La fin de l’URSS, c’est comme les fameuses matriochkas, tout le monde s’est rendu compte que le communisme, c’était un peu comme une série de poupées russes : ça a l’air bien à l’extérieur, mais à l’intérieur, il y a juste de l’air et du vide. Dans Soviet Project, si les rues sentent bon la fin du communisme, les poupées sont bien moins mignonnes que les matriochkas !
Voyage au Pays des Soviets
Soviet Project est un jeu d’aventure horrifique en vue à la première personne dans lequel le joueur incarne une personne amnésique qui se réveille dans une ville déserte. La ville est construite sur le modèle soviétique avec de grands bâtiments, des rues à angle droit, des Ladas abandonnées, mais le plus gênant et le plus bizarre se trouve dans la présence de grandes poupées blanches qui sont posées un peu partout et qui pour certaines se déplacent et sont agressives, voire mortelles.
Le jeu ne donne aucune indication, donc tout doit se faire par tâtonnement. Le joueur parcourt les rues, entre dans les maisons qui sont accessibles et quand un objet est mis en surimpression il peut le récupérer et l’intégrer à son inventaire. Certains objets lui seront utiles pour résoudre certaines énigmes et progresser dans l’aventure.
Soviet Project fait beaucoup penser au jeu Silent Hill 2 (sorti en 2001) dans son atmosphère notamment avec le brouillard et le ciel bas constant, avec ces ennemis qu’on cherche plus à fuir qu’à affronter et avec une histoire plutôt confuse. Mais le problème de Soviet Project est qu’il se joue comme les jeux des années 90, avec beaucoup d’allers et de retours sur ses pas et avec un grand nombre d’énigmes assez compliquées à résoudre. Rien n’est facile dans Soviet Project, rien n’est accessible et la difficulté réside en l’absence totale de toute indication.
Travail, faucille, marteau
Le joueur va passer des heures à chercher différents objets en s’aidant de la carte qui parfois lui indique où se trouvent certaines choses comme un extincteur, un morceau de métal ou bien encore une cartouche de poudre pour pouvoir aller à un endroit qui va servir d’atelier et permettre de construire une bombe. Une fois que le joueur a compris le système, il se rend compte qu’il peut utiliser ces bombes pour se débarrasser des poupées qui deviennent de plus en plus agressives. Ce processus se répète pour tout un tas d’objets à fabriquer qui nous aideront dans notre aventure.
En visitant cette ville fantôme, il arrive fréquemment de tomber sur des petits papiers sur lesquels sont indiqués les pensées et les conseils des habitants qui ont désertés la ville. Malheureusement, ces indications sont tellement obscures qu’elles n’aident en général pas à progresser dans l’histoire.
L’atmosphère sonore est assez épurée et suffisamment glaçante pour donner au jeu une ambiance vraiment sombre et oppressante. Sur le plan graphique Soviet Project est dans la veine de tous les jeux d’aventure horrifique avec une vision qui se perd dans le brouillard au-delà de quelques mètres. Sur le plan de la maniabilité le jeu sur Switch a quelques soucis notamment quand il s’agit de déposer des bombes quand on est poursuivi par une poupée agressive.
Conclusion
Soviet Project est un jeu d'aventure horrifique à l'ancienne qui plaira aux amateurs d'énigmes difficiles et alambiquées. Par contre son niveau de difficulté assez artificiel pourra rebuter les joueurs habitués à être guidés dans leur quête. Si vous aimez vous triturer les méninges et passer des heures et des heures à arpenter les mêmes endroits pour au bout du compte arriver à résoudre une énigme, alors ce jeu est fait pour vous. Si vous êtes d'un tempérament peureux et que vous n'avez pas la patience ni l'envie de passer des heures dans un même endroit à tourner encore et encore, alors Soviet Project n'est pas fait pour vous.
LES PLUS
- Une ambiance sombre
- Des énigmes tordues
- Une musique sobre mais efficace
LES MOINS
- Une histoire pas claire du tout
- On tourne trop en rond
- Très répétitif
L’intro de l’article est vachement hasardeuse, historiquement
salut, j’ai juste essayé de faire une blague dans l’intro plutôt qu’un cours d’histoire ou de géopolitique ….
Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes 😉
Sournois. Au-delà de ça, on parle d’un pays qui a conquis les étoiles. Son système c’est effondré mais était loin d’être du vide.
C’est ton avis, l’auteur a le sien, fin du débat.
L’un est un avis, l’autre est un constat. Je n’ai pas donné mon avis sur les soviétiques.
Et je ne suis pas convaincu de la pertinence des allusions douteuses sur les géniteurs des gens.
Ca reste ton point de vue et ta sensibilité.
Le fait qu’il y ait des accomplissements russes durant l’URSS n’est pas de l’ordre de la sensibilité, non. Au contraire, j’ai la persistante impression que c’est votre sensibilité qui a été heurté par mon commentaire, vu vos réactions. Alors qu’admettre d’avoir eu simplement tort de surréagir et de de simplement pas maitriser le sujet ne va pas vous arracher la langue.
Coucou Km. Je pense que c’était juste une forme stylistique plus qu’une remise en question du système soviétique.
Ce système a eu ses avantages et ses accomplissements (militaire, politique, scientifique, culturel avec son cinéma), personne ne le nie, bien sûr, comme il avait aussi d’énormes défauts qui a mené en partie la Russie où elle en est aujourd’hui. Le Géo-Histoire du mois de janvier février traite d’ailleurs de ce sujet et des figures de pouvoir en URSS. C’est passionnant, je ne sais pas si tu l’as lu.
Milles excuses du déroulement de la conversation. En espérant que tu continueras à lire nos articles. 🙂
Je suis tout à fait d’accord avec ce dernier message.
Je ne savais même pas (ou ne me souvenais plus) que Géo avait une édition sur l’histoire, je jetterai un œil à l’occasion, ça m’intrigue tout particulièrement.
Merci pour cette intervention