Gothic. La seule évocation de ce titre peut foutre des frissons à tout gamer portant un quelconque intérêt au genre des RPG occidentaux. Les joueurs switch ont très certainement dû faire le tour complet de Skyrim, laissant alors la place vacante à d’autres titres du genre. Mais la liste des jeux nous offrant des univers fantasy de la même trempe se font rare, surtout sur la console de Big N.
Alors, à défaut d’avoir un portage tant espéré de Oblivion ou – soyons encore plus fous – Morrowind, nous allons nous contenter de la licence culte de chez Piranha Bytes qui, depuis un moment, se contente de nous ressortir de leurs placards leurs belles licences. Ainsi dernièrement, nous avons eu le droit au portage du 1er Gothic ainsi que Risen, un titre bien plus récent. Mais le titre qui nous intéresse aujourd’hui est Gothic II, qui n’est nul autre que la suite du 1ᵉʳ. N’attendons pas plus longtemps et voyons ce que donne le titre pour sa première incursion sur console.
Coincé dans les couloirs du temps
Avant toute chose, nous savons très bien que Gothic II est un jeu culte, une petite madeleine de Proust pour tout bon gamer qui se respecte. Ainsi, si le test du 1er opus est présent sur le site, nous n’aurons pas autant de sympathie que notre collègue pour cette suite. N’ayant pas d’affect particulier pour ce jeu, c’est donc avec des yeux de novice que nous allons tester ce jeu.
En parlant justement de regard, on ne peut pas s’empêcher, dès les premiers instants sur le jeu et cela compte le menu principal, de s’apercevoir que le jeu date de plusieurs années. Nous savons pertinemment que le jeu date de 2005, mais bon dieu que ça fait mal aux yeux ! Mis à part ce picotement aux yeux, nous aurons aussi le droit à moults chargements, comptez à peu près 2 – 3 loadings avant de pouvoir enfin contrôler notre personnage.
Dans Gothic, nous sommes libres !
Bien entendu, tout cela est totalement risible à côté de ce que nous offre le jeu, une liberté quasi complète ainsi qu’une durée de vie assez longue, comptez au bas mot une bonne quarantaine d’heures pour arriver à la fin du jeu. Nous pouvons multiplier ce temps avec une bonne rejouabilité du fait de pouvoir faire le jeu avec telle ou telle faction, exactement comme dans le premier titre. Là-dessus, nous n’avons rien à redire sur le jeu qui fait son boulot en termes de rpg. Comme dans tout bon Gothic, voire même la licence Risen, notre avatar démarre de rien. C’est un petit gars costaud se faisant poutrer en seulement quelques coups par un pauvre petit rat. Oui, comme dans les autres titres du développeur, la difficulté des combats est grande et demandera alors pas mal d’investissement. Fort heureusement le contact avec certains pnj, les quêtes annexes et autres tâches à effectuer vont améliorer notre skill et notre expérience nous rendra alors plus puissant. Sans pour autant être une bête de guerre à la manière d’un tueur de dragon de skyrim, nous pourrons néanmoins pourfendre les ennemis un poil plus facilement. Attention cependant, car à la différence d’un TES ou d’un The Witcher où les ennemis se calent sur notre niveau actuel, ici cela fonctionnera par chapitre : ainsi, plus le jeu avancera dans l’histoire, plus nos ennemis seront puissants et ce sera pour nous comme un mini-redémarrage de notre entraînement. Bref, la difficulté est grande et comme dans tout bon jeu old school, oubliez la sauvegarde automatique, ici nous devons sauvegarder manuellement et souvent, car le game over implique la recharge de la dernière sauvegarde. Un bref petit mot sur l’histoire, nous commencerons le jeu directement après les événements du 1er opus. Pas de panique : il n’est pas non plus nécessaire d’avoir bouclé celui-ci ; nous reprendrons donc notre personnage qui ici redémarre de zéro et devra sauver une fois de plus le royaume. À savoir que le jeu contient une extension rallongeant alors la durée de vie et l’histoire.
Une avancée compliquée
Si en termes de durée de vie et de contenu le jeu fait le café, c’est totalement autre chose pour le gameplay. Loin d’être mauvais au contraire, celui-ci est bon. Nous avons une liberté d’action assez grande pour façonner notre personnage à notre convenance, comme de coutume dans un jeu Gothic, nous ne sommes pas pris par la main, cela est un très bon point. Mais là où le bât blesse, c’est que c’est un portage d’un jeu PC : cela se ressent dans le contrôle de notre personnage, le jeu n’est clairement pas optimisé pour les contrôles à la manette et nous montre une fois de plus que le jeu est daté. En effet, le contrôle de notre personnage est très étrange, déconcertant voire même frustrant. Nous pouvons bien sûr le déplacer à notre guise, mais celui-ci va donner l’impression de se déplacer en angle droit, d’être trop rigide et cela est assez désagréable car nuit à notre jouabilité.
