Jujutsu Kaisen était l’un des plus gros anime de l’année 2023, la saison 2 a tout ravagé sur les réseaux sociaux et Bandai Namco débarque (un peu) après la guerre pour nous proposer Jujutsu Kaisen : Cursed Clash, un arena fighter comme Bandai les maitrise bien maintenant et qui nous narre toute la première saison de Jujutsu Kaisen. Alors préparez votre meilleur rayon noir, c’est parti pour Jujutsu Kaisen Cursed Clash.
Un monde d’exorcistes
Jujutsu Kaisen nous raconte une histoire qui se situe dans notre monde moderne. Mais imaginez qu’une énergie occulte est présente tout autour de nous, l’accumulation de cette dernière et notamment des émotions négatives des humains pouvant conduire à la création de Fléaux, des entités souvent monstrueuses et violentes qui peuvent interagir de manière invisible auprès des humains. Cependant, comme tout Yin et Yang il y a des gens qui peuvent manipuler cette énergie ou en tout cas peuvent la voir et faire partie de ce monde : ce sont des Exorcistes. Regroupés en écoles, ces exorcistes sont classés en rang plus ou moins élevé, tout comme les Fléaux. Seul un exorciste peut tuer un fléau. Chaque exorciste va avoir sa technique de combat qui lui est propre. Dans l’histoire de Jujutsu Kaisen il existe un fléau plus fort que tous les autres : Sukuna. Son pouvoir fut scellé dans des objets qui représentent ses doigts : les doigts de Sukuna. Un jour Yuji Itadori, un lycéen lambda mais très fort se retrouve en possession d’une relique de rang S, un fameux doigt de Sukuna, mais lorsqu’il essaye d’inspecter l’objet avec ses amis, l’objet imprégné de la puissance de Sukuna a attiré des fléaux. Pour essayer de faire disparaitre ces fléaux, Yuji n’a pas eu d’autre idée que d’ingérer le doigt ! Sukuna va alors prendre possession du corps de Yuji, mais ce dernier a un mental très fort et réussit à reprendre possession de son propre corps. Yuji est alors condamné à mort mais Gojo, l’exorciste le plus fort de sa génération, s’engage à surveiller et entraîner Yuji. Commence alors l’histoire de Jujutsu Kaisen !
Un contenu et un habillage légers
Le jeu est centré solo, uniquement. C’est sûrement le plus gros point faible de ce Jujutsu et il faut clairement en parler dès le début : le jeu est uniquement jouable en solo et en local. Une honte complète. Surtout quand on sait que le mode combat libre contre l’ordinateur c’est du … 2v2 ! On perd quand même 90% de l’intérêt d’un jeu de combat quand on ne peut pas jouer avec un copain, que ce soit à ses côtés ou contre lui.
Ensuite il y a bien sûr le mode histoire, qui va vous raconter l’équivalent de la première saison de Jujutsu Kaisen ainsi que le film Jujutsu Kaisen 0, où nous allons rencontrer pas mal de personnages emblématiques. Le roster est d’ailleurs plutôt complet avec au menu Yuji, Sukuna, Kugisaki, Fushiguro, Gojo, Maki,Toge, Panda, Nanami, Todo, Yuta, Geto, Mahito, Jogo, Hanami et Eso & Kechizu.
Le mode histoire va vous permettre de revivre l’histoire sur un peu plus de 90 missions réparties en 6 chapitres, de manière globalement très fainéante. Nous avons quelques cinématiques faites avec le moteur du jeu, plutôt agréables et sympas, mais seulement elles sont bien rares et en dehors de ces dernières, nous avons simplement le droit à des screenshots de l’anime. C’est fainéant au possible et surtout rageant. Si on rajoute par-dessus ça le fait de ne pas utiliser la musique de l’anime et donc d’avoir quelque chose de très quelconque, c’est peu agréable. On notera quand même le menu d’accueil qui fait défiler des diapos de l’opening et de l’ending… sans la musique de ces derniers, dommage. En revanche, on appréciera quand même le fait que tout le doublage original est là, c’est toujours ça de pris.
En dehors du mode histoire, nous avons donc le mode combat libre en 2v2, un mode galerie, une boutique pour acheter des skins (qui sont franchement inintéressants, 2 costumes supplémentaires au maximum et après ce ne sont que des variations de couleurs…) ou encore des objets, on s’amusera à tirer au gâcha pour ne pas avoir à choisir entre la peste et le choléra.
