Il y a des jeux dont la devanture nous attire énormément, mais qui se retrouve à être fade et déceptif. What The Duck est l’histoire d’un de ces jeux. Des canards, de l’humour, du A-RPG, What The Duck promettait d’être un jeu fun et sans prise de tête. Quelques heures et une myriade de bugs plus tard, nous sommes en train d’écrire ce test, soulagé d’avoir été bloqué dans notre progression par un énième bug. Le jeu est développé par les Brésiliens de Seize Studios et porté par les Polonais d’Untold Tales, un éditeur déjà responsable d’un portage calamiteux sur la Nintendo Switch. What The Duck est disponible sur l’eShop depuis le 9 novembre 2023 au prix de vingt euros, un prix qui est amené à changer vu que le jeu est déjà en promotion une semaine après sa sortie…
Avant de commencer le test, nous tenons à préciser que le jeu ne propose aucune traduction française. Un bon niveau en anglais est nécessaire pour jouer à What The Duck. De plus, nous tenons aussi à mentionner que nous n’avons pas pu terminer le jeu. Un bug nous bloquait au bout de trois heures.
Un jeu vraiment drôle
Dans What The Duck, nous incarnons un homme qui possède toute la panoplie du loser : il est amoureux d’une fille qui l’exploite et se fiche de lui, il est faiblard, et il est ridiculisé par toutes les personnes de son village.
Alors qu’il essaie un énième exploit pour plaire à sa dulcinée, son rival l’écrase avec son animal totem, un pauvre écureuil qui se jette sur son visage et l’expédie au sol en moins de deux. Jaloux, notre personnage décide d’avoir son propre compagnon d’aventure. Il force un scientifique du coin et obtient… Un canard !
Malgré les protestations de notre antihéros, il est impossible de changer d’animal totem. Pendant ce temps, d’énormes météorites tombent sur le village et sans aucune raison vraiment valable, nous décidons alors d’enquêter sur les événements.
What the Duck est un jeu à l’humour permanent qui fait mouche. Les situations sont absurdes à souhait et les cinématiques sont la plupart du temps très amusantes. Si l’histoire finit par être assez morne et finalement très (trop) classique pour un récit comme celui-ci lancé sur les chapeaux de roue, il reste toujours quelques passages drôles qui ne manquent pas de nous faire sourire.
What the Duck est un A-RPG, un jeu dans lequel les combats se font en temps réel. Notre personnage a quatre armes dans son inventaire qu’il peut changer d’une simple pression de boutons. Il y a les armes à mi-distance, celles au corps-à-corps, celles qui font des dégâts massifs, mais qui sont lentes, etc.
Chacune des armes possède trois attaques possibles : une attaque de base, une autre qui se recharge avec le temps, et une dernière qui se recharge en fonction du nombre d’attaques réussies.
En plus de ça, nous avons aussi notre canard que nous pouvons utiliser pour le combat. Il possède aussi trois capacités, l’une qui repousse les ennemis, l’autre qui nous téléporte vers eux, et une dernière qui nous soigne.
Un gameplay assez terne mais complet
Le canard nous permet aussi de nous téléporter et nous pouvons le contrôler pour aller dans des zones inaccessibles comme dans une cheminée.
Comme tout RPG, il y a aussi une partie équipement et amélioration de personnages. Comme nous l’avons déjà dit, nous pouvons sélectionner jusqu’à quatre armes en bataille. Ces armes se craftent avec des objets que nous récupérons sur des ennemis vaincus.
Pour crafter une bonne arme, il faudra ensuite suivre un « tutoriel internet » qui nous lancera dans un jeu de rythme où il faudra appuyer sur les bons boutons au bon moment. Cette idée de jeu de rythme est intéressante, mais le groove n’est pas vraiment là. Ces périodes de craft sont longues et nous préférons trouver une boutique pour revendre les objets et acheter l’arme en question.
Il n’y a pas de montée de niveau, mais nous pouvons améliorer la « synchronisation » avec notre canard pour le rendre plus puissant. Nous pouvons aussi trouver des objets pour augmenter nos points de vie.
