriace… mais nous n’avons guère dit notre dernier mot !
Après quelques essais pas bien glorieux, et tout autant de morts, nous atterrissons sur le menu général pour une petite halte bien méritée. Ce temps de pause se tient au cœur d’un vaisseau spatial avec une passerelle quelques pièces à bord dont chacune correspond à un menu spécifique. Ainsi, il devient possible de faire quelques modifications pour notre future partie, et nous découvrons avec joie que notre arme, notre tenue et notre compétence peuvent être modifiées. Aussi, un tableau récapitulatif de nos scores avec l’ensemble de nos stats (tels que le nombre de cubes détruits, le nombre de parties jouées, etc) est disponible. Une fois requinqués à bloc, nous repartons, frais comme un gardon, pour une prochaine partie. Ah tu veux jouer avec nous… jouons !
Contrairement au tutoriel, la partie débute par le choix d’une planète : 5 sont disponibles, et un mystérieux regroupement d’astéroïdes. Seule la première planète est actuellement disponible, les autres nécessitent l’échange d’un bon nombre de diamants (20, 40, 60 et 80). Après avoir opté pour la première planète, nous découvrons enfin une ribambelle d’objectifs à remplir : rester en vie pendant un temps donné, faire tel ou tel score, etc. Une fois ces derniers validés, nos récompenses sont d’ores et déjà visibles : des diamants ou des pseudos cubes magiques. Nous commençons à y voir plus clair ! Soulignons ici que de petites surprises surviennent sur cet écran dédié aux planètes… peut-être pourriez-vous venir en aide à un mystérieux voyageur perdu dans l’espace ?
La partie se déroule dans un tableau donné, légèrement distinct en fonction des planètes. Quelques cubes de différentes couleurs jonchent le sol et vous contrôlez un petit robot avec une arme pointée devant lui. Votre mission consiste à faire un maximum de points, récoltés sous la forme de petites étoiles. Pour cela, il suffit de casser des cubes (et faire jaillir une pluie de petites étoiles !) tout en restant en vie. Les cubes d’une même couleur se brisent ensemble : plus ils sont nombreux, plus les points seront nombreux. Lorsqu’un cube spécial apparaît, il peut aussitôt disparaître à condition de faire exploser le cube adjacent. Ces cubes spéciaux peuvent être des bonus (doubler vos points, devenir un aimant à étoiles, acquérir un bouclier, etc), ou bien des malus (en général la perte d’une vie, soit par des missiles, des tirs, des ennemis mobiles, etc). Selon les planètes, quelques petites modifications surviennent, les ennemis peuvent ainsi être différents, tandis que de nouveaux bonus apparaissent (rappelons qu’ils peuvent être choisis dans le menu du vaisseau spatial… mais il convient de les découvrir en amont avant de pouvoir le sélectionner).
Pendant que vous êtes occupés à tenter de mettre un peu d’ordre dans les cubes pour faire des combos incroyables (avec toujours plus de cubes), le ciel vous tombe clairement sur la tête par intermittence. Bien entendu, il ne fait pas bon de se prendre un cube sur le ciboulot !
Le score est inscrit sur le côté droit de l’écran, tandis que votre niveau est visible sur la gauche sous la forme d’une jauge qui se remplit au fil de votre gain en petites étoiles. Plus vous grimpez dans les niveaux, plus vos points seront élevés dans le cas d’un combo. En résumé, vous allez courir après les étoiles avant qu’elles ne disparaissent… Par ailleurs, sachez que la première ligne de cubes qui recouvre le sol vous protège d’une dangereuse ligne de picots. Il n’est donc clairement pas recommandé de tout dégommer sous peine de se retrouver bien embêté à sautiller entre les piques tout en esquivant les débris qui tombent du ciel !
Les gros combos, en sus de conférer de nombreux points, sont aussi un moyen efficace et plutôt rapide de gagner des diamants. Ces derniers apparaissent avec les étoiles et il ne vous reste plus qu’à les récolter directement au cœur de la partie. De quoi ne pas se sentir trop frustré en cas de Game Over puisque vous conservez bien entendu les diamants récoltés.
Une fois la partie terminée, c’est le moment de vérifier que vous n’avez pas réussi un ou plusieurs objectifs. Votre réussite est stipulée pendant le jeu mais il est possible que votre attention soit ailleurs… Selon votre performance, vous pouvez alors gagner différentes récompenses, sous la forme de diamants ou de cubes magiques.
