Annoncé en grandes pompes lors du Nintendo Indie World de novembre 2023, Howl vient hurler sur l’eShop de la Nintendo Switch dans la foulée. Développé par le studio autrichien Mi’pu’mi, Howl se démarque des autres jeux par une identité graphique et un système de jeux particuliers. Mais est-ce que cela suffit ? Avons-nous hurlé de plaisir en jouant ? C’est ce que nous allons voir.
Ahooooouuuuuuu !
Dans Howl, le monde est ravagé par une terrible malédiction, une peste qui s’est propagée très rapidement. Le pays est désormais peuplé de nombreuses bêtes sauvages semblables à des loups. Quiconque entend le hurlement de ces bêtes sauvages se transforme à son tour en créature sanguinaire. Dans ce décor sinistre, nous incarnons une jeune femme sourde, à la recherche de son frère disparu. Etant sourde, notre héroïne n’entend pas les hurlements des monstres et ne peut donc se transformer. En revanche, elle peut se faire dévorer. Mais sa détermination, sa ruse, son arbalète et ses différentes compétences lui donneront assez de courage pour s’aventurer à travers le pays afin de trouver son frère et rompre la malédiction.
Creusons-nous les méninges !
Howl est un conte tactique au tour par tour composé de 60 niveaux répartis sur quatre chapitres. Le but de chaque niveau est simple : il faudra soit aller sur une case spécifique, soit tuer tous les ennemis. Pour remporter la victoire, nous devons planifier jusqu’à six actions tout en anticipant les actions des ennemis. Au début, la tâche sera simple, le temps de se familiariser avec les mécaniques du jeu ; mais plus nous avancerons et plus cela deviendra complexe.
À la fin de chaque niveau, il sera possible de récolter des points de lumière et des crânes en fonction de notre performance.
Un crâne équivaut à un monstre tué à la fin du niveau. Les points de lumière, eux, sont récupérés de deux façons : en finissant rapidement le niveau et en sauvant les différents personnages que nous rencontrons. Pour sauver un personnage, il suffit d’aller à sa rencontre avant qu’il ne soit tué ou transformé en bête féroce.
D’accord, mais à quoi cela nous sert ? Eh bien les crânes seront très utiles pour débloquer des niveaux et des compétences tandis que les points de lumière serviront à améliorer nos compétences.
Nous serons donc amenés parfois à refaire un niveau pour obtenir plus de récompenses, dans le but d’améliorer ou débloquer une compétence.
La particularité de ces six compétences à débloquer, c’est qu’elles ne sont accessibles qu’à une action précise et qu’elles mettront un tour complet pour se recharger. Par exemple, la bombe fumigène ne peut être utilisée uniquement que lors de la deuxième action de votre tour. Si nous l’utilisons donc à la deuxième action du premier tour, elle ne sera de nouveau disponible qu’à la deuxième action du troisième tour. Nous comprenons donc très vite qu’il faudra bien planifier nos actions afin de pouvoir utiliser une compétence précise et au bon moment pour la rendre la plus efficace possible. Et il faudra faire tout cela, en prenant en compte les actions et les compétences des ennemis.
Eh oui ! Les monstres aussi ont des compétences ! Certains vont avoir plus ou moins de points de vie, la possibilité de charger leurs proies depuis plusieurs cases ou encore un nombre d’actions multiplié par deux. En fonction de ce que nous faisons, les bêtes sauvages vont s’activer ou non. Heureusement, pour prévoir tout cela, nous pouvons voir le champ de vision de chaque ennemi. La base n’est pas très compliquée : un monstre va prendre le chemin le plus court pour dévorer sa proie en privilégiant les chemins horizontaux. Par contre, lorsqu’il y a 10 ennemis sur la carte et que nous en sommes à la sixième action, il ne sera pas aisé de se souvenir où ils se situent. Et c’est bien sûr à ce moment précis que le jeu prend tout son sens : il va falloir se creuser les méninges ! Mais si nous avons du mal, il sera possible d’activer une assistance afin de nous montrer les différentes actions de chacun.
Pour tuer un ennemi, il faudra utiliser l’arbalète de notre héroïne en envoyer une flèche en haut, à droite, en bas ou à gauche. Il faudra aussi utiliser à bon escient nos compétences. Mais nous pourrons aussi tenir compte de notre environnement, car lorsque nous poussons un monstre contre un mur, il perd un point de vie. Encore plus fort : lorsque nous poussons une bête dans un trou, celui-ci disparaît. Pratique, non ? Vous l’aurez donc compris, les possibilités stratégiques sont nombreuses pour faire chauffer notre cerveau.
De l’encre vivante
Si Howl brille par ses mécaniques de jeu à la fois simples et complexes à maîtriser, le jeu n’est pas en reste concernant les graphismes. Comme aperçu lors du Nintendo Indie World, Howl jouit de magnifiques graphismes qui nous embarquent bien dans un conte médiéval. Les images dites « à l’encre vivante » portent bien leur nom, car nous avons parfois l’impression de parcourir un livre.
De plus, la bande-son composée d’une simple guitare fait très bien l’affaire et remplit son rôle de nous accompagner dans notre réflexion, même si nous aurions aimé plus de diversité dans les musiques proposées.
Conclusion
Ahoooouuuu ! Oui, Howl nous a bien fait hurler de plaisir tellement il exploite avec brio le genre du jeu de réflexion. Si les mécaniques du jeu sont simples, elles sont difficiles à maîtriser. Les magnifiques graphismes accompagnent notre parcours dans ce conte médiéval bien raconté. Bref, si vous aimez les jeux de stratégie et de réflexion au tour par tour, Howl saura mettre à rude épreuve vos méninges pour votre plus grand plaisir.
LES PLUS
- Un conte interactif
- Des graphismes magnifiques et atypiques
- Une bande son relaxante, propice à la réflexion …
- Un véritable jeu de réflexion
- Une assistance pour ceux qui ont du mal
- Des compétences qui ajoutent beaucoup de possibilités
LES MOINS
- …mais une bande son redondante