Sonic le hérisson est de retour pour une nouvelle aventure sur PS4, PS5, Xbox One et series, PC et bien sûr notre Nintendo Switch. Cette aventure, placée sous le signe du multijoueur et du rétro, est signée Arzest, les créateurs du GOTY 2021 qu’est Balan Wonderworld et édité par Sega. A-t-on le droit à un retour en force du rival de Mario, où sommes-nous face à un énième flop ? Nous allons voir ça ensemble !
Une histoire simple
Comme dans les anciens Sonic, le Dr. Eggman (Gerald Robotnik) décide de capturer les animaux du monde pour les utiliser afin de donner vie à son armée de robots et dominer le monde. Pour contrer la menace du savant fou, Sonic et ses amis : Tails, Knuckles et Amy, partent pour le corriger et sauver les animaux.
On retrouve une histoire très simple, comme les premiers Sonic en 2D, mais elle n’est là que pour un prétexte afin de mettre directement le joueur dans le bain et se concentrer sur la partie la plus importante du jeu.
Gotta Go fast !
Les contrôles sont accessibles : le stick pour bouger son personnage et un bouton pour sauter. Vous pourrez contrôler différents personnages, chacun ayant ses spécificités : Sonic peut remonter les pentes facilement, Tails peut voler un petit moment en spammant le bouton de saut, Knucles peut flotter en restant appuyé sur le bouton de saut et grimper aux murs, quant à Amy, elle peut faire un double saut et agite son marteau autour d’elle lorsqu’elle saute si on reste appuyé sur la touche de saut pendant celui-ci.
La technique du spin dash est présente dans le jeu, pour l’utiliser c’est très simple : lorsque vous êtes à l’arrêt, il faut incliner le stick vers le bas et appuyer sur la touche de saut.
Vous récupérerez des anneaux sur la route, et si vous vous faites toucher, vous les perdez tous. Si vous vous faites toucher par un ennemi alors que vous n’avez plus d’anneaux sur vous, c’est le game over. On retrouve vraiment les bases de Sonic posées depuis la Megadrive.
Vous récupérez les sept émeraudes du chaos au fur et à mesure de l’aventure. Mais nouveauté dans cet opus : chaque émeraude que vous ramassez vous octroiera une capacité spéciale. Les effets sont assez variés : faire apparaître plein de clones de votre personnage à l’écran ou encore faire apparaître des objets invisibles. Pour déclencher ces techniques, vous pourrez sélectionner celle que vous souhaitez en utilisant le bouton R et la déclencher avec le bouton X. Pour la recharger, il faudra juste passer un checkpoint. Enfin, pour récupérer chaque chaos emeralds, il faudra les trouver dans les stages bonus présents dans les différents niveaux et les réussir.
Il y a énormément de stages bonus qui sont cachés un peu partout dans les différents niveaux, mais leur diversité est faible et ils n’ont que peu d’intérêt d’un point de vue du gameplay.
Revenons maintenant aux niveaux principaux, leur level design est incroyablement bon. On retrouve le système de routes en hauteur qui vous permettra de doser la difficulté du jeu. Pour faire simple, plus la route que vous empruntez est haute, plus elle est difficile d’accès mais elle garantit de nombreux anneaux et bonus. Chaque acte a ses petites spécificités en termes de level design qui permettent de renouveler constamment l’amusement du joueur. Que ça soit les pinball, des mondes avec des transformations en diverses créatures, voire un acte entier en shmup basé sur l’univers de Fantasy Zone, une perle de Sega. Chaque spécificité permet de donner une identité propre à chaque monde en dehors de leurs visuels. Cela ajoute également une grosse rejouabilité pour découvrir l’entièreté de chaque acte en revenant plus tard, lorsque l’on maîtrise vraiment toutes les spécificités du moteur technique du jeu qui est assez permissif.
Le jeu est jouable jusqu’à 4 en multijoueur, mais nous vous le déconseillons vraiment. La caméra fait souvent n’importe quoi et suit, par moments, des joueurs au hasard, avant de basculer sur un autre sans réelle raison. Le problème est surtout dû au fait que les niveaux sont très verticaux et que chacun n’empruntera pas forcément le même chemin en fonction de son personnage ou de son expérience de jeu.
Green Hill Zone
Commençons par parler du framerate du jeu. Il est très bien optimisé malgré la vitesse folle que peut atteindre votre personnage. Il est très constant et on n’en attend pas moins pour un jeu de plateformes. Petit bémol cependant quant aux temps de chargement qui s’avèrent un poil longs par moments.
La musique du jeu est en dessous de ce que nous attendions comparativement aux morceaux des titres précédent de la licence, tel que Sonic 2006 qui possède une bande-son plus travaillée et addictive. Elle n’est pas assez rythmée par rapport à ce à quoi on pourrait s’attendre pour un Sonic et gâche l’identité du hérisson.
La direction artistique est vraiment bonne, chaque monde a son identité visuelle propre et l’action est très lisible, peu importe ce que vous faites. On voit aussi que les développeurs ont voulu retranscrire cette vibe Megadrive un peu partout, que ça soit à l’écran d’accueil du jeu, dans les costumes des différents personnages : on retrouve la Amy en robe pastel et non tout en rose, le Dr Eggman a la même allure que sur Megadrive… Il est vrai que graphiquement, le jeu n’est peut-être pas le plus beau, mais il s’en sort plutôt bien grâce à toute cette vibe nostalgique probablement.
Conclusion
Sonic Superstars est un bon jeu. L'action effrénée, les contrôles simples, mais efficaces et ce retour aux sources du hérisson sont pleins de petites choses qui raviront les nostalgiques de la licence tout en proposant quelques modernisations à droite à gauche. On regrettera tout de même une bande-son un peu en dessous de nos attentes, un mode multijoueur qui n'est ni fait ni à faire et quelques longueurs parfois dans les temps de chargement. Mais son plus gros défaut est d'être sorti en même temps que Mario Wonders et qu'il va être écrasé par le mastodonte de Nintendo. Avec un décalage d'une ou deux semaines en amont, ce jeu aurait peut-être eu plus de chance d'atterrir dans les ludothèque des joueurs.
LES PLUS
- Des contrôles simples et efficaces
- L'ambiance générale old-school
- Une DA réussie
- Un level design aux petits oignons
- Le jeu reste fluide, peu importe ce qu'il se passe à l'écran
LES MOINS
- Une bande-son un peu en dessous
- Des bonus stages peu intéressants et trop nombreux
- Quelques longueurs dans les temps de chargement
- Un multi catastrophique