Ah ! Les Zelda sur CD-i, surnommés par la communauté comme étant « la trilogie de la honte », 2 de ces jeux (The Faces of Evil et Wand of Gamelon où on contrôlait Zelda dans le second) ont fait l’objet de nombreux mèmes sur internet. Des jeux difficiles à cause de nombreux problèmes de gameplay, une direction artistique aux fraises… Bref, un excellent exemple qu’on devrait montrer aux écoles de jeux vidéo pour montrer toutes les erreurs à ne pas faire. Mais malgré ça, les jeux sont encore joués régulièrement pour se moquer ou se donner des défis et ont réussi à acquérir au fur et à mesure des années une base de fans. C’est dans ce contexte que sort le 13 février 2024 : Arzette: The Jewel of Faramore sur PC, Xbox Series, Playstation 4 et 5 ainsi que la Nintendo Switch. Développé par Seedy Eye Software et édité par Limited Run Games, ce jeu d’aventure souhaite être un héritier spirituel de ces Zelda en reprenant ce qui a fait les nombreuses vannes autour de ce jeu. Le pari est-il réussi ? Nous allons voir ça ensemble !
Ma petite, cette paix est ce pourquoi luttent tous les vrais guerriers
Notre belle histoire commence dans le royaume de Faramore, après que le roi démon Daimur fut vaincu et emprisonné dans le livre d’Oakurin et que son vil serviteur, le duc Nodelki soit puni en devenant une bonne à tout faire au château. Alors que la paix régnait dans Faramore, le duc prit le joyau de Faramore et s’en servit pour libérer Daimur de sa prison de papier. Celui-ci brisa le joyau en plusieurs morceaux et en donna un à chacun de ses vils serviteurs pour que quiconque ne puisse à nouveau l’enfermer. Arzette, princesse du royaume décide de se bouger et de parcourir le pays pour récupérer les fragments du joyau et vaincre Daimur. Elle rencontrera au fur et à mesure de son périple de nombreuses personnes qui l’aideront.
L’histoire est ultra simple et ne se prend pas la tête, des petits traits d’humour et des références à de vieilles licences du monde vidéoludique phare des années 90 comme Sonic ou Castlevania. Il y a des nombreuses cinématiques courtes, doublées uniquement en anglais mais sous-titrées en français.
Il est écrit que seule Arzette peut vaincre Daimur
Arzette se dirige assez simplement : vous vous déplacez avec le stick gauche ou la croix directionnelle, vous donnez des coups d’épées avec Y, les objets sont sur le bouton X, le saut sur B et vous récupérerez plus tard dans l’aventure un pistolet magique que vous activez avec A. Le bouton L vous servira à vous protéger des projectiles quand vous aurez récupéré l’anneau de protection et R pour changer la couleur des munitions du pistolet magique (bleu ou rouge). Cette mécanique a son importance car certains ennemis ne seront tuables que si vous leur tirez dessus avec la bonne couleur ou pour ouvrir certains passages. Vous débloquerez au fur et à mesure de votre aventure de nouveaux objets à utiliser ou qui amélioreront vos capacités (courir plus vite, saut plané…). Un total de 6 objets est utilisable avec le bouton X, sachant que vous aurez besoin de ces ressources pour les utiliser (bombe, huile de lampe, gourde, pierre de puissance). Vous pourrez mettre le jeu en pause avec + pour voir l’avancement des quêtes, changer d’objet ou aller dans les paramètres. Le bouton – vous permettra de revenir au début de la zone en échange d’une corde. Tous les consommables sont achetables chez un marchand en ville en échange de joyaux que vous trouverez dans des sacs ou en tuant des ennemis.
