Turok, ce nom résonne dans nos vieilles oreilles de gamer et nous fait revenir quelques années en arrière. Dans un temps où, enfants, on salivait devant la N64 et les visuels de ce jeu qui nous donnaient tant envie. Mais nous n’avons jamais eu la chance de pouvoir y jouer, faute de moyens financiers. Si on s’étale un peu sur notre vie privée, c’est qu’aujourd’hui c’est un peu un rêve de gosse qui se réalise. Pouvoir jouer à Turok sur notre Switch en portable comme en docké et de surcroît avec un peaufinage graphique, ça ne se refuse pas. Trêve de bavardages, partons zigouiller des dinos.
Danse avec les dinosaures
Turok c’est quoi déjà ? Et bien à la base, c’est une série de comics sortie dans les années 50 qui aura donné naissance à toute une licence vidéoludique. La saga comptera une dizaine d’épisodes, dont le premier aura le privilège de sortir sur la toute jeune N64, avant de se voir déclinée sur plusieurs autres formats tels que le Game Boy, le GameBoy Advance, le GameCube, le PC ou encore Xbox et PlayStation. Bon, après cette bonne énumération des supports qui ont accueilli notre tendre Turok, passons à la suite.
Ça raconte quoi Turok ? Bah grosso modo, nous incarnons Tal’set, un guerrier voyageur du temps. Il est chargé de protéger la barrière entre la terre et Lost Land, un monde primitif dans lequel le temps n’a pas vraiment sa place. Cette tâche est transmise de génération en génération à l’aîné des hommes qui se verra, en plus d’être chargé de cette mission, affublé du titre de Turok. Dans son périple, notre Turok va se retrouver confronté au Campaigner, un terrible personnage dont l’unique but sera d’annihiler le système temporel et de régner sur l’univers à l’aide d’un puissant amplificateur qu’il utilisera pour pervertir le Chronosceptre. Par chance, cette arme antique surpuissante a été détruite afin d’empêcher ce genre de situation. Les morceaux ont été éparpillés à travers l’univers et le temps. Voici donc la mission de notre guerrier, retrouver et récupérer les huit morceaux du Chronosceptre. Voici pour le pitch du jeu, l’histoire est plutôt bonne de base mais n’est pas vraiment présente et ne sera au final qu’un simple prétexte pour utiliser des fusils à pompes sur des dinos entre autres ennemis à travers différents niveaux.
Les clefs du voyage intersidéral
On parle de niveaux, ces derniers seront au nombre de huit ; afin de les clôturer et passer au niveaux suivants, synonyme de nouvelles époques, il sera nécessaire de trouver des clés disséminées à travers chaque paysage traversé. En effet, il est totalement inutile de traverser le niveau comme un gros bourrin en espérant boucler celui-ci et passer à la suite. Avant de passer au niveau suivant, nous devrons nous procurer plusieurs clés, généralement au nombre de quatre. Ces fameuses clés nous permettront alors d’activer des stèles qui activeront des portails qu’il nous suffira alors de traverser telle la porte des étoiles pour nous retrouver dans un autre niveau.
Les niveaux traversés sont relativement grands et nous proposent même des phases de plateforme. Ainsi notre cher Turok va se prendre pour un Mario, à la différence près qu’ici nous allons être armés et qu’on devra tirer sur tout ce qui bouge.
Massacre à l’ère jurassique
Justement, on parle de tirer sur tout ce qui bouge. Forcément nous sommes dans un fps, et qui dit FPS, dit aussi arsenal et ennemis. Sur ces deux points, le jeu nous fait plaisir. Si au début du jeu, nous commençons avec un simple couteau et un arc, nous trouverons très vite un revolver, puis un fusil à pompe, une mitrailleuse et cela va même jusqu’à l’arc high tech en passant bien entendu par les classiques lance-grenades, lance-roquettes et autre fusil à pompe automatique. Bref, l’arsenal que nous propose le jeu est tout simplement immense varié et totalement jouissif, c’est un réel plaisir que de manier chaque arme sur les différents ennemis qui nous assaillent et de les voir tomber dans des gerbes de sang. Oui, nous avons bien écrit des gerbes de sang. Oui nous sommes bien sur un jeu Nintendo, et pourtant la violence est bien présente. On peut se le dire, les Mario et autres Kirby nous semblent bien loin.