Pour finir, nous avons enfin le mode en ligne. Si les classiques 1v1, et 2v2 sont disponibles, on s’attardera plutôt sur le mode « survival ». Ce mode consiste à jouer soit en ligne avec quelqu’un (mais nous n’avons trouvé personne), soit avec un PNJ pour affronter des vagues d’ennemis. Les vagues vont par 3 combats et à la fin nous gagnons de l’expérience, qui pourra être utilisée pour améliorer notre personnage préféré, et par la suite pour l’équiper des objets que l’on peut trouver en boutique. C’est plutôt sympa, mais très vite redondant : dans la réalité, en 1h on a quand même l’impression de déjà bien tourner en rond. Car dans ce mode comme dans le mode histoire, la difficulté est franchement faiblarde.
Un système ennuyeux
Jujutsu Kaisen Cursed Clash est un jeu de combat de type « arène », comme le maîtrise plutôt bien Bandai à l’instar d’un Naruto, d’un Demon Slayer ou bien d’un My Hero Academia. Avec des zones plus ou moins grandes et plus ou moins destructibles. Globalement les arènes sont plutôt basiques, de l’extérieur de l’école à un bâtiment en ruine, ce n’est pas fou, mais au moins on reconnait les lieux de l’anime.
Côté combat, les développeurs ont voulu inclure le principe de JJK, c’est-à-dire que pour blesser quelqu’un il faut utiliser des techniques, les coups simples n’infligeant pas de dégâts. Si vous effectuez un enchaînement, seul le coup final infligera un peu de dégâts. Par la suite, plus vous tapez l’adversaire et plus vous accumulerez des barres de pouvoir : avec ces dernières, vous aurez accès à des coups spéciaux via R et ZR, et même à un coup ultime, le fameux « Extension de Territoire » avec ZR + ZL. Les touches A/B/Y servent quant à elles aussi à infliger des dégâts via des techniques.
Si le rythme est plutôt haché et peu agréable, on s’y habitue rapidement mais le titre garde les soucis liés aux jeux d’arène, à savoir un manque de visibilité, une caméra souvent mal placée et un rythme un peu étrange. Mais surtout, il possède un HUD énorme et vite peu agréable, les effets rendent aussi le jeu peu lisible, quand on se retrouve à 2 contre nous c’est presque impossible d’aller au bout d’un enchainement. C’est hyper rageant et peu agréable.
Cependant on notera quand même qu’avec ce roster restreint-complet (restreint, car limité à la saison 1, mais complet, car il ne manque presque rien de cette saison), les développeurs ont réussi à rendre chaque personnage totalement différent en termes de pouvoirs, aucun personnage ne ressemblant à un autre, chacun ayant son style de jeu. Cependant, le jeu n’est pas très équilibré pour autant…
Jujutsu Kaisen Cursed Clash est disponible sur l’eShop comme en physique.
Conclusion
Jujutsu Kaisen Cursed Clash est l’exemple parfait du jeu à licence qui n’a aucun intérêt. Sorti avec presque 3 ans de retard. Il y a eu 2 ans d’attente entre la saison 1 et la saison 2, et ce jeu débarque en n’adaptant que la saison 1, franchement c’est dommage, d’autant plus qu’il débarque après la fin de la saison 2 quand la hype est déjà partie … Mais si seulement le jeu était très bon, on aurait très bien pu passer outre, hélas il est tout juste passable. Ne pas inclure de mode local 2 joueurs quand le jeu est pensé en 2v2 est déjà la base du problème, de plus il est globalement peu intéressant à jouer, le roster est plutôt efficace, mais nous avons plutôt envie de voir les personnages de la saison 2 qui vient de se terminer plutôt que ce roster un peu restreint. Ne pas inclure plus de cinématiques, se limiter à des diapos de l’anime et ne pas reprendre les thèmes musicaux est tout aussi dommage. Vraiment, le jeu est à réservé aux fans absolus de la série, en dehors de ça passez votre chemin.
LES PLUS
- Roster plutôt complet
- Respect de la licence
- Mode histoire qui retrace toute la saison 1 et le film
- Un mode « survie » sympa…
- Chaque personnage est différent
LES MOINS
- Sorti trop tard, la saison 2 est terminée et on ne traite que la saison 1 (et le film)
- Un gameplay peu agréable et peu lisible
- Pas de mode local à deux joueurs
- … mais qui est vite redondant
- Une personnalisation trop limitée, seulement 3-4 costumes et ensuite uniquement des variations de couleurs
- Un problème global d’équilibrage