De retour dans le menu, la machine sur votre droite permet de dépenser avec bonheur les récompenses ainsi gagnées. Les développeurs ont fait le choix de ne pas montrer ce pourquoi les joueurs dépensaient leurs deniers… Il va donc falloir choisir à l’aveugle votre gain : une nouvelle arme, une nouvelle combinaison (avec une capacité associée), ou bien une nouvelle compétence. Nous avons parfois regretté notre choix !
Il est possible que votre ordinateur de bord s’éveille tandis que vous revenez au cœur de votre vaisseau spatial. Plutôt mignon, ce dernier vous propose alors d’embarquer pour un défi… L’idéal pour gagner de nouvelles récompenses !
Les défis font partie inhérente du jeu puisqu’il est possible d’en retrouver dans le menu dédié. Un mode de jeu qui tient tête au multijoueur… que nous avons rapidement eu hâte de découvrir tant le solo est parvenu à nous tenir en haleine pendant plusieurs heures de scoring !
D’autres cubivores dans la place ?
Dans de nombreux titres, c’est en se tournant vers le multi que la partie se complique : le niveau des joueurs est tel que la bataille devient plus délicate, et le challenge dès lors plus relevé. Après avoir titillé le mode solo, nous étions presque frileux en nous engageant dans le multi. À quelle sauce allions-nous être dévorés ?
Ne tergiversons pas longtemps : aucune partie en ligne n’a été trouvée. Et pourtant, nous avons insisté, encore, encore, et encore. Mais personne n’a jamais daigné répondre à notre appel. Tristesse !
Fort heureusement, nous avons pu trouver un confrère le temps de quelques parties au sein du même canapé. Après nous être amusés de sa prise en main aussi cocasse que la nôtre (et de ses morts à profusion mouahaha), la véritable confrontation pouvait débuter. L’écran est scindé en deux, chaque joueur retrouve ses marques de part et d’autre après avoir au préalablement choisi son équipement (parmi celui d’ores et déjà débloqué). Comme dans un Tetris un peu light, plus le joueur élimine de blocs, plus il pénalise son adversaire. Une limite de temps est aussi présente afin d’éviter des parties à rallonge.
Les parties sont plutôt fun, à condition de trouver un adversaire sensiblement du même niveau que soi. Sinon, même si le gagnant est toujours un peu fier…, personne ne s’amuse vraiment ! Par ailleurs, nous avons eu la fâcheuse surprise de constater qu’une partie débutait toujours de la même façon. Ainsi, l’impression de recommencer toujours le même tableau se fait sentir les premiers instants… Il convient de relancer l’intégralité de la partie pour voir les cubes changer à chacune des manches. Une petite mise à jour des développeurs pour un random des cubes serait la bienvenue.
Unidentified Falling Objects est disponible sur l’eShop de la Nintendo switch au prix de 15 euros environ.
Le saviez-vous ?
Toutes sortes de choses peuvent mystérieusement tomber du ciel… Si la recherche vous intrigue, n’hésitez pas à farfouiller le web sur la question : vous y ferez des trouvailles insolites ! Notamment en 1876, dans le Kentucky, où deux américains se sont retrouvés avec des bouts de viandes qui tombaient du ciel ! Sans être certains de l’exactitude des faits, les scientifiques ont émis l’hypothèse que cette chair, semblable à de la viande de mouton, pouvait être la régurgitation (où la défécation rapide ? Sic !) d’un vautour, ou d’un groupe de vautours, en vol. Rien ne se perd !
Conclusion
Unidentified Falling Objects est un agréable petit jeu qui parvient à surprendre le joueur grâce à un contenu confortable, malgré le type de jeu qui prête le plus souvent à une forte redondance. Sa difficulté progressive, soucieuse d'une bonne prise en main puis d'une technique certaine, confère un certain challenge aux joueurs... L'aspect multijoueur renforce le plaisir conféré par le jeu, bien que cet aspect mériterait d'être plus investi par la communauté en ligne d'une part, et soumise à une petite mise à jour des développeurs d'autre part afin de conserver suffisamment d'intérêt quel que soit le mode sélectionné. Néanmoins, malgré ces quelques failles, nous sommes tombés accrocs au mode solo, avec cette vivace envie d'aller toujours plus loin et d'engranger un maximum de points !
LES PLUS
- Une belle réalisation du mode solo qui parvient à le rendre addictif.
- Présence du mode multi local et en ligne...
- Une bonne jouabilité...
- Des armes, des tenues et des compétences à découvrir.
- Une cohérence graphique et musicale, dans un style rétro.
LES MOINS
- … perfectible en local, peu fréquenté à ce jour en ligne.
- … mais qui demande un petit temps de prise en main.