Square Enix est indéniablement un acteur majeur du RPG japonais brillant par de nouvelles IP du genre mais surtout par son immense répertoire de titres qui ont plus ou moins marqué leurs époques. Certaines ne sont pas nécessairement mortes mais leur nom résonne beaucoup moins, parmi ces noms la licence Star Ocean développée par Tri-Ace. Un nouveau titre a vu le jour sur les plateformes récentes avant de disparaître très rapidement dans l’oubli mais nous ne parlerons pas de cela aujourd’hui. Au côté du totalement neuf, c’est la remise au goût du jour qui est une pratique courante désormais. Les deux premiers Star Ocean sont plutôt connus dans cette catégorie avec des remakes parus il y a bien plus de 10 ans. Le remaster du remake Star Ocean: The First Departure R est d’ailleurs revenu sur Nintendo Switch en 2019. Alors que nous pensions avoir un remaster du remake Star Ocean: The Second Evolution, les choses évoluent différemment pour le second opus qui a le droit à un tout nouveau remake répondant au nom de Star Ocean: The Second Story R et qui sort également sur Nintendo Switch.
Une Seconde Histoire Retranscrite en Français
D’entrée de jeu, la bonne nouvelle pour ce nouveau remake, c’est évidemment la traduction des textes en français et autres langues du jeu, du moins en Europe les 4 autres langues habituelles. Certainement une première et une bonne surprise puisque même le remake du premier jeu n’y avait pas le droit. L’éditeur montre ainsi sa nouvelle vision et objectif d’élever des licences au statut de AAA. Cela doit passer par une accessibilité plus aisée de ces titres et notamment une traduction intégrale. Quel plaisir d’avoir directement le menu principal dans notre langue et de démarrer notre session en sachant que l’expérience gagne déjà nettement plus en confort a ce niveau. La langue n’est plus une barrière désormais et n’importe quel fan de RPG en France peut maintenant donner sa chance à Star Ocean: The Second Story R. Soulignons aussi que si l’univers étendu de la série lie les opus entre eux, ils sont totalement indépendants et il n’y a pas besoin de jouer au premier ou aux autres jeux pour comprendre Star Ocean: The Second Story R.
L’histoire commence par la sélection de votre protagoniste entre Claude C. Kenny ou Rena Lanford. Selon votre choix, le déroulé de l’intrigue, le point de vue et des événements changent subtilement mais le cœur du jeu reste le même. Nous sommes en 366 SD (Date Spatiale) ou sur notre calendrier en 2452. Autant dire que nous sommes loin dans le futur et ainsi sur un récit de science-fiction. Claude est un jeune Terrien, officier de la Fédération pangalactique, celui-ci est envoyé en mission sur la planète Milokeenia. Alors qu’il doit enquêter sur un étrange dôme, il fait face à un mystérieux portail. En interagissant avec, il est transporté vers une planète qui lui est totalement inconnue ; la planète Expel, le monde sur lequel vit notre héroïne, Rena Lanford. Celle-ci est justement en train de désobéir à sa mère en se rendant une nouvelle fois dans la forêt sacrée de son village.
Pourtant ce jour-là, les gentils animaux sont bien plus hostiles et l’un d’eux fonce en direction de Rena. Ce moment marque la rencontre entre nos 2 protagonistes puisque Claude surgit pour secourir Rena grâce à une arme scintillant comme une épée de lumière des yeux de la jeune fille. Un élément de grande importance mais pour comprendre cela, détaillons le cas de la planète Expel. C’est un monde très inspiré de l’heroic-fantasy médiéval, en contraste total avec la réalité de Claude. Il y a quelques mois un étrange globe, le globe de sorcellerie comme le nomment les habitants d’Expel, s’écrase sur la planète. Depuis, de nombreux phénomènes anormaux s’enchaînent autour de la planète. Ainsi, sur Expel, une prophétie parle d’un héros armé de l’épée de lumière et venu d’un autre monde qui viendrait sauver le monde. C’est pour cette raison qu’aux yeux de Rena, le héros de la prophétie est juste sous ses yeux et elle emmène alors Claude à son village pour en parler au maire.
