Après avoir fait le tour de Mario Kart et toutes les expériences proches de celle-ci sur Switch, peut-être ressentez-vous le besoin de survoler de nouvelles choses. Après les voitures, les karts ou l’anti-gravité, il est peut-être temps de simplement entrer dans un cockpit et s’envoler dans des courses d’avions. C’est ce que propose le studio THQ Nordics avec SkyDrift Infinity. Installé derrière les commandes de nos appareils et après avoir survolé les quelques courses du jeu, il est temps pour nous de revenir sur terre vous parler de cette expérience.
SkyDrift Infinity est disponible à quinze euros sur l’eShop.
Une expérience aérienne loin d’être infinie
Prenez Diddy Kong Racing, retenez que les avions, faites en sorte que ce soit plus réaliste et moins mignon puis vous obtenez quelque chose qui peut s’apparenter à SkyDrift Infinity. Le second terme du titre sert à embellir un jeu existant déjà autre part et y incluant ainsi toutes les mises à jour et tous les bonus parus. Nous pouvons dire que le Infinity ici est un synonyme de Deluxe. Nous avons ainsi un jeu de course dont le solo est divisé en 3 grands modes de jeu: Puissant, Vitesse et Survie. Contrairement au premier jeu que nous avons cité au tout début, SkyDrift Infinity est une expérience de jeu de course très typée arcade. Ainsi, ne cherchez pas de mode solo/histoire puisque nous allons droit au but ici en faisant juste des courses d’avion. Ceci étant dit, l’expérience de course ne sera pas totalement la même dépendamment de l’avion choisi mais surtout du mode de jeu choisi.
En ce qui concerne les avions, ils ont tous des statistiques différentes influençant sur leur maniabilité et leur performance sur les circuits. Il vaut mieux essayer chaque appareil afin de se familiariser avec puis choisir celui qui paraît le mieux adapté à chaque circuit et mode de jeu. En course, nous avons une touche pour avancer, une autre pour ralentir, nous avons une touche d’accélération consommant de l’énergie accumulée durant la course, une touche de bonus à utiliser sur lequel nous allons revenir, une autre touche pour observer ses arrières, notre stick gauche permet de bouger l’avion dans différentes directions puis le stick droit permet un contrôle des ailes afin de les tourner et avoir un meilleur angle lors des virages. Voilà les bases de contrôle du jeu.
Pour ce qui est des modes de jeu, détaillons-les dans l’ordre énuméré précédemment. En mode Puissant, reprenons l’exemple de Diddy Kong mais sur un décor réaliste et nous avons tout décrit. C’est une course d’avion avec des bonus à récupérer sur le circuit et à utiliser à votre avantage pour parvenir à la 1ère place à la fin des tours impartis. En mode Vitesse, supprimons les bonus et mettons sur le circuit des anneaux de boost de vitesse. Le contrôle de votre appareil et la vitesse sont ainsi de mise sur ce mode. Quant au mode Survie, c’est une course dans laquelle le temps est très limité et il faut surtout détruire ses opposants à coup de bonus afin d’être l’ultime survivant dans le temps imparti. Un mode de jeu bien plus agressif en cas de besoin de défouloir après quelques courses.
Nous avons en plus des modes de bataille en Deathmatch pour ceux qui veulent juste se foutre dans le visage. En solo, le jeu présente plusieurs coupes avec plusieurs circuits eux-mêmes proposés en plusieurs modes de jeu. Une coupe peut proposer un circuit A en mode Puissant suivi d’un circuit B en mode Survie par exemple. L’idée n’est pas mauvaise en soi pour proposer autre chose que des coupes classiques comme n’importe quel autre jeu de courses et tenter d’apporter de la variété. Nous pouvons d’ailleurs grandement affirmer que c’est cette recherche de variété qui a motivé cette tentative par les développeurs. En effet, nous n’avons droit qu’à une sélection de 6 circuits sur tout le jeu jouables dans les différents modes. Un nombre terriblement maigre de circuit et les développeurs utilisent ainsi leurs différents modes de jeu pour donner une illusion de variété. Autant vous dire que ça ne fonctionne pas très bien quand le nombre de circuits est aussi maigre et ridicule.
