Développé par Chicken Launcher et édité par Awaken Realms, Pan’orama propose aux joueurs de s’initier à la conception environnementale par l’intermédiaire de tuiles disponibles aléatoirement. Si la contemplation fait partie intégrante du titre sur le papier, quant est -il de l’aspect stratégique, mais aussi et surtout, du plaisir in game ?
Débutons notre test par un fait : Pan’orama ne plaira pas à tous les joueurs. Son aspect relaxant et accessible pourrait bien rebuter toutes celles et ceux en mal de conquêtes et de stratégies poussées. En revanche, pour tous les autres, il se pourrait bien qu’ils ne voient guère le temps s’écouler sur Pan’orama. Oups, nous appartenons à la seconde catégorie… Voilà des heures que nous nous amusons avec nos jolies petites tuiles ! Souhaitez-vous que l’on vous raconte ? Alors c’est parti !
Une tuile par ci, une tuile par là…
La partie débute sur une carte avec une tuile centrale unique. A droite de l’écran, les prochaines tuiles à disposition ainsi que le nombre restant de ces dernières. En bas à gauche, le nombre de points d’ores et déjà acquis par le joueur. Le sommet de l’écran, quant à lui, sert de zone de contrôles pour les paramètres et le rappel des acquisitions.
Les tuiles de Pan’orama se décomposent en 5 catégories : le quartier résidentiel, les zones rocheuses, les champs, l’eau et la forêt. Une sixième catégorie, ornée d’une petite fleur, endosse tous les rôles et permet d’accroître le potentiel de chaque secteur de part et d’autre. Certaines tuiles peuvent aussi être pourvues de plusieurs environnements à la fois, comme par exemple la forêt et la montagne. Enfin, une dernière catégorie est dédiée aux monuments, des constructions nettement plus délicates à obtenir mais bien plus prestigieuses et pleines de bonus.
L’objectif de la partie est de débloquer tous les bâtiments disponibles (au nombre de 52). Ces derniers s’obtiennent au fur et à mesure, tandis que le joueur engrange de plus en plus de points. Chaque tuile disposée permet de récolter au minimum un point. Lorsqu’une tuile est disposée à côté d’une tuile similaire, le joueur engrange deux points et augmente le niveau de la première tuile.
Prenons pour exemple une tuile résidentielle. La première disposée nous rapporte un point. Le placement d’une seconde tuile résidentielle à côté de celle-ci rapporte deux points et augmente le niveau de la première tuile résidentielle. Ainsi, la prochaine tuile de maisons disposées au centre de ces deux tuiles rapportera 3 points. L’explication peut sembler un peu farfelue sur le papier, mais une fois la console en main, la prise en main est rapide est assez intuitive. Par ailleurs, il est possible de visualiser le nombre de points qu’il est possible d’obtenir lors d’un placement avant même de réaliser celui-ci. Ainsi, le joueur n’a guère à se soucier du nombre total de point qu’il va engranger puisque le calcul est effectué automatiquement. Il reste possible d’annuler les derniers coups effectués dans le cas d’une erreur. En revanche, les développeurs ont fait le choix de ne pas laisser à disposition du joueur une réserve. Dommage, nous aurions apprécié… surtout dans le mode plus difficile dont nous vous parlerons juste après !
Les première tuiles permettent indéniablement de mettre en place une organisation principale du territoire, avec une délimitation visible des zones. Néanmoins, cet agencement impeccable pour les plus maniaques va rapidement être chamboulé : de nombreuses tuiles bonus arrivent !
Symbolisées par une étoile, ces tuiles apparaissent au hasard dans votre pioche. Cette fois-ci, il ne s’agit plus d’installer une tuile unique sur votre plateau, mais plusieurs tuiles qui portent en elles des quêtes spécifiques. Un chiffre surplombe en effet certaines de ces tuiles et met en lumière un deal : si le bon nombre de tuiles du dit environnement est disposé tout autour, le joueur remporte un bonus fort intéressant. Les points accumulés s’additionnent alors à toute vitesse… !
Ces points permettent d’atteindre différents paliers, qui eux même, vont (enfin !) débloquer les bâtiments. Les bâtiments doivent être placées sur des tuiles spécifiques : elles peuvent être déjà placées sur le plateau de jeu, ou bien plus tard. Bien entendu, si vous parvenez à placer les bâtiments sans rajouter de tuiles, vous (êtes forts) serez avantagés ! Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que le nombre de tuiles n’est guère infini ! Ici reposent les limites de votre partie : il va falloir jongler entre le placement stratégique des tuiles, mais aussi celui des bâtiments, tout en réalisant un maximum de quêtes, afin de voir sa jauge de tuiles toujours remplie ! A vous les monuments…
Quelques surprises sont à découvrir au fil des parties, avec des tuiles synonymes de bonus, et des bâtiments toujours plus attractifs.