Dans cette confusion, Claude dément, il se présente comme un voyageur venu de très loin, cherchant un moyen de rentrer et n’a pas la prétention d’être un héros providentiel qui sauve le monde. Pourtant, face à la détresse du monde qui l’entoure, il se porte volontaire pour enquêter sur le globe de sorcellerie tout en cherchant un moyen de rentrer sur Terre. À certaines occasions, nous assistons à des moments où Claude tente de reprendre contact avec les siens sans succès. Rena rejoint Claude afin de le guider sur ce monde inconnu, elle veut également en profiter pour avoir des réponses sur ses véritables origines et ses mystérieux pouvoirs curatifs. C’est ainsi que démarre ce périple entre fantaisie-médiévale et science-fiction. Une quinzaine de personnages jouables se joignent progressivement à cette quête. Toutefois, tous ne sont pas recrutables, d’ailleurs il existe une limite de 8 personnages à la formation de notre groupe. Sachant que 2 de ces emplacements sont déjà occupés par Claude et Rena.
Certains personnages ne peuvent être recrutés qu’en jouant du point de vue de Claude puis d’autres du point de vue de Rena. Certains recrutements dépendent de la présence ou non d’autres personnages dans le groupe. Autrement dit, chaque joueur vivra sa propre variante de Star Ocean: The Second Story, dépendamment du protagoniste initial choisi mais aussi des membres recrutés. Soulignons que, malgré les subtilités secondaires entre le point de vue de Claude et de Rena, les différences entre ces deux points de vue sont plus importantes que la pertinence qu’aura le récit des autres personnages sur la trame principale. Considérez le récit des autres personnages du casting comme étant quasi anecdotique, pas nécessairement sans développement mais surtout pour la plupart un prétexte à leur présence à nos côtés. Prenez part à ce récit allant au-delà d’une trentaine d’heures, voire beaucoup plus pour ceux qui veulent tout voir et faire le 100%. En plus du récit principal et ses deux points de vue, nous avons également des annexes sur les personnages ou des annexes simples comme tout RPG japonais qui se respecte.
À l’époque, ce second épisode de Star Ocean introduit également les Actions Privées. Des événements ou des scènes développant les relations entre les personnages ainsi que chacun de leur récit personnel. Assister à tous ces événements afin de prétendre au 100% pouvait devenir une quête ennuyeuse par ses nombreux allers-retours. Nous allons revenir sur les fonctions QOL de ce second remake mais la progression est désormais bien plus confortable et l’expérience bien plus appréciable. Terminons cette partie en notant que malgré son statut de second remake, Star Ocean ne rajoute pas nécessairement de récit supplémentaire ou de personnages en plus. Ceci étant dit, le jeu est suffisamment riche de base puis pour un joueur Français ne l’ayant jamais fait, le fait que tout soit nouveau à la lecture permettra de ne pas voir cela comme un gros défaut. Un récit avec ses rebondissements et plusieurs fins à découvrir selon les protagonistes que nous choisissons ainsi que les liens que nous décidons d’approfondir. Il y en aura peut-être pour critiquer les petites romances, les évènements convenus ou le côté générique de la trame mais que voulez-vous, on ne peut pas plaire à tout le monde.
Une Etoile refaite à redécouvrir
Rappelons que Star Ocean: The Second Story R se présente comme un nouveau remake du second jeu de la série Star Ocean. Remake rime avec de nombreux changements significatifs par rapport au titre original. L’un de ces changements peut venir d’un scénario avec plus ou moins d’ajout supplémentaire. Ce n’est pas le cas ici mais ajouts de scénario ou non, un remake est souvent accompagné d’autres modifications et c’est souvent visible d’entrée de jeu en lançant le titre. Pour ce retour, l’équipe de développement et artistique choisit une approche qui ne peut que captiver l’attention du joueur, fan ou non. Star Ocean: The Second Story R adopte un rendu de personnage en pixel art évoquant un peu la modélisation HD-2D mais sur un décor modélisé en 3D sur lequel nous évoluons dans un genre de 2.5D assez étrange au début. Honnêtement, même sur Nintendo Switch en portable comme en TV, l’équipe a su proposer un rendu très propre et un framerate solide. La réalisation est convaincante et saura attirer ses fans.
Cela étant dit, même après plusieurs heures de jeu, il y aura également des joueurs qui ne sauront pas quoi penser de cette prise de position artistique. L’unique consensus est celui que nous évoquons, le jeu est propre en toute circonstance. Pourtant, malgré ce côté clean du jeu, nous comprenons cette impression étrange que notre personnage en pixel n’a pas sa place dans ces magnifiques environnements en 3D. Pourtant, en enlevant les personnages certains éléments de décor de ville sont particulièrement réussis. La carte du monde est tout aussi propre à défaut d’être relativement vide et de ne pas nécessairement motiver à l’exploration. Nous trouvons également l’effort sur le rendu de l’eau incroyable. Malgré quelques petites imperfections, le rendu est très propre mais ne fera potentiellement pas l’unanimité. En revanche, l’introduction en animation disponible au visionnage sur le menu principal du jeu convaincra bien plus de monde à se lancer dans cette aventure. Nous avons également de nouvelles illustrations de nos personnages permettant de mieux les apprécier. Il reste possible de jouer avec les anciennes illustrations.
