Il y a peu de jeux vidéo qui peuvent se vanter d’avoir traversé quatre décennies et d’être présents sur quasiment toutes les consoles ayant existé de 1983 à nos jours : NES, SNES, Gameboy, Megadrive, PC-Engine, Playstation(s), DS, Wii et Switch aujourd’hui ! Et quel personnage peut se vanter d’être le héros de plus d’une quarantaine de jeux ? Il s’agit de Bomberman, créé par la société Hudson Soft à qui l’on doit aussi Adventure Island et Bloody Roar, entre autres. Le jeu testé aujourd’hui n’est pas le fameux Bomberman dont vous avez reconnu la description ci-dessus, mais Dynablaster, son jumeau développé par BBG Entertainment à qui l’on doit notamment un remake de Boulder Dash.
Le légendaire Bomberman est de retour
Si les développeurs de BBG Entertainment n’hésitent pas à parler de “classique légendaire” en parlant de Dynablaster, c’est qu’en réalité, Dynablaster et Bomberman ne font qu’un ! Il s’agit du même jeu, mais selon les régions du monde où il a été commercialisé, le jeu n’a pas le même nom. Dès la première partie lancée, on retrouve la filiation et le feeling de Bomberman. Dynablaster est un pur jeu d’arcade, qui nécessite des réflexes à toute épreuve. Le but du jeu consiste à déposer des bombes de façon judicieuse pour faire exploser ses adversaires. Le terrain de jeu est un carré composé de couloirs et dans ces couloirs, des caisses qui bloquent le passage sont à faire exploser. Il faut dans le même temps ne pas se faire sauter soi-même et éviter les bombes des adversaires. Les parties sont rapides, de quelques secondes à quelques minutes grand maximum.
Dynablaster propose un mode solo très classique avec cinquante niveaux à parcourir dans des environnements différents : un jardin, un désert, un entrepôt, une forêt et un château.
Le premier mode solo se déroule contre un unique adversaire, le tournoi est gagné dès qu’un des deux personnages récolte 1250 points. Contre deux adversaires, il faut atteindre le score de 2500 points et contre trois adversaires, il faut 5000 points pour gagner. Un second mode de jeu, appelé coopératif, propose de trouver des clés cachées dans des caisses qu’il faut faire exploser tout en se méfiant de notre ou de nos adversaires. C’est sympa et ça change un peu de la tension des parties classiques.
Ce qui fait le charme de Dynablaster – à part ses bombes bien entendu – ce sont les différents bonus que l’on peut trouver en faisant exploser les éléments du décor. Le premier bonus est le bonus de flamme qui augmente la portée des explosions de nos bombes. Le bonus nitro sert à donner un boost d’accélération à notre robot. Le bonus de l’eau ou bombe humide crée un petit nuage au-dessus de notre personnage, ce qui lui permet d’éteindre les bombes sur lesquelles il passe. Le bonus bouclier confère l’invulnérabilité. La TNT explose sur une zone de plusieurs carrés et peut même détruire un adversaire caché derrière un mur, attention à ne pas se faire exploser soi-même. Les mines se posent sur le parcours et explosent quand un personnage passe à proximité. La colle est déposée sur une case et elle retient prisonnier celui qui passe dessus, il ne reste plus qu’à s’approcher et à le faire exploser. L’invisibilité permet de se faufiler près de ses adversaires et de les tuer plus facilement. Enfin la téléportation nous ramène à l’endroit où on a débuté la partie, cela permet d’échapper en un éclair à ses ennemis.
Mad Bomber et son cousin français Jean Bomber
Le mode multi-joueurs propose soit un mode tournoi, soit un mode coopératif à la recherche des clés. Dynablaster à plusieurs, c’est soit un mode en ligne contre des inconnus ou contre des amis, soit un mode local jusqu’à quatre joueurs avec quatre joycons. Cela ramène aux grandes heures du jeu multi sur canapé, que ce soit Bomberman Land 2 avec un multitap sur Playstation 2 ou directement sur GameCube avec Bomberman Generation ou sur N64 avec Bomberman 64, deux consoles qui avaient quatre ports manettes nativement intégrés. La Switch permet ce genre de moments partagés ou les joueurs oscillent entre chambrer leurs adversaires et rager, être de mauvaise foi et accuser les autres de triche. Dans tous les cas, cela donne de grands moments de jeu et des souvenirs inoubliables.
Le mode coopératif est le plus sympa à plusieurs, il faut trouver ensemble des clés cachées dans le niveau en faisant exploser les caisses, tout en évitant de piéger ses partenaires et en esquivant leurs bombes. Les clés ont des couleurs différentes et doivent donc être ramassées par le robot de la bonne couleur. Plus les niveaux avancent, plus le nombre de clés à trouver augmente. C’est le mode de jeu idéal avec des enfants car cela permet de jouer ensemble en coopération plutôt que les uns contre les autres.
Graphiquement, le jeu est joli, les personnages se distinguent bien des décors, et dans tous les cas, la frénésie empêche de prendre le temps de s’extasier sur les environnements. Cependant, sur le plan musical, c’est autre chose. Le jeu propose des musiques calibrées pour être entêtantes et énervantes. Elles sont rapides, répétitives, soutenues, et donc forcément crispantes à la longue. De la vraie musique d’arcade.
Conclusion
Dynablaster fait partie des monuments des jeux d’arcade des années 80, il est au panthéon du jeu vidéo avec Mario, Sonic, Zelda, Pac-Man, Megaman et quelques autres, et il montre encore aujourd’hui qu’il est intemporel. En arcade, les bons concepts ne vieillissent pas, ils se bonifient avec les ans, et trouvent de nouveaux fans à chaque réédition, remake ou autre nouveauté de la franchise. Que ce soit en solo ou à plusieurs sur canapé ou en ligne, Dynablaster est toujours aussi efficace, addictif et rageant. Le mode coopératif permet de s’amuser tout en étant plus cool et en essayant de progresser ensemble. Du tout bon !
LES PLUS
- Du fun arcade « pur et dur »
- Le mode coopératif
- Les modes multi-joueurs
- Le côté “allez encore une”
LES MOINS
- Assez répétitif surtout en solo
- Une bande son énervante