Ninja Kidz, kézako que ce truc ? Non ce n’est pas le nouveau remake de Ninja Kids ou sa suite. C’est tout simplement une famille de quatre enfants et d’un père ayant fait leur notoriété sur du karaté. Émissions, séries, le tout se rapprochant de la téléréalité et principalement pensé pour les jeunes enfants. Quoi qu’il en soit, il paraît que ça fonctionne et que le succès est au rendez-vous et cela depuis quasiment 2017 apparemment. On ne va pas se le cacher, si votre serviteur n’est pas très à l’aise avec la licence Ninja Kidz et ne se permettra donc pas de dire des idioties, en revanche, nous sommes bien plus calés sur le domaine des jeux vidéo. Voilà justement qu’un jeu basé sur cette émission vient de sortir et nous essaierons de ne pas être trop méchant, avec nos yeux de gamers certifiés.
Beat’em all sauce « wish »
Ninja Kidz nous propose d’incarner au choix, un des quatre personnages proposés et un cinquième sera déblocable après avoir fini le jeu. Les différents avatars, à la manière des Tortues Ninja, possèdent chacun une arme et des caractéristiques différentes. Rien de bien folichon et cela ne changera pas vraiment le gameplay du jeu, en revanche, il sera possible de pouvoir jouer jusqu’à quatre joueurs, voilà déjà une bonne nouvelle. Maintenant que cette information est posée, quel est donc le gameplay que nous propose le titre ?
Comme on pouvait s’y attendre avec un jeu proposant des ninjas, il sera ici question d’un beat’em all : le genre de jeu où il nous faut avancer tout droit et frapper tout ce qui bouge en enchaînant les combos dévastateurs.
Ainsi, le personnage que nous contrôlons va avoir le droit à trois attaques : une légère, une forte et enfin un coup spécial. Du classique en soi, et on n’en demandera pas plus. Comme dans la plupart des jeux de ce genre, nous pouvons aussi détruire des éléments du décor afin de ramasser nunchakus ou explosifs entres autres et de les lancer sur nos adversaires. Hormis ces armes de fortunes, il nous sera aussi possible de trouver des artéfacts pouvant nous soigner ou remplir notre jauge d’énergie. Pizzas, burgers et autres joyeusetés nous requinquent, et comme cité auparavant, nous pourrons aussi remplir notre jauge d’énergie. Cette dernière, outre avec des objets, se remplira aussi en frappant nos ennemis. Une fois la barre totalement remplie nous pourrons alors nous transformer en une sorte de « Stickman », un personnage noir possédant moults compétences. Bon, ici nous possédons juste la compétence de pouvoir nous déplacer plus vite et de frapper plus rapidement et plus fort. Jusqu’ici le jeu respecte le cahier des charges et se montre sympathique pour les plus jeunes, voilà donc un bon point. Cependant, un gros point noir est déjà présent, la latence de notre personnage pour se relever après un coup et sa lenteur générale. Car oui, à chaque coup porté à notre petit ninja, celui-ci sera expulsé un peu plus loin et se relèvera en prenant son temps. Sauf que durant ce laps de temps où il se relève et peut enfin réattaquer, ben les ennemis peuvent le faire. Il n’est donc pas rare de tomber au sol, et à peine relevé se prendre une autre attaque dans la face nous recouchant donc de suite. De plus, notre avatar est lent à se déplacer, même si heureusement il sera possible de courir. Mais hormis cette lenteur du personnage pas trop handicapante, viendra celle des coups qui par contre là pose un véritable souci. La base de ce genre de jeu est tout de même de mettre en avant les combats et ici ils n’auront pas vraiment de panache tellement on les trouve lents. Mis à part ce détail très agaçant, frustrant et fatiguant, le jeu se montre très facile, en tout cas pour un public plus âgé et biberonné à ce genre de jeu.
Ninja Kidz in the time
Comme tout bon jeu, notre titre comporte un scénario. Cependant, attention car ici nous n’aurons pas de traduction française, tout le jeu sera sous-titré et doublé en anglais ou espagnol. Passé ce détail qui a toutefois son importance, parlons du scénario du jeu et de ce qu’il nous raconte vraiment. Ben, il y aura simplement un grand méchant qui a un plan machiavélique et qui décide de traverser différentes époques à l’aide d’une machine à voyager dans le temps. À nos jeunes héros de voyager parmi les différentes années afin de poursuivre cet odieux personnage. L’aventure sera ponctuée de quelques dialogues et se montre sympa à suivre mais sans plus, car le tout étant tout de même très enfantin, ce que nous demandons en effet à un jeu pour ce public. Nous traversons donc le japon féodal, une époque lointaine dans le futur, une période pirate et une autre dans la préhistoire. Ces différentes époques, au-delà du fait de faire progresser le scénario et lui donner un sens sera aussi l’occasion de changer les environnements et surtout les ennemis rencontrés. Enfin non pas tellement, puisque nous rencontrerons beaucoup voire un peu trop de fois le même type d’ennemis, avec tout de même quelques variantes et des types bien précis pour chaque époque, comme par exemple un ptérodactyle dans l’ère préhistorique. Le plaisir de jeu est là, mais une autre tâche noire vient entacher tout cela, et cette fois-ci elle est grosse : les graphismes…
N’y allons pas par quatre chemins, le jeu est moche. Non il ne propose pas une patte artistique, il est simplement laid comme pas possible. C’est une honte de sortir un jeu sur nos plateformes actuelles avec ces textures. Pour ceux et celles qui connaissent, rappelez-vous d’Adibou… Ben voilà à quoi nous on fait penser les graphismes du jeu, en plus évolué d’accord, mais cela reste moche. On a juste l’impression d’être en face d’un jeu de la ps2, oui, aussi loin que ça. Que dire aussi de la bande-son qui malgré des musiques sympathiques mais un poil répétitives ne contient presque aucun bruitages, on ne les entend quasiment pas. Pire, nous avons même eu l’impression par moment que le son se mettait à bugger.
Bon allez, il est temps de conclure tout cela en parlant de la durée de vie de ce jeu Ninja Kidz. Cette dernière s’est retrouvée pour notre part assez courte, il nous aura fallu juste 3 petites heures afin de terminer le jeu. Il est fort probable que cette durée de vie soit un peu plus longue pour un plus jeune joueur. Il sera toujours possible de jouer avec un autre personnage, mais cela ne changera rien au scénario ou au gameplay. Après avoir terminé le jeu, deux modes vont se débloquer : le boss rush et le mode challenge. Ces modes de jeu n’apportent pas grand-chose de neuf mais ont le mérite d’être présents.
Ninja Kidz : Time Masters est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch
Conclusion
Ninja Kidz : Time Masters est un beat'em all à destination des plus jeunes. Proposant une histoire à base de voyage dans le temps, elle se montrera sympathique à suivre mais sera cependant intégralement en anglais ou espagnol. La durée de vie est assez courte, mais le jeu propose de pouvoir jouer jusqu'à 4, ainsi que deux autres modes de jeu à débloquer. Le plus gros point noir sera ses graphismes totalement datés et sa bande-son qui oublie les bruitages et semble même parfois bugger.
LES PLUS
- Jouable jusqu'à 4
- Quatre personnages au choix plus un à débloquer
- Deux modes de jeu à débloquer
- Scénario sympathique
LES MOINS
- Les graphismes datés
- La bande-son répétitive
- Les bruitages trop discrets
- Des bugs sonores
- La durée de vie pouvant se révéler trop courte
- La lenteur du personnage
- La lourdeur des combats
- Pas de traduction