Un peu comme au cinéma, la mode des films d’horreur n’en finit pas de revenir sous la forme d’un sous-genre, que ce soit le gore, le slasher, les zombies, ou la terreur psychologique, sous-genre qui nous intéresse aujourd’hui avec Project Nightmares Case 36 Henrietta Kedward, un jeu déjà sorti sur PC depuis plusieurs années, le 29 septembre 2021 pour être exact.
La peur tire tes volets vers les huit heures du soir
Avant toute chose, rassurez-vous, non vous n’avez pas raté les 35 premiers épisodes du jeu Project Nightmares. Ce jeu est un jeu d’horreur, le premier d’une longue lignée ou pas, basée sur de l’exploration horrifique. Il est développé et édité par NC Studio, un tout petit studio argentin où seulement deux personnes ont travaillé sur ce jeu. Il va falloir explorer une bâtisse inquiétante et récolter des indices pour en apprendre plus sur Henrietta Kedward, une femme qui semblait être la folle du village doublée d’une sorcière.
Dans les faits, c’est un peu plus compliqué que cela. Le personnage incarné par le joueur étant doué de dons de télépathie, il est utilisé par un groupe de scientifiques pour investiguer dans l’esprit d’Henrietta Kedward pour savoir ce qui lui est arrivé de son vivant et pour comprendre pourquoi elle est aussi méchante. La connexion avec l’esprit malfaisant se fait à travers un objet maudit, en l’occurrence un poupon.
Notre esprit est projeté à l’intérieur d’une maison et notre progression se fait en vue à la première personne dans des couloirs où nous trouvons des meubles à fouiller ou des portes à ouvrir. Nous pouvons aussi observer en jetant un œil par le trou de la serrure des pièces dans lesquelles nous pouvons entrer et qu’il va aussi falloir fouiller. Lorsqu’un élément du décor peut nous intéresser, un petit curseur apparaît indiquant une interaction possible, évitant alors de chercher partout et de fouiller le moindre recoin d’un meuble ou d’une pièce. De façon récurrente, le joueur trouvera sur son chemin des énigmes à résoudre pour pouvoir progresser dans le jeu. Les énigmes sont les bienvenues car elles permettent de souffler un peu avant de reprendre sa progression dans les couloirs tortueux.
Ces couloirs labyrinthiques représentent l’esprit d’Henrietta Kedward avec des photos-souvenirs sur les murs, et les phénomènes paranormaux qui se déclenchent sur notre passage comme des objets qui tombent, des assiettes qui volent ou des portes qui claquent sont autant de manifestations des tourments d’Henrietta Kedward. Les jumpscares sont nombreux (notamment un téléphone qui sonne pratiquement à chaque fois qu’on passe devant lui), mais malheureusement, trop de jumpscares tue le jumpscare.
Et renforce tes gonds et ferme tes couloirs
Le jeu nous entraîne dans des endroits de plus en plus sombres et de plus en plus glauques avec du sang qui coule des plafonds, des créatures difformes, et une ambiance de plus en plus oppressante. Pour ajouter de la difficulté, notre personnage s’éclaire à la bougie et il doit sans cesse en trouver de nouvelles pour ne pas finir dans le noir. L’extinction de la flamme de la bougie signifie la fin du jeu à très brève échéance.
Les bougies fondent vite et notre personnage fait un petit mouvement du poignet pour dégager le surplus de cire fondue et le faire tomber sur le sol. Ce petit geste anodin doit pourtant nous tenir en alerte, si notre bougie s’éteint, c’est la mort assurée. Il faut donc toujours avoir une ou deux bougies de réserve, et comme nos poches ne sont pas extensibles, il faut se souvenir des endroits où nous en avons laissé et être prêt à faire demi-tour dès que le manque se fait sentir.
La particularité de Project Nightmares Case 36 Henrietta Kedward est que les développeurs ont décidé que les lieux seraient générés de façon procédurale. Donc à chaque départ dans l’esprit d’Henrietta Kedward, les lieux seront sensiblement différents, un peu comme un rêve qui se transforme au fur et à mesure.
L’ambiance sonore est épurée, on entend surtout nos bruits de pas, notre respiration haletante et inquiète, et de temps en temps des bruits étranges destinés à nous faire peur ou à provoquer le malaise : des grincements, des bruits sourds, des cris. Graphiquement, c’est correct pour de la Switch, mais nous sentons que c’est un peu daté quand même. Il faut quand même noter que le déplacement de notre personnage est lourd et lent, ce qui rend parfois la progression pénible de lenteur.
Conclusion
Project Nightmares Case 36 Henrietta Kedward est un bon survival horror qui connaît ses classiques et propose une peur et une angoisse qui vont crescendo pendant plusieurs heures. Les jumpscares ne font plus peur après quelques temps et c’est le malaise et l’insécurité à parcourir les lieux qui font le sel du jeu. Les amateurs d’ambiance horrifique y trouveront leur compte, les néophytes pourront toujours tenter l’aventure et les quelques énigmes à résoudre rajoutent au charme de l’ensemble.
LES PLUS
- L’ambiance glauque
- Les sons
- Les énigmes
LES MOINS
- Assez répétitif
- Des jumpscares trop nombreux et trop prévisibles