Autre chose, nous savons très bien que Gothic II est un jeu truffé de bugs, mais pourquoi n’avoir pas corrigé cela ? Nous sommes désolés mais sortir un jeu avec une tonne de bugs de nos jours est impardonnable. À la vision d’un Cyberpunk 2077 qui s’est fait démonter à cause de cela, mais qui s’est très largement repenti à base de tonnes de correctifs Gothic II ne fait aucun effort ici et sort sur notre console actuelle dans les mêmes conditions techniques de l’époque. Alors dire que les bugs font la marque de fabrique du studio et du jeu, c’est bien, mais au moins un effort pour les corriger afin de rendre le jeu plus jouable. Notre jeu s’est tout de même coupé plusieurs fois, nous forçant alors à redémarrer la partie. Bref, on le répète encore, mais les bugs – même s’ils peuvent être indissociables de la licence – auraient dû être corrigés.
Pour ce qui est des graphismes, c’est le même constat : le jeu n’a eu le droit à aucun lissage. Bien sûr, le jeu n’est pas moche mais il nous fait tout de même ressentir le poids des années. Au niveau de la bande son, cette dernière est bonne sans pour autant être majestueuse et mémorable. Néanmoins, elle fait le taf pour nous plonger dans un univers fantasy.
Gothic II Complete Classic est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch.
Conclusion
Gothic II Complete Classic est un très bon jeu, tout du moins pour l’époque, car au jour d’aujourd’hui et dans son emballage actuel, le jeu est un véritable défi à parcourir et est clairement fait pour les fans et les nostalgiques, le jeu n’étant pas du tout adapté pour un nouveau public souhaitant découvrir cette licence, ces derniers risquant d’être très vite freinés. Entre les graphismes datés, les temps de chargements, la maniabilité de notre personnage lourde et rigide ainsi que la quantité astronomique de bugs, le jeu peut être un véritable calvaire à parcourir. Cependant, si on fait abstraction de tout cela et qu’on prend le temps de se plonger dans le jeu, alors oui, nous pouvons passer un très bon moment. Le jeu possède une très bonne durée de vie avec une bonne rejouabilité, un univers fouillé et une grande difficulté rapprochant le titre d’un jeu de survie en mode RPG fantasy.
LES PLUS
- Une très bonne durée de vie
- Une bonne rejouabilité
- La difficulté des combats
- Le lore
- L’extension en plus
- En français
- La bande son
LES MOINS
- Les graphismes datés et non lissés
- Les bugs
- Les chargements
- Le contrôle de notre personnage
Le « lore » comme vous dites n’est pas un mot français. Pourquoi succombez-vous à cette mode de remplacer les mots de notre langue ? On a pléthore d’équivalents avec lesquels on se débrouillait très bien avant : univers, monde, esprit, atmosphère, et j’en passe.
Ces anglicismes, c’est fort désagréable.
Être chiant aussi, c’est fort désagréable. Le jour de Noël encore plus. L’ensemble de nos articles sont destinés au plus grand nombre, même si ça doit froisser quelques personnes prétentieuses et snobs qui pensent être au-dessus du lot et le font savoir par commentaire.
De plus, vos équivalents sont soit hors propos, soit peu précis par rapport à ce qu’apporte le mot lore. Ce qui nuit donc à la bonne compréhension du texte. Pour faire mon péteux, à votre place, j’aurais placé des mots bien plus relevés comme diégèse ou folklore. Là aussi, les mots ne sont pas assez précis, mais ça vous permet de lustrer un peu plus votre intellect en public.
Bonjour GuillaumeBDF et joyeux Noël.
Votre remarque est assez étonnante sachant qu’une langue est faite pour évoluer en fonction des besoins de ceux qui l’utilisent. La langue utilisée à l’époque mérovingienne n’est pas la même que celle de Rabelais qui n’est pas la même que celle de Voltaire et encore moins la nôtre aujourd’hui.
Une langue qui n’évolue pas est une langue morte. Pourquoi être toujours rétrograde ? Je suis persuadé que ce qui fait la beauté d’une langue est sa diversité. Certains utiliseront lore, d’autres univers, d’autres ambiance et pourtant chacun de ses mots possède leur subtilité, leur définition, et le tout enrichit la langue française.
Belle soirée à vous,
LarryL
Pourtant ce game est awsome, totality aswome, puis le lore, oh my god ! Amazing !
Je recomended !