Par ailleurs, si visuellement le jeu peut diviser, nous sommes bien plus gâtés sur la partie sonore du jeu. Le compositeur attitré de la série, Motoi Sakuraba revient et propose un arrangement intégral de l’OST du jeu. Une bande sonore remise au goût du jour qui nous permet de découvrir ou redécouvrir les musiques de cet opus et de les apprécier bien plus aisément aujourd’hui. Pour les plus nostalgiques, pas de panique comme pour les illustrations nous avons la possibilité de jouer avec la bande sonore originale du jeu. Même chose pour le doublage japonais, il est possible de jouer avec le doublage original avec même de nouveaux enregistrements de l’ancien casting ou avec un tout nouveau casting de voix japonaises. Il ne s’agit d’ailleurs pas simplement de choisir l’ancien ou le nouveau doublage. Sur les personnages-clés du jeu, nous pouvons aussi personnaliser le doublage en choisissant entre l’ancien ou le nouveau doublage de chaque personnage. Le doublage anglais est présent mais unique sans choix ou personnalisation possible.
Bien entendu, Star Ocean: The Second Story R ne se contente pas uniquement d’un travail de présentation visuelle ou sonore qu’on peut aussi avoir certains remasters bien travaillés. En tant que remake, le jeu propose des changements globaux sur l’expérience de jeu. Commençons simplement par évoquer des changements en termes de QOL, là encore des choses que peuvent proposer de rares remasters bien travaillés. L’introduction du voyage rapide entre les villes visitées du jeu. Cela permet de ne pas s’encombrer des longues péripéties à pied sur la carte du monde une fois que nous l’avons effectuée une fois. Elle facilite également l’accès aux Actions Privées et ainsi au développement des liens entre nos personnages. D’ailleurs, lorsqu’une Action Privée est disponible, une icône nous l’indique à côté du nom de la ville. De plus, le nouveau remake enlève les rencontres aléatoires, adieu les taux de rencontre ridiculement incompréhensibles. Cela facilite l’accomplissement des annexes et l’accès à des zones de farm si vous êtes du genre à aimer développer le potentiel de vos personnages.
Cela permet aussi au rythme global d’être légèrement plus rapide, nous avons un accès au backlog pour ceux qui passeraient des dialogues importants puis l’interface plus propre permet une meilleure navigation dans les menus. À quelques exceptions, un remaster choisit souvent une catégorie précise de changement et s’en contente avec des changements très minimes. En tant que remake, Star Ocean: The Second Story R, ne se contente pas de ce minimum et les changements sont sur de nombreux plans. Visuel, sonore, QOL mais aussi gameplay. Globalement, le cœur du gameplay est le même mais avec une dynamique toute nouvelle ainsi qu’une exploration allant de pair avec le nouveau travail visuel sur un plan 3D. Il s’agit par exemple d’explorer les villes, les donjons et leurs habitations sur de nouveaux aspects, ainsi même un connaisseur va redécouvrir des lieux qu’il pensait pourtant déjà connaître.
Le système de combat de la série ainsi que les mécaniques gravitant autour connaissent également une refonte et des ajouts. Parlons tout d’abord de base, n’ayant plus de rencontres aléatoires, un combat démarre ici en touchant une silhouette ennemie visible sur la carte du monde ou dans les environnements que nous explorons. Comme beaucoup de RPG moderne, il est possible d’avoir l’initiative en initiant le combat en prenant la silhouette ennemie de derrière. En prenant l’initiative, l’ennemi sera temporairement sonné en début de combat, ce qui nous permet de démarrer aisément des combos. Loin d’être un cas particulier aujourd’hui, pourtant le système de combat en temps réel de Star Ocean en faisait une série entrant directement en concurrence avec la série Tales of. Rien de surprenant quand on sait qu’une partie de Tri-Ace a ce moment était composée de développeurs mécontents du développement de Tales of Phantasia.