C’est dommage surtout que nous avons la version Infinity donc “Deluxe” avec tous les ajouts ! C’est d’autant plus regrettable puisque le gameplay et les variations de mode de jeu sont bons. La prise en main est bonne, il faudra juste potentiellement un petit temps d’adaptation sur les manipulations de mouvement et de contrôle d’ailes afin de saisir les subtilités à appliquer différemment dans les différents modes de jeu. Nous avons de bonnes sensations de vitesse et d’impact des coups. L’expérience aurait ainsi été bien plus pertinente avec plus de circuits et de contenu puisque le nombre d’avion se compte également sur les doigts aisément. Ils sont bien plus nombreux que les circuits heureusement mais nous sommes loin du nombre exorbitant de véhicules et de circuits proposé par bien d’autres jeux de courses.
Tout ça fait que le seul argument de SkyDrift Infinity dans le genre tient finalement presque au fait que nous jouons des avions, ce qui est cool mais insuffisant. La durée de vie est aussi éclatée au sol en solo et il faudra se contenter de rejouer les mêmes circuits en tentant potentiellement de réaliser les meilleurs temps. Le jeu propose un multijoueur local en écran splitté jusqu’à 4 avec d’autres options de jeu, si vous parvenez à réunir des amis ainsi que leur intérêt pour le titre bien moins attrayant à première vue qu’un bon Mario Kart. Il y a aussi un multijoueur en ligne qui permet de redonner un intérêt et de repousser un peu plus cette durée de vie minime mais osons dire qu’il faudra désormais invoquer les divinités pour trouver des gens avec qui jouer sur Nintendo Switch et dans un environnement en ligne de qualité. Encore une fois, si vous avez des amis qui ont acheté le jeu sur Nintendo Switch, alors peut-être que le jeu en vaut la chandelle.
Sur le plan technique, le portage sur Nintendo s’en sort avec les honneurs, le jeu dans son style réaliste est plutôt agréable à l’œil en TV comme en portable. Loin d’être parfait pour ceux qui ont l’œil mais en ce qui nous concerne, nous avons trouvé le titre plutôt beau. De plus, chose importante pour un jeu de course: le framerate. À ce niveau, le studio assume les concessions et certains effets assez moches pour garder un framerate à 60 FPS même en portable quitte à avoir plus de flou ou de blur. Un framerate qui se conserve à 2 joueurs en écran splitté puis le studio préfère à juste titre le passé à 30 FPS lorsque nous avons plus de joueurs.
Par ailleurs, l’option reste assez étrange vu son apport inexistant mais nous avons une option “Qualité” et “Performance” pour que le jeu adapte son framerate et sa finesse selon l’option choisie par les joueurs. Nous parlons d’apport inexistant puisque nous peinons à voir les améliorations graphiques du mode “Qualité” avec son framerate passant à 30 FPS. Autant jouer en “Performance” si c’est pour avoir la même qualité en 60 FPS. Terminons sur l’ambiance sonore du jeu qui ne marquera pas les esprits bien que les thèmes accompagnent simplement bien le jeu. Mais soyons honnête, nous n’avons plus aucun souvenir de celles-ci en dehors du jeu et nous nous souvenons plus du bruit d’explosion d’avion.
Conclusion
Skydrift Infinity avait le potentiel d’être une belle alternative cool dans le genre du jeu de courses sur Nintendo Switch. Les mécaniques fonctionnent, la réalisation et le portage Nintendo Switch sont tout aussi solides. Il y a du multijoueur en écran splitté pour du local et même du jeu en ligne. Malgré tout, alors même que nous sommes censés tenir une version “Deluxe”, le contenu du jeu est ridiculement bas. Heureusement le prix de base du jeu n’est pas excessif. Cela n’enlève pas cette sensation de frustration d’avoir à peine prit notre envol dans le jeu, de savourer les brises aériennes caresser nos joues que la ligne d’arrivée finale du jeu est déjà sous nos yeux et que nos espoirs d’une expérience durable de jeu de course finit crashé au sol ou au fond d’une armoire. À faire en étant préparé à une expérience vers l’au-delà mais pas vers l’infini.
LES PLUS
- Réalisation solide et belle dans le genre
- En 60 FPS TV/Portable possible à 2 joueurs
- Multijoueur en écran splitté jusqu’à 4 joueurs
- Multijoueur en ligne possible
- Plusieurs coupes et différents modes de jeu
- Une prise en main plutôt bonne et de l’impact
- La version Infinity pas trop chère et en français !
LES MOINS
- Des concessions et des passages pas très beaux
- L’option “qualité” et “performance” sans aucun changement
- Petit temps d’adaptation sur certains contrôles
- Infiniment maigre en contenu (6 circuits, moins de 20 avions)
- On fait le tour du jeu aussi vite qu’un avion qui se crashe