Arzette: The Jewel of Faramore est divisé en plusieurs petites zones, que vous débloquerez au fur et à mesure de votre aventure en activant des balises de lumière. Au nombre de 2 au départ, un total de 15 zones vous sera possible d’explorer à la fin de l’aventure. Chaque zone se parcourt assez rapidement et il faudra revenir dans celles-ci pour continuer d’explorer certaines parties du niveau après avoir obtenu de nouveaux objets ou capacités. Lorsque vous avez obtenu un objet à échanger avec quelqu’un, un petit point d’exclamation se mettra au-dessus de son icône pour vous avertir que c’est dans cette zone que vous pourrez faire l’échange. Pour les amateurs de 100%, vous verrez plusieurs icônes à côté du nom de la zone : une pour vous indiquer que vous avez récupéré le fragment du joyau de Faramore du niveau, une pour la balise activée, une pour toutes les bougies trouvées, une pour avoir trouvé le mini-jeu, une pour la médaille spéciale (qui vous servira à obtenir la vraie fin du jeu) et enfin une pour vous dire que vous avez récupéré tous les objets de la zone. Au fur et à mesure que vous débloquerez de nouveaux objets ou des nouvelles capacités, vous pourrez prendre des raccourcis pour arriver plus vite où vous souhaitez dans les niveaux, ce qui vous évitera de devoir tout vous retaper à chaque fois.
Parlons des mini-jeux, il y en a 4 types différents : fermer toutes les portes, trouver la sortie, détruire des cibles ou ramasser un maximum de joyaux. Ils sont très simples et très rapides, seuls ceux où l’on ramasse un maximum de joyaux ne peuvent pas être refaits. Mais ils se répètent assez vite.
Le bestiaire est un peu décevant : une dizaine de monstres différents, et aucun n’est endémique à un niveau spécifique. Les tuer est très simple, ils meurent généralement après entre un et trois coups pour les plus coriaces. Quant aux boss, ils sont assez simples à battre, le pire étant le boss de fin où un coup suffit.
Comptez entre 3 et 4 heures pour terminer le jeu, c’est un jeu plutôt court. Mais si vous terminez le jeu une première fois, vous débloquerez un mode de jeu où les ennemis font plus mal et tapent plus fort ainsi qu’un boss rush. Il y a peu de rejouabilité.
C’est génial !
On ne va pas se le cacher, Arzette: The Jewel of Faramore est aussi moche que s’il tournait sur CD-i, mais c’était l’effet recherché et c’est très réussi. La direction artistique s’inspire énormément des jeux Zelda (CD-i) aussi bien en jeu que pendant les cinématiques mal dessinées. Il y a quand même des améliorations sur ce jeu : on voit facilement là où l’on peut marcher et là où on peut sauter !
Même pour la partie son, les bruitages sont dignes de cette console. Les cinématiques sont toutes doublées en anglais avec une dose de surjeu qui les rendent encore plus comiques. On regrettera cependant qu’il n’y ait que de l’anglais pour les voix, on aurait tellement apprécié de réentendre Thierry Wermuth ou Julie Bataille.
Quant au framerate, le jeu est très fluide, peu importe le nombre d’ennemis affichés ou les décors en avant ou en arrière-plan.
Conclusion
Arzette: The Jewel of Faramore a très bien réussi son hommage. C'est un jeu d'aventure plutôt court, mais drôle et correct au niveau gameplay. Malgré des monstres et des boss un peu faiblards, on a un jeu fluide, avec une direction artistique qui ne plaira peut-être pas à tout le monde mais qui rappelle les heures les plus sombres de la franchise Zelda. C'est probablement ce qu'aurait donné The Faces of Evil ou Wand of Gamelon si le gameplay n'avait pas été aux fraises : des jeux sympathiques à faire mais pas plus car c'est la licence Zelda derrière et qu'on en attend énormément (voire trop) quand ce nom est lâché.
LES PLUS
- La direction artistique façon Zelda CD-i est vraiment réussie
- La fluidité
- Facile à prendre en main
- Des niveaux bien pensés
- Un doublage anglais loufoque
- Les textes sont en français
LES MOINS
- Un jeu assez court
- Des ennemis un peu faiblards
- Uniquement doublé en anglais
- Peu de rejouabilité
- Des niveaux bonus trop répétitifs et faciles
Merci pour la critique et pour avoir joué au jeu! J’ai fais la voix du personnage qui parle un anglais francisé, Motte, elle est un clin d’oeil au doublage français des jeux originaux.
C’est donc vous qui avait fait la voix de l’inventrice au pistolet magique! Plutôt sympa!!
Merci! Contente que vous l’appréciez 🙂 J’ai aussi fait la traduction française.