Après un premier épisode plutôt réussi, sorti il y a deux ans, les Schtroumpfs reviennent pour un second opus, toujours sous l’égide de Microids et de Osome Studios. L’aventure est-elle schtroumpftante ? Il est temps de vous schtroumpfer la réponse avec notre schtroumpf ! Schtroumpfez votre plus beau bonnet et venez schtroumpfer avec nous !
Viens au pays des Schtroumpfs, des petits êtres bleus
L’heure est schtroumpf ! C’est la cataschtroumpf, le prisonnier de la pierre verte s’est … mais re-schtroumpfons du début, fier de sa nouvelle Schtroumpf, le Schtroumpf bricoleur réalise qu’il ne manque qu’un schtroumpf pour que sa nouvelle schtroumpf, le SchtroumpfoMix… Pardon ? Vous n’avez pas tout compris ? Il faut avouer que nous avons hésité à vous proposer l’intégralité de ce test en Schtroumpf, mais on re-schtroumpfe, oups… enfin on reprend !
Alors voilà, le schtroumpf Bricoleur a créé une nouvelle invention, le SchtroumpfoMix, mais afin de parfaire sa dernière réalisation, il a besoin d’un ingrédient indispensable, la pierre verte… Manque de Schtroumpf, celle-ci se trouve dans la masure de l’ignoble Gargamel.
N’écoutant que son envie de faire progresser la science, le Schtroumpf Bricoleur se rend chez le vilain sorcier (sans en avoir touché un mot au Grand Schtroumpf). Il se fait toutefois accompagner par Tempête (du village des filles), du Schtroumpf à Lunettes (qui lui fait la morale) et du Schtroumpf Bêta (qui passait par là).
Malheureusement, suite à un incident malencontreux provoqué par le Schtroumpf Bricoleur, la pierre se brise et libère l’entité qui était prisonnière à l’intérieur, Stolas, un être doté de grands pouvoirs magiques qui veut prendre sa revanche contre ceux qui l’avaient enfermé pendant toute ces années et quoi de mieux pour cela, que de s’emparer du Pays Maudit (et pourquoi pas, du monde). Stolas profite donc de sa libération pour ouvrir une multitude de portails à travers le Pays Maudit et à contaminer diverses créatures grâce aux pouvoir des cristaux, le tout sous l’œil inquiet de Gargamel qui a fini par débarquer pour assister à la libération de la créature.
Celle-ci semble d’ailleurs suffisamment inquiétante, pour que le sorcier s’accorde à faire une trêve avec les Schtroumpfs, afin de retrouver Stolas, de le vaincre et de l’enfermer à nouveau dans la pierre…Et c’est ainsi que nous démarrons notre aventure, dans la peau bleue de Tempête pour commencer…
Viens au pays des Schtroumpfs, où tout est merveilleux
À l’image de son prédécesseur, Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte est un jeu de plate-forme en 3 Dimensions. Il reprend d’ailleurs pas mal de mécaniques du premier volet, tout en rajoutant quelques nouveautés. Tout d’abord, exit le Vaporisaschtroumpf, désormais c’est sur le SchtroumpfoMix qu’il faudra compter pour progresser et mener à bien notre mission… Schtroumpf toute, le fonctionnement du SchtroumpfoMix est assez proche de celui du Vaporisaschtroumpf. En effet, il faudra user de ses capacités pour débarrasser le pays maudit des cristaux libérés par Stolas pour contaminer le pays maudit (ok, ça schtroumpf un peu la Malfeuille, mais bon). Ainsi schtroumpfés de votre SchtroumpfoMix, vouz pourrez tirer sur les Cristobêtes (les créatures qui sont sous l’emprise de Stolas). Il vous sera également possible de faire une attaque « rodéo » pour nettoyer plus rapidement les zones contaminées par les cristaux. Enfin, vous pourrez profiter de la capacité de certaines graines (3 au total), qui vous permettront de progresser dans l’aventure. La substance Coltou qui permet de ralentir des objets et ennemis en mouvements, la substance Pousstou, qui permet (comme son nom l’indique) de repousser des ennemis (ou des objets) et enfin la substance Choptou, qui vous permettra de lier certaines choses (ou d’ouvrir des portes et des trappes).