C’est la tuile ?
Nous regrettons fortement l’absence d’un mode multijoueur. En effet, toutes ces tuiles peuvent se prêter à la mise en place de parties en ligne, avec d’autres stratégies et objectifs à mener. Pan’orama peut en effet sembler répétitif dans ses mécaniques : malgré un plateau toujours différent (mais parfois similaire), les bâtiments sont toujours les mêmes et l’unicité de votre objectif (avoir tous les bâtiments) un peu monotone. Néanmoins, le contrat du jeu relaxant est rempli : certes il convient de mettre au point une stratégie dans Pan’orama mais vous ne vous sentirez pas stressés pour autant !
Face aux parties traditionnelles et au didacticiel, le mode défi est lui aussi disponible. Soyons honnêtes, nous n’avons pas compris son fonctionnement au début. Rien n’est indiqué, et au lancement de la partie, aucune indication. Ce n’est qu’au fil des parties que nous avons compris tout le potentiel de ce mode de jeu : bien plus complexe que la partie traditionnelle, les défis demandent nettement plu de réflexion aux joueurs. En effet, s’il est relativement simple de remporter l’ensemble des bâtiments dans une simple partie, il en est tout autrement dans le mode défi. Le joueur est invité à enchaîner les heures sur le titre afin de débloquer progressivement et avec patience l’ensemble des capacités disponibles dans ce mode de jeu. Assurément, vous ne jouerez alors plus qu’en mode défi une fois bien entraînés !
Un dernier mode de jeu est disponible : la création. Cette fois-ci, la relaxation et la contemplation sont, sur le papier, au centre de vos préoccupations. Le positionnement des tuiles s’avère peu intuitif, avec l’usage du bouton L pour changer de tuiles. La construction d’un bel environnement reste possible, mais peu agréable et nous restons fort dubitatifs sur l’intérêt de ce mode de jeu. Seuls les joueurs les plus contemplatifs apprécieront… néanmoins, les graphismes de Pan’orama sont -ils à la hauteur pour offrir à ces joueurs un visuel chatoyant ?
Pan’orama sur Switch ?
La prise en main du titre est très rapide, agréable et assez intuitive. Les environnements évoluent au fil de la progression des joueurs cassant régulièrement l’effet statique du plateau. Les graphismes sont colorés et chatoyants, mais nous aurions apprécié plus de détails. Il est notamment possible de retrouver certains animaux sur le plateau de jeu, cet aspect reste cependant assez anecdotique et nous n’y avons pas porté un très grand intérêt.
Un léger manque de visibilité survient parfois sur lors la mise en place des quêtes : il n’est pas toujours agréable de bien percevoir le nombre de tuiles nécessaires. Certaines constructions viennent aussi se mettre devant nous tandis que nous sommes à l’œuvre. Néanmoins, le déplacement de la caméra reste possible, et facile, ainsi que le zoom et dé-zoom.
La fluidité du titre, quant à elle, est perfectible : tandis que le plateau de jeu devient de plus en plus conséquent, quelques ralentissements sont à souligner. Nous avons aussi connu plusieurs bugs (la tuile refuse de s’afficher) et retours intempestifs sur le menu général de la Switch. Enfin, les temps de chargement entre les parties sont un peu longs.
Précisons que le mode tactile n’est pas disponible, mais la jouabilité est suffisamment bonne avec les touches.
Pan’orama est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 20 euros environ.
Le connaissez-vous ?
Pan’orama n’est pas sans rappeler un autre titre bien connu qui parvient aussi à amuser le joueur autour d’une multitude de tuiles. Pour le découvrir, rendez-vous ICI !
Conclusion
Pan'orama est un titre accessible et addictif. Son caractère très relaxant grâce à une prise en main rapide et peu de limitations dans ses mécaniques, assure un certain plaisir de jeu. Ce plaisir est d'autant plus prononcé dans le mode défi qui offre des parties un peu plus difficiles aux joueurs d'ores et déjà aguerris. Quelques défauts restent néanmoins à souligner, avec notamment une fluidité discutable et un objectif unique qui renforce la monotonie du titre.
LES PLUS
- Terriblement addictif
- Prise en main rapide et facile
- Pas de prise de tête malgré la stratégie à mettre en place
- Un mode défi intéressant
LES MOINS
- Une fluidité de plus en plus laborieuse au fil de la partie
- Un objectif unique : obtenir toujours les mêmes bâtiments
- Un léger manque de visibilité
- Le mode créatif