Un Océan d’action étoilée
Ainsi, après la transition vers l’écran de combat, nous contrôlons un personnage en temps réel sur la zone de combat. Nos alliés sont contrôlés par l’I.A. dont les stratégies de combats peuvent être changées. Certaines tactiques ne peuvent être définies qu’en dehors des combats, d’autres peuvent être effectuées en combat via une simple pression sur Y pour figer l’action le temps de choisir la tactique. Il y a aussi une subtilité de formation de combat à définir et permettant de profiter d’un certain pourcentage de stats dépendamment de la formation choisie. En combat, nous pouvons bouger librement votre personnage sur une arène de combat en 3D. Dirigeons le vers l’ennemi et enchaînons les touches d’attaque pour démarrer un combo d’attaque de base. Les gâchettes nous permettent d’utiliser une technique de combat consommant nos PMs. Cela peut être des techniques d’attaques comme de la magie offensive voire des magies de soutien ou de soin. Avec un personnage de corps à corps comme Claude, il est possible d’enchaîner ses attaques de base avec une technique.
Il s’agit surtout de faire attention à ses PMs pour ne pas tout utiliser en quelques secondes comme l’I.A. même en lui demandant d’économiser. Sans détailler quelques mécanismes secondaires liés aux systèmes de combat, le gameplay se limite plutôt à cette base à l’origine avec une gestion I.A. bien plus limitée. Puis la présence d’altération d’état, classique du RPG japonais afin d’apporter une certaine réflexion tactique en combat. Il est juste dommage que cette base de gameplay souffre d’un système de ciblage d’ennemi à jeter au sol ainsi que quelques imprécisions liées à ça. En effet, nous pouvons choisir de cibler un ennemi mais en tentant plusieurs paramètres nous ne parvenons pas à enlever le fait que le jeu finisse par nous envoyer sur l’ennemi le plus proche. Puis, il est possible de jouer totalement manuellement mais notez qu’en appuyant juste sur A, notre protagoniste se précipite sans détour sur l’ennemi visé. Un élément assez confortable mais qui devient un enfer quand nous pensions viser un certain ennemi et que la visée en ait décidé autrement et envoie notre personnage sur un autre ennemi. Cela pouvait certainement être retravaillé parmi les autres améliorations QOL du jeu.
Malgré tout, dans ce nouveau remake, le gameplay a été enrichi et devient bien plus dynamique. Nous avons une touche d’esquive permettant à notre personnage de faire un pas en arrière. En esquivant parfaitement avant une attaque ennemie, notre personnage passe derrière l’ennemi et facilite nos enchaînements. Chaque ennemi possède une jauge de garde qui se vide sous nos offensives. Une fois totalement vide, l’ennemi est en état de rupture de garde, il devient vulnérable à toute offensive et toutes nos attaques deviennent critiques. Nous avons la présence d’une jauge de bonus qui se remplit par des sphères à récupérer sur le champ de bataille. Les sphères apparaissent en tapant les ennemis et surtout en les vainquant.
Cette jauge peut se cumuler à travers plusieurs combats et plus son niveau est élevé plus nous bénéficions d’effet non-négligeable en combat comme un effet de boost d’attaque de 25% parmi d’autres. Plus son niveau est élevé, plus intéressants deviennent les bonus. Il y a tout de même un état qui réinitialise cette jauge, c’est si nous prenons une rupture de garde face à un ennemi. Chose qui n’est pas rare, il suffit simplement de rater une esquive et nous serons alors totalement sonnés, à la merci de l’ennemi et avec une jauge de bonus tombant à zéro. Autrement dit lorsque nous esquivons, soit nous réussissons une esquive parfaite, soit nous nous retrouvons en rupture. C’est une mécanique quitte ou double qui demandera de connaître les patterns ennemis un minimum pour bien exploiter le système. D’ailleurs, le système nous assiste en nous prévenant via une animation visuelle.
Nous devons également mentionner la présence de la mécanique d’assaut, en assignant un personnage sur un emplacement de touche d’assaut (croix directionnelle), celui-ci viendra nous porter assistance avec une technique de combat. Une fois la jauge d’assaut remplie, il s’agit d’une simple pression pour que le personnage vient nous assister et potentiellement retourner l’issue d’un combat. Les personnages proviennent soit de notre groupe de protagoniste, notamment les personnages à l’arrière que nous n’avons pas mis au front ou alors, petit bonus fan service, il est possible de trouver des sphères pour invoquer des personnages issus d’autres opus de la série Star Océan pour nous assister. La mécanique d’assaut apporte une autre dimension tactique aux combats, une autre dynamique et saura en plus parler aux fans de Star Océan. Des sphères pas nécessairement faciles à trouver et certaines demanderont de s’intéresser aux annexes ainsi qu’à l’exploration en profondeur de ce monde.