Pour le reste, nos quatre petits schtroumpfs jouables (Tempête, Schtroumpf Bêta, Schtroumpf à Lunettes et Schtroumpf Bricoleur) se schtroumpfent de la même manière. Nos vaillants petits schtroumpfs peuvent faire un saut simple et un double saut, un double saut sur le côté ou encore une petite poussée vers l’avant (grâce au schtroumpfoMix) quand ils sont en l’air ou au sol (un bon moyen de récupérer un saut que l’on aurait loupé d’ailleurs…). Bien que disposant des mêmes capacités de base pour se mouvoir, les quatre petits Schtroumpfs bénéficient chacun d’une capacité qui leur est propre. Cette capacité dite « Signature », permet de varier un peu les plaisirs (même si certaines sont un peu voisines dans leur fonctionnement). Même si ces capacités ne vous permettront pas de progresser dans des lieux différents en fonction du niveau et du schtroumpf choisi, elles permettront cependant de mieux gérer certains « défis », qui consistent généralement à éliminer plusieurs vagues d’ennemis.
Bien entendu, à force de progression et en en profitant au passage pour détruire des cristaux et récupérer des graines, vous pourrez échanger votre précieuse récolte pour améliorer les capacités signature des personnages, ou encore les capacités du SchtroumpfoMix (notamment celle de la pierre verte pour augmenter votre puissance de feu). Par contre, sachez qu’il n’est pas possible de choisir quel Schtroumpf vous pouvez incarner, celui-ci change en fonction de votre avancée dans l’histoire. Par contre, une fois celle-ci terminée, vous pourrez à loisir retourner dans les niveaux déjà parcourus, mais en choisissant un autre Schtroumpf !
Viens au pays des Schtroumpfs, ce n’est jamais très loin
Vous l’avez schtroumpfé, le jeu est relativement classique dans son déroulement, néanmoins il propose quelques phases de plateformes assez sympathiques d’autant que la maniabilité est franchement aux petits oignons… Comprendre que si vous loupez un saut, c’est vraiment parce que vous êtes Schtroumpfs ! Honnêtement, nous n’avons jamais eu à rager sur ce point-là (sauf pour certains passages un peu plus ardus sur la fin du jeu). Le jeu reste franchement très accessible et la prise en main est relativement rapide. Schtroumpfs obligent, on sent que les développeurs ont eu à cœur de proposer une expérience à même de convenir aux joueurs de tout âge (et surtout des plus jeunes). En effet, le jeu propose d’activer (ou non), un système de visée assistée ; ce qui n’est pas négligeable pour dégommer les vilaines cristobêtes. Il est également possible de changer à loisir le niveau de difficulté du jeu en pleine partie (on peut donc revenir en mode facile, puis difficile sans que cela n’impacte notre progression en nous obligeant à reprendre le niveau depuis le début. Au pire, il faut reprendre depuis le dernier point de sauvegarde.
Même si la plateforme est quand même le cœur du jeu (et comme on l’a dit, le jeu s’en sort assez bien – pour les débutants – sur ce point), nous sommes également régulièrement confrontés à des phases de tir et là… c’est un peu moins sympa. Non pas à cause de la maniabilité, mais plus à cause de la redondance des actions…
De manière générale, nos Schtroumpfs évoluent dans des mondes très linéaires (donnant parfois un effet couloir), même si certains embranchements sont possibles (notamment pour trouver des zones Défis), l’ensemble reste assez dirigiste. Point de monde ouvert à l’horizon ! Et les phases de plateformes s’enchainent avec les phases de tir et au final les phases se suivent… et se ressemblent… La faute en partie à la pauvreté du bestiaire. En effet, on compte en tout et pour tout 5 types d’ennemis différents, proposant chacun une variante en mode « Grand/Gros », mais au final, nous avons toujours le sentiment d’affronter les mêmes ennemis (malgré le changement de couleur et l’augmentation de leur résistance). Le jeu souffre également de l’absence de véritables boss… Enfin si, il y en a 1, Stolas, mais c’est toujours lui que nous affrontons à la fin des différents niveaux et toujours dans le même environnement… Le premier volet des Schtroumpfs avait le même « défaut » et cette absence de véritables boss avec des patterns un peu différents est clairement dommage… Surtout que niveau bestiaire, les petits êtres bleus ne sont pas en reste ! Entre le Cracoucass, les Schtroumpfs noirs, la menace Schtroumpf, le corbeau, certains humains ou encore Fafnir (même si au fond c’est un gentil), il y a de quoi faire pour proposer des affrontements originaux et variés… !
