Connaissez-vous la géniale licence de stratégie Kingdom, qui nous place dans la peau d’un roi qui cherche à repousser les invasions de plus en plus nombreuses ? Après l’incroyable Kingdom Two Crowns, la licence est de retour avec un nouvel opus, Kingdom Eighties. Le jeu tente l’audacieux pari de placer la licence médiévale dans les années 80. Un pari réussi ? C’est ce que nous allons voir. Kingdom Eighties est disponible le 16 octobre 2023 au prix de douze euros sur l’eShop.
Une licence toujours aussi addictive
Kingdom Eighties reprend les bases des précédents jeux. Pour ceux qui ne connaissent pas la licence, elle nous place dans la peau d’un monarque qui cherche à tout prix à garder sa couronne. Cependant, des vagues de monstres incessantes tentent de ravir notre bien.
Kingdom Eighties est lui aussi un jeu de stratégie en 2D avec des bases de tower defense et de city builder. Nous incarnons cette fois-ci un adolescent dans une colonie de vacances qui se retrouve être assiégée par des monstres.
En bon capitaine sur notre vélo, nous allons diriger les enfants de la colonie pour empêcher de mourir. Kingdom Eighties reprend des mécaniques qui sont déjà connus des joueurs de la licence.
Nous nous baladons sur notre monture (ici, un vélo) avec notre bourse remplie de pièces. Ces pièces sont la seule ressource du jeu et l’une des plus importantes données à prendre en compte.
Les pièces nous permettent d’acheter des marteaux et des arcs qui vont permettre de spécialiser les enfants de la colonie. Les enfants avec un marteau deviendront des constructeurs, capables de construire des murailles et de couper les arbres, alors que ceux avec un arc vont assurer la défense et la chasse.
Les pièces nous permettent aussi d’améliorer notre campement de base, de construire et de perfectionner nos murailles, de recruter de nouveaux enfants, de couper les arbres, bref, la gestion de notre bourse est, comme les précédents opus, l’une des mécaniques essentielles de Kingdom Eighties.
Nous récupérons des pièces quand nos enfants vont chasser, en coupant des arbres, mais aussi grâce à des activités « annexes » qui sont l’un des gros changements de ce nouveau titre. Les précédents opus avaient un système de saison et nos villageois pouvaient devenir des agriculteurs. Cependant, lorsque l’hiver arrivait, les champs glaçaient et nous croisions les doigts pour survivre jusqu’au printemps.
Dans une version beaucoup plus accessible
Kingdom Eighties a retiré toute cette difficulté pour nous proposer tout au long de l’aventure des activités plus enfantines et beaucoup plus rentables à terme. Pour gagner de l’argent, en plus de la chasse et des arbres, les enfants vont pouvoir vendre de la limonade, des pizzas, jouer à des jeux vidéo ou surveiller une piscine.
Ces activités, en plus d’être très mignonnes, simplifient grandement l’aventure. Nous ne sommes plus dépendants d’éléments extérieurs pour gagner de l’argent et ceux qui aimaient la licence pour le défi et la micro-gestion pointilleuse seront déçus. Les autres seront ravis de voir cette contrainte se lever.
Kingdom Eighties est un jeu de stratégie avec une histoire, ce qui est une autre nouveauté pour la licence. Nous suivons un adolescent qui tente de comprendre pourquoi les monstres sont arrivés et son cheminement pour réussir à s’en débarrasser.
Pendant toute notre aventure, nous allons rencontrer de nouveaux adolescents avec leur propre compétence. L’une sera capable de rouler sur les monstres, l’autre de créer des tourelles de défense. Ces rencontres sont intéressantes et apportent un petit plus au gameplay.
Kingdom Eighties nous plonge dans l’univers des années 80 avec son lot de références cinématographiques. Nous pouvons notamment récupérer le vélo d’E.T, l’extraterrestre et l’hoverboard de Retour Vers le Futur avec leur propre pouvoir.
La sensation d’un patch eighties du jeu
Malgré tout, l’histoire qui se déroule sous nos yeux est très légère, et si la vibe eighties est très bien respectée (nous avons quand même la sensation de voir une copie de Stranger Things), le scénario entier tient sur un tout petit post-it et semble juste être un argument pour nous plonger dans la nostalgie.
Même si l’histoire est décevante, Kingdom Eighties reste un jeu extrêmement addictif, avec un concept qui continue d’être efficace. Il est toujours aussi agréable d’étendre notre royaume, de recruter de nouveaux enfants prêts à se battre pour la bonne cause, et la découverte des nouvelles mécaniques est vraiment sympathique.
Nous avons parfois la sensation d’un gros patch eighties de la licence tant les changements sont souvent mineurs et ne changent pas grand-chose au concept de base. Cependant, ces petites touches sont souvent bien placées et rendent l’expérience très agréable.
Nous avons par exemple apprécié le travail sur l’I.A., qui est devenue bien plus intelligente que dans les précédents opus. Au lieu de mourir bêtement quand une tâche leur est assignée dans un endroit dangereux, ces derniers sont capables de reculer en voyant le danger. Ils sont aussi capables, au lieu de se séparer en deux bêtement, de prioriser le côté qui est attaqué.
Une direction artistique toujours aussi époustouflante
Ces améliorations nous donnent cette sensation de Kingdom « ultime », en un sens où nous avons la meilleure expérience Kingdom qui existe, mais dans un enrobage eighties pour faire croire à un nouveau jeu.
Cet opus, contrairement aux précédents, est très très court. Comptez trois à cinq heures (en fonction de votre difficulté) pour terminer toute la campagne. Même s’il existe un mode « survie » pour jouer en illimité, nous sentons que le gameplay a été pensé pour le mode campagne.
Kingdom Eighties est graphiquement magnifique. La licence reprend sa patte et réussit à nous créer des décors envoûtants qui sont l’une des grandes forces du jeu. Nous avons envie d’explorer le monde qui nous entoure car nous voulons découvrir chaque décor, chaque petite subtilité et chaque référence. Les enfants sont d’ailleurs tous mignons.
La bande-son est aussi un délice pour les oreilles, avec des pistes atmosphériques qui sont vraiment très agréables. Certains sons sont vraiment géniaux, et nous avons adoré les petits « pizza » lancés par les enfants lors de leur activité. Cependant, toute la partie histoire manquait d’un doublage qui aurait pu rendre la lecture bien plus agréable. La bande sonore semblait vide à ces moments.
Le jeu est aussi agréable en docké qu’en portable.
Conclusion
Kingdom Eighties est une aventure réussie qui reprend les mécaniques addictives de la licence Kingdom et qui les replace dans un nouvel univers. Malheureusement, nous avons parfois plus l’impression d’avoir affaire à un patch qu’à un nouveau jeu. La durée de vie du mode campagne est beaucoup trop courte pour son prix. Les graphismes sont sublimes et la bande-son réussie.
LES PLUS
- Un gameplay toujours aussi addictif
- Des petits changements vraiment agréables
- Les graphismes sublimes
- Des références de partout
- La bande-son atmosphérique très agréable
- Le petit son de « pizza ! »
LES MOINS
- Une sensation d’un patch eighties plus qu’un nouveau jeu
- L’histoire assez vide
- Le manque de doublage
- Une durée de vie en mode campagne famélique
- La disparition des saisons