Il y a une quête principale et une multitude de quêtes annexes. Elles nous demandent de frapper certains ennemis ou bien d’amener des objets ou des animaux à certains endroits. Là encore, malgré le fun et l’humour de certains passages, les quêtes sont très répétitives et reposent toujours sur les mêmes principes.
Le gameplay, même s’il est rébarbatif et un peu décevant par rapport à l’univers totalement absurde dans lequel nous évoluons, est surtout pénalisé par un portage calamiteux qui rend ce jeu quasiment injouable sur la Nintendo Switch.
Un portage indécent
L’I.A. est mal calibrée et il suffit de se cacher derrière ou sur un objet pour que ce dernier ne puisse plus nous atteindre. Nos balles traversent les murs et le travail est fait. Cette même I.A. se bloque sur le moindre obstacle, même quand celui-ci est imaginaire.
Nous avons vu des ennemis coincés sur une pente de tout petit dénivelé comme si un mur énorme les gênait. Nous avons vu des ennemis coincés dans le ciel alors qu’ils ne possèdent aucune compétence de vol. Nous avons vu des ennemis disparaître sous nos yeux, nous laissant dans l’incapacité de résoudre des quêtes annexes.
Nous avons vu des flèches qui traversaient les ennemis sans leur faire de dommage, des points de respawn dans des endroits qui nous tuent instantanément, et finalement, nous avons eu un bug qui nous a placés dans une boucle infinie qui a stoppé entièrement notre progression.
Pour une quête annexe, nous devions battre des crocodiles. Après quatre tentatives (car la première fois, un crocodile avait disparu, la deuxième fois, le jeu avait freeze, la troisième fois, le crocodile avait disparu avant de tomber du ciel cinq minutes plus tard pour nous tuer instantanément), un personnage décide de nous récompenser en nous demandant d’ouvrir le ruban d’ouverture du tout nouveau pont.
Il nous offre des ciseaux, nous nous en équipons, nous coupons le ruban… Et le monsieur nous redemande de couper le ruban ! Impossible de fuir ou de s’éloigner tant que cette tâche n’est pas terminée. Nous essayons de sauvegarder et de revenir et là surprise… La quête des crocodiles recommence et nous devons à nouveau couper ce ruban… Etc.
What The Duck est un portage désastreux qui propose des graphismes honteux même sur la Nintendo Switch. C’est flou, c’est moche, ça lag, certains personnages sont nus, et parfois, c’est tellement pixelisé que nous ne voyons pas face à nous. Nous vous proposons nos propres images tirée du jeu.
Pour vingt euros ou peu importe le prix, nous ne pouvons pas vous recommander ce jeu. La durée de vie sur ordinateur est peut-être intéressante, (le jeu a planté chez nous au bout de trois heures) mais sur la Nintendo Switch ce n’est qu’une catastrophe technique.
De plus, What The Duck n’est pas traduit en français et il vous faudra un bon niveau en anglais pour vous débrouiller avec les nombreux textes.
La bande-son est sympathique, surtout en ce qui concerne le doublage intégralement en anglais. En revanche, si les quelques musiques qui composent le jeu sont agréables, elles sont malheureusement très répétitives et finissent par nous lasser.
Conclusion
What The Duck est une catastrophe technique. Malgré de belles promesses et un humour très efficace, le jeu se perd avec un gameplay ennuyeux, mais surtout avec son portage désastreux. Nous avons eu des bugs répétés, les graphismes sont hideux. Notre jeu a même planté dans une quête annexe et nous ne pouvons plus y jouer. Attention, aucune traduction française n’est disponible.
LES PLUS
- Un humour à toute épreuve
- Un doublage anglais réussi
- Des moments réussis
- Une durée de vie qui aurait pu être intéressante
LES MOINS
- Aucune traduction française
- Des bugs de partout
- Des graphismes honteux
- Peu de musique, elles se répètent
- Impossible de finir le jeu