Ce qui n’empêche pas les petits Schtroumpfs de rire et de s’amuser !
Malgré tout, nous avons tout de même passé un très bon moment avec ces Schtroumpfs ! Même s’il est vrai que nous avons une certaine affinité avec eux, il y a lieu de souligner que visuellement ce second volet nous en a mis pleins les yeux (et les oreilles). Visuellement le jeu est franchement très joli (beaucoup plus que le précédent volet). Il y a peu d’aliasing et les ombres portées sur les personnages sont beaucoup plus propres. Les décors (variés) sont vraiment très jolis, dans des couleurs un peu pastels. De près, certaines textures bavent un peu, mais dans l’ensemble nous avons été très agréablement surpris par les graphismes du jeu. Qui plus est, malgré la profondeur d’affichage et la quasi-absence de popping, le jeu reste fluide et ce, même si plusieurs ennemis envahissent l’écran ! On pourra déplorer l’absence de vie dans certains décors (un petit écureuil qui passe dans la forêt, ou d’autres petits animaux, car on se sent souvent seul quand il n’y a pas d’ennemis, mais dans l’ensemble, on peut dire que Osome Studio a franchement fait du beau boulot !
D’un point de vue sonore c’est également une réussite, en effet l’ensemble des voix sont en Français. On retrouve d’ailleurs les comédien(ne)s de doublage qui œuvrent sur la dernière série animée en date (visible sur Netflix). C’est donc avec plaisir que l’on retrouve notamment Emmanuel Curtil en Gargamel ou encore Fanny Bloc dans le rôle de Tempête… Du beau monde quoi ! Les voix sont donc parfaitement crédibles et l’on retrouve l’ambiance de la série (aussi bien animé que de la bande-dessinée !). Le jeu est également accompagné d’une partition sonore qui colle assez bien à l’action.
On parlera rapidement du mode deux joueurs, aussi anecdotique que celui du volet précédent. Il faut prévoir deux manettes pour en profiter, un joueur contrôlera le Schtroumpf et le SchtroumpfoMix et le second dirigera uniquement un second SchtroumpfoMix pour tirer sur les méchants… rien de schtrou-schtroumpf !
Niveau durée de vie, vous pouvez tabler sur 8 petites heures en prenant votre temps, rajoutez une heure ou deux pour essayer d’obtenir les 100% !
Conclusion
Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte est assurément une bonne surprise, qui a toute sa place sous le sapin pour les plus jeunes (et les un peu moins jeunes aussi). Graphiquement un gros cran au-dessus du premier opus, ces nouvelles aventures respectent parfaitement l’univers de la série dont le jeu est tiré. Malgré le manque de diversité au niveau des ennemis et l’absence de véritables boss, on prend du plaisir à évoluer au cœur du Pays maudit et les amateurs de la série seront comblés. C’est également un bon point d’entrée pour débuter les jeux de plateforme en 3D. On espère que les quelques défauts restants (notamment l’absence de véritables boss), sera corrigé dans un troisième opus, que nous espérons bientôt découvrir !
LES PLUS
- Très joli graphiquement.
- Univers de la série parfaitement respecté.
- On peut incarner Tempête !
- Les capacités signatures propres à chaque personnage.
- Entièrement en Français (textes et voix).
- Des passages de plateformes assez sympas.
- Maniabilité au top !
LES MOINS
- Le manque de diversité au niveau du bestiaire.
- L’absence de combat contre des véritables boss.
- Les phases de tir un peu lassantes à la longue.
- Quelques passages de plateformes assez corsés sur la fin du jeu (surtout pour les plus jeunes).
- Un mode 2 joueurs anecdotique.