Nous avons évoqué l’arsenal varié, mais à quoi servirait cet arsenal sans un bestiaire sur lequel vider nos chargeurs ? Une fois de plus, à l’instar de nos armes, les ennemis que nous allons croiser sont nombreux. Un des arguments du jeu sera bien entendu ses dinosaures, et nous ne serons pas déçu sur ce point-là : raptor, triceratops et bien entendu T-Rex ; si le bestiaire reptilien peut s’avérer petit, ces affreuses bestioles vont se retrouver déclinées à plusieurs sauces. Nous les retrouverons équipées d’armes ou même chevauchés par des guerriers, la badass attitude quoi. Mais le bestiaire ne s’arrête pas là, nous aurons aussi des soldats, des guerriers type mayas ou encore quelques scarabées et autres grenouilles génétiquement modifiés.
Une remasterisation au poil
Comme à l’accoutumée chez NightDive Studio, nous sommes face à un remaster et que dire de celui-ci à part qu’une fois de plus le studio a fait un bon boulot. Nous aurons toujours ce gameplay bien à l’ancienne : pas de sauvegardes rapides, la santé ne va se régénérer tel un Wolverine. Non, ici nous devrons trouver des items pour faire remonter notre santé, des armures pour rallonger un peu plus notre espérance de vie. Ainsi chaque dégât que l’on va se prendre sera un nouveau coup porté à notre santé, qui nous rapproche inexorablement du game over. Oui, la difficulté est toujours présente, et c’est un réel plaisir. Fort heureusement, pour nous aider dans cette difficulté d’un autre temps mais jouissive, des cheat codes. Ben oui, encore des choses d’un autre temps, codes pour obtenir toutes les armes, munitions illimitées, invincibilité, tous les niveaux et on en passe. Les cheat codes pourront nous aider à voir le bout du jeu plus aisément et rapidement, mais attention car cela va empêcher l’obtention des succès in game. Car oui, le jeu nous propose en plus des succès, quoi demander de plus ? Et bien peut être une meilleure fluidité et une plus grande nervosité in game, voilà encore ce que nous procure le jeu.
Avant de parler technique, faisons vite fait une parenthèse pour préciser que le jeu est traduit en français. Toutefois, il existe certaines choses non traduites comme quelques cinématiques, bien que très rares. La parenthèse est fermée, passons à la conclusion de ce test avec la partie graphique et bande son. Pour ce qui est des graphismes, nous sommes devant un jeu datant de l’ère N64, pourtant le jeu se révèle beau, les décors sont variés et les environnements bénéficient de quelques détails les rendant plus agréables à l’œil et participant à rendre le tout vivant et cohérent. Traverser une grotte, une jungle, des ruines ou même un complexe futuriste, tout cela avec plaisir et sans nous piquer les yeux. Pour ce qui est de la bande son, les musiques sont plutôt anecdotiques, ce n’est donc pas ce que nous retiendrons le plus à ce niveau. Ce qui interpellera le plus, ce sera l’environnement sonore, les bruitages de nos bestioles favorites, le son guttural des ennemis qui se vident de leur sang, un faible écho dans les lieux cloisonnés et souterrains. Sans être majestueux, le sound design fait plaisir et nous remémore une fois de plus les bonnes vieilles sessions gaming sur les consoles anciennes générations.
Turok est disponible sur l’eShop au prix de dix-sept euros cinquante.
Conclusion
Turok remastered est une fois de plus un coup de maître de la part du studio Nightdive qui s’en est fait une spécialité. Le jeu est bien plus agréable à jouer, la difficulté est toujours aussi rétro avec la durée de vie qui va avec et nous avons même des succès à débloquer. Le scénario du jeu est purement anecdotique, mais dans un FPS cela n’est pas gênant. Le bestiaire répond présent, tout comme notre arsenal, et cela réussit à nous faire passer un très bon moment dans des environnements variés et au level design nous proposant quelques phases de plateformes. La violence graphique est présente, les gunfights sont un plaisir, découvrir ou redécouvrir ce titre est un réel plaisir qu'il serait dommage de bouder.
LES PLUS
- Turok en mode remaster
- Des graphismes améliorés…
- Le bestiaire…
- Un arsenal varié
- Le level design bien travaillé
- Une difficulté bien présente
- Des succès à débloquer
- Les cheat codes
- Une très bonne fluidité
LES MOINS
- Qui peuvent sembler encore trop vieux pour certains
- Qui se répètent peut-être un peu
- Le scénario anecdotique
- La musique un poil absente