Les héros des précédents Star Ocean ne sont pas les seuls à influencer notre performance en combat. Éléments assez originaux à l’époque mais désormais une norme du RPG actuel, nous avons de nombreuses compétences et spécialités disponibles liées à l’orientation statistique ou technique de nos personnages. Nous mentionnons le fait que Star Ocean: The Second Story R est une expérience unique à chaque joueur par son casting de personnage différent d’un joueur à l’autre et des développements de personnage qui peut être tout aussi différent. Toutefois, même avec des personnages similaires entre deux joueurs, cette orientation des compétences et spécialités peut aussi faire la différence d’un joueur à l’autre.
À la fin des combats, nous gagnons de l’EXP pour faire monter nos personnages de niveau mais également des PB et des PC à utiliser en dehors des combats sur nos personnages. Les PB (Points de bataille) permettent de faire monter nos techniques de combat et de booster leurs effets en combat. Les PC permettent d’améliorer nos Créations d’Objets (CO) et nos spécialités. En améliorant nos spécialités et nos talents, nous pouvons créer des objets uniques et de très bonne qualité à équiper sur nos personnages ou à utiliser pour les améliorer. Il est même possible de débloquer de nouvelles spécialités en améliorant des talents précis. Cette mécanique d’amélioration de nos techniques, cette possibilité de créer des objets (à travers la cuisine ou l’ingénierie parmi d’autres) et d’avoir des spécialités à attribuer à chaque personnage permet d’obtenir un système bien plus riche qu’il ne semble l’être de l’extérieur. Dommage que tout soit légèrement présenté de manière bordélique et complexe, ce qui ne donne pas très envie de s’y attarder longuement. C’est pourtant ça aussi qui a permis à Star Ocean de faire la différence face à Tales of sur la scène du RPG avec un système de combat atypique en temps réel. C’est tout ça mis bout à bout qui réussira encore aujourd’hui à attirer tout adorateur de RPG sur Star Ocean: The Second Story R.
Conclusion
Plus de 25 ans après sa sortie originale et presque 5 ans après la re-sortie HD de Star Ocean: The First Departure R sur Nintendo Switch, voici que le second opus de la série Star Ocean revient sur la même console sous l'appellation Star Ocean: The Second Story R. Un second opus, un second remake désormais pensé pour tout le monde et efficacement remis au goût du jour. Le jeu s’inspire du pixel art HD, en mélangeant ça avec des environnements en 3D détaillés ainsi qu’une eau dans laquelle on aimerait piquer une tête accompagnée d’une bande sonore retravaillée, de plusieurs refontes de système et d’éléments de confort afin proposer un tout nouveau monde à découvrir pour tout amoureux de JRPG sur NIntendo Switch. Tout n’est pas parfait, visuellement mais aussi quelques maladresses ou manque dans les améliorations possibles d’expérience mais ce qui est sûr c’est que la traduction en français du jeu ne donne plus aucune excuse désormais pour manquer Star Ocean: The Second Story R !
LES PLUS
- Une réalisation surprenante et propre
- Une belle introduction en animation
- Le choix des illustrations des personnages
- Techniquement très solide en TV et portable
- Arrangements de l’OST de très bonne facture
- Le choix entre l’OST originale et les arrangements
- Choix et personnalisation possible du doublage japonais
- Doublage anglais de bonne facture
- Un système en temps réel toujours jouissif
- Les ruptures et les assauts pour plus de dynamisme
- Un système toujours très riche à exploiter
- Des options de confort bienvenues
- Une durée de vie très bonne
- Un scénario avec de bons rebondissements
- Les différents points de vue entre Claude et Rena
- Le système d’Action Privée pour différentes fins de personnage
- Une bonne rejouabilité pour avoir toutes les histoires et points de vue
- Une traduction française !
LES MOINS
- Un mélange visuel qui peut toujours dérouter
- La carte du monde vide, témoignage d’une ancienne époque
- Un système de ciblage claqué au sol, des imprécisions
- Quelques éléments du système complexe et peu attirant dans la présentation
- Du coup, ça manque encore de quelques éléments de confort
- Certains diront que des éléments du récit sont convenus et génériques
Malheureusement impossible de le trouver en version physique à un prix décent.