Un diorama est une mise en scène d’un modèle dans une situation particulière avec un effet de profondeur et de volume. Dans le milieu du gaming, sur les étagères des joueurs, on trouve beaucoup de dioramas mettant en scène des personnages de jeux vidéo tels que Mario ou Zelda pour ne citer qu’eux. Diorama Dungeoncrawl se présente donc comme son nom l’indique sous la forme de petites scénettes que va traverser notre héros. Explications :
Tu lèves la hache, et tu frappes
Diorama Dungeoncrawl est un hack & slash rétro dont chaque niveau est découpé en une multitude de petits tableaux qui se franchissent en quelques secondes ou dizaines de secondes et qui amènent dans le lieu suivant. Toutes ces petites scènes se jouent successivement dans de plus grands niveaux. Une forêt pour commencer, puis une crypte, un château luxueux, un laboratoire de sorcier, le cœur du château, et enfin le saint des saints ou il faudra défier le Maître du Château Vivant (en référence au titre complet du jeu : Diorama Dungeoncrawl – Master of the Living Castle).
Les graphismes du jeu font penser aux jeux d’action-aventure des années 80 avec une vue en pseudo 3D. Le style graphique est très particulier mais pas désagréable. Le choix des couleurs est particulier aussi, les teintes sont un peu pastel, le design est en low-poly. On se croirait revenu à la fin des années 80, quand les joueurs PC pouvaient passer leurs écrans du mode CGA vers le mode EGA et passer de quatre à seize couleurs en même temps.
Le but du jeu est d’accéder au dernier étage du château tout en combattant des monstres et des boss de plus en plus nombreux. Il est tout à fait possible de traverser certaines pièces en esquivant les ennemis et d’atteindre la sortie pour passer au tableau suivant. Cela permet d’économiser quelques points de vie, surtout quand on est déjà mort à cet endroit un certain nombre de fois. Mais parfois, la sortie est bloquée par une grille qui ne s’ouvre qu’une fois l’intégralité des ennemis défaits.
Notre personnage peut faire deux actions en plus de se déplacer, il peut frapper avec sa hache et il peut sauter. Avec sept fragments de vie, notre héros devra traverser tous les niveaux jusqu’au boss final. Sur son chemin, il va souvent rencontrer des sortes de grands vases qui vont contenir des gemmes, de la nourriture pour récupérer des points de vie ou des parchemins qui vont donner une puissance plus grande à notre arme. Le seul souci de cette amélioration est qu’il faut maintenir la touche d’attaque enfoncée pour que le boost de puissance se produise, et la plupart du temps, un ennemi foncera sur nous et nous touchera avant que notre attaque n’ait le temps de s’exécuter.
Dans les environnements traversés on trouve des pièges, des sauts à effectuer sur des plateformes, des pierres ou des boules de feu qui traversent l’écran, et donc il va falloir trouver les patterns de ces objets pour pouvoir les éviter sans encombre.
Tu lèves la hache, tu cherches le bon angle et tu frappes à côté
Quand notre personnage passe derrière un élément du décor, cet élément apparaît alors en transparence pour qu’on ne perde jamais de vue notre avatar. Tout au long du parcours, on va trouver un carré brillant au sol qui est un point de sauvegarde nous permettant de reprendre à cet endroit en cas d’échec, et qui redonne la santé au maximum à chaque fois.
Le bestiaire ennemi est assez varié, chacun des cinq niveaux principaux propose ses propres ennemis en plus des précédents : gobelins, squelettes, chauve-souris, gardes en armure, dragons cracheurs de feu. Dans l’ensemble on retrouve quand même souvent les mêmes types d’ennemis. Dans tous les cas, notre héros ne peut pas s’améliorer, il aura toujours le même nombre de points de vie du début à la fin.
Le problème principal de Diorama Dungeoncrawl vient de sa vue en 3D qui est très particulière et qui ne permet pas de bien appréhender les distances et la profondeur. Il arrive assez souvent que l’on chute bêtement car on a mal pris la mesure de l’écart entre deux plateformes. Le même souci intervient lorsque notre personnage tourne autour d’un ennemi et essaie de le frapper. Ce n’est absolument pas précis et ça donne lieu à des moments rageants car devoir retraverser plusieurs pièces parce qu’un saut est mal ajusté ou parce qu’une attaque de monstre est difficile à esquiver, c’est sympa au début mais ça devient très vite frustrant.
Pour finir, Diorama Dungeoncrawl nous propose une musique médiévale fantastique à la sauce rétro, et des bruitages dans la même veine, le tout devenant assez énervant à la longue surtout quand on recommence un niveau pour la dixième, voire vingtième fois.
Conclusion
Diorama Dungeoncrawl - Master of the Living Castle a pour but de rendre un bel hommage aux jeux d’action aventures du passé, mais en gardant une maniabilité du passé, cela donne juste un jeu frustrant et rageant. Le manque de précision devient vite pesant et finalement on passe d’un petit jeu d’arcade à l’allure sympathique à un Die & Retry trop difficile et trop punitif. En conclusion les jeux vidéo, c’était pas mieux avant !
LES PLUS
- Le côté rétro assumé
- Des graphismes mignons
LES MOINS
- Une maniabilité hasardeuse
- Pas d’évolution du personnage
- Un fort sentiment de frustration
- Un Die & Retry punitif
- Une bande-son énervante