C’est après un épisode centré sur le multijoueur et assez décevant que débarque le troisième épisode canonique de la saga Turok. Baptisé Turok Shadow of Oblivion et sorti en 1999 sur la N64, il nous revient aujourd’hui sous la forme d’une remaster toujours chapeauté par les maîtres du genre, Nightdive Studio qui nous feront part ici d’un nouveau moteur de jeu. Partons vite voir ce que cela donne. Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered est disponible sur l’eShop au prix de vingt-neuf euros.
Un jeu moins jurassique
Comme dans tout bon FPS, nous aurons un arsenal meurtrier à notre disposition, toujours affublé au départ d’un arc et d’un couteau, notre armement se fera toujours aussi varié et utile face au bestiaire ne voulant qu’une chose, nous trucider. D’ailleurs en parlant de bestiaire, partons vite sur une petite déception, nous n’aurons quasiment plus de dinosaures. Oui en lieu et place de ces ennemis emblématiques de la licence, nous aurons des aliens, des humains zombifiés et même des chiens. Tout cela se fera dans des environnements totalement différents des deux précédents opus, puisque nous allons nous retrouver dans des décors bien plus urbains. Quoi qu’il en soit, cela n’enlève pas grand-chose au plaisir de parcourir le jeu, puisque tout comme ses prédécesseurs le gore sera de la fête. Les corps exploreront dans des gerbes de sang et les joutes se montreront diablement jouissives.
Les niveaux que nous allons parcourir dans Turok 3, bien que totalement urbains, se montreront aussi sacrément labyrinthiques ; il ne sera pas rare de s’y perdre et de chercher où l’on doit se rendre. Cela est sacrément dommage d’avoir troqué la jungle et autres ruines pour des décors plus futuristes.
Un scénario anecdotique
Dans ce troisième opus de la licence, nous commencerons par une cinématique avec Joshua Fireseed – le héros de Turok 2. Ce dernier va se réveiller d’un terrible cauchemar dans lequel il se fait tuer. Comme dans toute bonne histoire, ce fameux cauchemar se montrera malheureusement prémonitoire : en effet la nuit suivante, sa demeure va se faire attaquer. Notre héros que nous aurons eu plaisir à accompagner tout au long de Turok 2 va alors se sacrifier pour sauver son frère Joseph ainsi que sa sœur Danielle Fireseed. Suite à ce terrible sacrifice, la petite famille va retrouver Adon, la femme extraterrestre qui nous avait accompagné dans le second opus. Ici, elle servira de liaison avec le Conseil des Voix, des esprits téléchargés dans un système informatique pour les sauvegarder.
Bon, on ne va pas se le cacher, le scénario de Turok 3 manque beaucoup de clarté et s’éloigne des premiers épisodes, mais cela n’est pas très important puisque le scénario est encore une fois anecdotique et ne servira que de prétexte à aller fusiller des ennemis. Néanmoins ce scénario va nous donner l’occasion de choisir entre deux personnages : nous n’allons pas incarner le protagoniste du second opus, mais sa sœur ou bien son frère. Grâce à ce choix, le jeu proposera une rejouabilité, puisque des chemins différents seront possibles et les deux personnages posséderont des techniques différentes. L’un pourra manier un grappin, tandis que l’autre pourra utiliser un sniper et des lunettes de vision nocturne. Et puis, si nous sommes dans un Turok, ce n’est pas pour la profondeur abyssale de son scénario, ni pour le choix torturé des deux protagonistes, mais bel et bien pour défourailler tout ce qui se présente face à nous.
Tout cela se fera toujours avec une difficulté bel et bien corsée et le jeu nous proposera une fois de plus le plaisir de débloquer divers succès et d’utiliser divers cheat codes. La durée de vie sera donc au rendez-vous avec une dizaine d’heures pour tout boucler à 100%.
Un nouveau moteur
Comme nous le mentionnions en intro de ce test, le jeu bénéficie d’un tout nouveau moteur : le KEX. Grâce à celui-ci le jeu se montre bien plus beau et plus fluide qu’à l’époque. Les ombres seront dynamiques, nous aurons droit à l’assombrissement des zones difficiles d’accès à la lumière, de l’anti-aliasing, des modèles 3D retravaillés ainsi que les textures des environnements ou encore le design des armes. Bon le jeu se montrera tout de même toujours vieillot mais bien moins que de base. Le studio Nighdive sait s’y prendre et nous le montre bien. Pour ce qui est de la bande son, celle-ci restera une fois de plus comme le scénario, oubliable.
Conclusion
Turok 3 Shadow of Oblivion est un peu le vilain canard de la licence. Les environnements beaucoup plus urbains et le bestiaire un peu moins reptiliens pourra décevoir certains joueurs. Sa durée de vie est néanmoins très bonne grâce à une grande rejouabilité du fait de pouvoir incarner deux héros différents. Les cheat codes et divers succès sont eux aussi toujours présents. Le nouveau moteur de jeu KEX fait des merveilles et sublime un peu plus le jeu. Nous n’avons plus qu’une envie, revoir ce moteur de jeu sur de prochains titres. Le scénario est une fois de plus très anecdotique mais n’entache en rien le plaisir de jeu. Ce dernier se montrera d’ailleurs toujours aussi fluide et sacrément gore. Turok 3 et la licence dans son entièreté, reste une bonne découverte pour tout gamer aimant les bon vieux FPS.
LES PLUS
- Des graphismes améliorés…
- Une difficulté toujours aussi présente…
- Le nouveau moteur de jeu
- Une bonne fluidité
- Une bonne rejouabilité
- Les succès
- La violence du titre
- Deux personnages
LES MOINS
- … Qui peuvent encore piquer les yeux
- … Qui peut en rebuter certains
- Le scénario totalement anecdotique
- Une bande-son oubliable
- Un bestiaire beaucoup moins reptilien
- Des environnements plus urbains
sympa ces 3 turok, et surtout celui ci qui fût bien plus confidentiel et connu que le 2.ah la nostalgie, je craquerai presque pour la compile des 3 lol !