Grâce ou à cause du cinéma et des jeux vidéo, les camps d’été n’ont pas toujours une réputation des plus propres. Entre la sortie du film Vendredi 13 et la sortie du jeu Evil Nun: The Broken Mask sur Nintendo Switch, les jolies colonies de vacances sont devenues des camps de l’horreur. Bienvenue à la Eagle Junior High School où vous allez incarner un jeune adolescent qui a gagné des vacances gratuites à cet endroit !
Je dois être sage. Je suis Michael Hughes et je serai sage.
Tout commence par une arrivée en taxi qui va laisser notre personnage seul sur le parking de cette école où il va faire la connaissance de sœur Madeline de manière assez brutale. Cette scène d’introduction se rejouera autant de fois que vous relancerez votre console pour jouer au jeu à nouveau. La particularité du titre est qu’il doit se jouer d’une traite. Une très bonne idée pour immerger le joueur dans sa partie, mais cela devient plus difficile pour les joueurs qui souhaitent faire plusieurs courtes sessions de jeu.
Evil Nun the Broken Mask est un jeu d’horreur avec des composantes d’escape-game et de jeu de cache-cache, le tout saupoudré d’énigmes çà et là et surtout une exploration des lieux à faire et de nombreux allers-retours. Le jeu est en trois dimensions avec une vue à la première personne, directement dans la peau et à travers les yeux de notre personnage.
Il va s’agir de s’échapper de cet endroit maudit en faisant tout pour esquiver la sœur Madeline qui hante les couloirs avec sa hache et se dirige à toute vitesse à l’endroit où elle a entendu du bruit. Si par malheur elle nous attrape, nous nous retrouvons enfermé dans notre chambre et notre périple recommence. Les lieux sont très grands, on les débloque au fur et à mesure en résolvant des énigmes.
Au début du jeu, nous avons trois quêtes à accomplir qui nous indiquent donc comment progresser. Au début, nous allons devoir rétablir l’électricité pour ouvrir une porte. Pour ce faire, il va falloir trouver la boîte à fusibles, se rendre compte qu’il en manque trois et les chercher. Une fois les fusibles trouvés, une porte se déverrouille et une nouvelle aile du bâtiment est accessible. Une fois les trois premières quêtes complétées, trois nouvelles viennent s’ajouter dans le journal des quêtes.
Tout le jeu se déroule de cette façon : il faut trouver des objets pour résoudre des énigmes tout en évitant la sœur Madeline. Au bout d’un certain temps, les lieux nous deviennent plus familiers, on découvre des raccourcis, on sait où se cacher pour éviter les rondes de notre poursuivante. Dans tous les cas, c’est long, et souvent fastidieux de parcourir ces couloirs encore et encore à la recherche d’une clé, pour débloquer une porte qui va nous mener dans un nouvel endroit où il faudra encore trouver une clé et recommencer tout ce cirque.
Je dois être sage. Je suis Kevin Brown et je serai sage.
Evil Nun: The Broken Mask propose quatre niveaux de difficulté : facile, normal, difficile et cauchemar. Cela influe sur la vitesse de déplacement de sœur Madeline, sur son ouïe et sa vision. Plus la difficulté augmente, plus elle nous entend de loin et plus elle nous traque.
On sent que le jeu a été pensé en partie du moins pour les streamers, d’une part parce qu’il faut parcourir le jeu d’une traite, et que les sauvegardes ramènent toujours dans le taxi qui nous mène au camp d’été. D’autre part parce qu’il propose trente-six achèvements, donc autant de runs à parcourir pour obtenir toutes les fins et tous les secrets possibles. Parmi les achèvements, on trouve par exemple : s’échapper par la porte principale, s’échapper en se cachant dans le van, résoudre le mystère du cimetière, trouver les secrets de la buanderie…
Graphiquement, le jeu est plutôt réussi. Les lieux sont sombres et angoissants, chaque pièce, chaque bâtiment a ses particularités et se distingue bien des autres, ce qui est utile quand on fait de nombreux allers-retours. Se souvenir de l’endroit où on a laissé tel ou tel objet est plus facile.
Sur le plan sonore, Evil Nun: The Broken Mask est plutôt sobre. Les bruitages sont réussis, et donnent aux lieux une atmosphère lugubre. Des musiques sont présentes de temps en temps sans être écrasantes ou étouffantes. Le malaise est palpable et il est bien rendu tant par les graphismes que par les sons.
Evil Nun: The Broken Mask est disponible sur l’eShop au prix de vingt euros.
Conclusion
Malgré une forme plutôt réussie tant sur le plan visuel que sonore, c’est plutôt le fond qui pèche dans Evil Nun: The Broken Mask. L’impossibilité de sauvegarder sa progression, les déplacements longs et fastidieux par moment, les énigmes pas toujours très limpides et le jeu de cache-cache perpétuel pourront vite devenir pesant pour de nombreux joueurs. Seuls les plus férus d’entre eux prendront leur courage à deux mains pour passer du temps dans le jeu.
LES PLUS
- Des graphismes réussis
- Une ambiance pesante
LES MOINS
- Un jeu de cache-cache longuet
- Des énigmes répétitives
- Un système de sauvegarde bizarre
Je me trompe ou il y a un anagramme d’Elon Musk dans le titre ?
Presque 😀