Il y a des mécaniques de jeu qu’on ne présente plus de par leur aspect classique dans le genre du jeu d’horreur, et No Son of Mine en fait partie : Patricia, une petite fille a disparu et nous sommes en charge de l’enquête qui ne sera pas des plus simples à résoudre ! Une entité aux yeux rouges et ressemblant à un petit garçon nous mettra des bâtons dans les roues et tentera à maintes reprises de nous tuer !
Le jeu est développé par Pleasantly Friendly Games et édité par Feardemic (filiale de Bloober Team, habitué des jeux à narration d’horreur comme The Medium ou Darq [test à retrouver ici]. No Son of Mine est sorti sur PC, PS5, Nintendo Switch le 6 septembre 2023 et le 26 octobre 2023 sur Xbox Series, pour une quinzaine d’euros sur l’eShop.
Action aventure à narration horrifique bourrée de screamers, les adeptes du genre ne seront pas dépaysés et disponible en français chez nous pour notre grand plaisir.
Jour ! Nuit ! Jour ! N…
Nous incarnons un détective qui planche sur la disparition mystérieuse d’une petite fille du nom de Patricia. Enlevée ? Morte ? Nous n’en savons pas plus que monsieur le détective qui nous fait une sorte de crise d’épilepsie (ou un sacré mal de tête peut-être !) provoquée par la présence d’une entité aux yeux rouges qui apparaît d’un coup d’un seul à ses côtés.
Et bien sûr, nous vous le donnons en mille ! Le personnage se retrouve dans une sorte de cave face à une lampe torche posée sur une table qui l’éblouit. Nous la saisissons, tournons en rond quelques instants dans cette pièce fermée à clef qui par miracle ne le sera pas bien longtemps.
Au fil de l’enquête nous vaquerons dans l’école primaire Corral sombre et déserte, puis dans un quartier pavillonnaire où il semblerait qu’un drame s’est produit au vu des véhicules de police présents sur place, mais également au commissariat.
De là commencera la chasse aux indices pour découvrir la vérité sur cette disparition, mais nous ne serons pas seuls : un esprit vengeur d’un petit garçon veut nous faire la peau ! Et pour éviter le game over, il va falloir fuir, nous planquer dans des casiers (tiens original !) ou faire face au gosse avec la seule arme du jeu que nous trouvons bien assez vite : le CoolBoy 9000. Un dispositif qui envoie une sorte de décharge électrique.
Dans No Son of Mine, pas le temps de niaiser, il va falloir explorer chaque endroit sans se faire prendre, et cela dans une ambiance déjà sombre de base, mais lorsque le petit garçon doit apparaître, toutes sources de lumières qui nous restait hormis notre belle et vieille amie la lampe torche seront éteintes brusquement. Qu’allons-nous faire ?… Fuir n’est que provisoire, se cacher dans les casiers bleus est une idée mais activerait une animation qui est plutôt difficile à réussir dû à un temps de latence touche + écran, ou alors se défendre avec le CoolBoy 9000 tel un Ghostbuster ! Mais il faudra être vif, attentif, et surtout bien viser car l’appareil n’émettra qu’une seule décharge car il devra se recharger pour pouvoir être réutilisé… l’enfer !
Notre arsenal est donc très très limité, mais comme tout jeu à la Resident Evil qui se respecte, il y aura des consommables de soins, de recharges et de ralentisseurs de temps (un petit bibelot au pouvoir plutôt pratique) disséminés de part et d’autre des lieux dont il faudra mémoriser chaque recoin car il n’y a aucune carte affichée à l’écran, et bon dieu, qu’on s’y perd vite là-dedans !
Nous disions donc que l’arsenal était limité, mais l’ennemi aussi : un ennemi unique et limité dans le sens ou à part nous foncer dessus, il n’y aura pas d’autres animations de sa part. Ce qui est un peu dommage… et par ailleurs il apparaît presque trop fréquemment à notre goût.
Bien heureusement, à l’instar des machines à écrire de Resident Evil, des petites bougies seront là pour permettre de sauvegarder notre progression, et cela sera très vivement conseillé sauf si nous voulons reprendre bien plus loin que prévu.
Alors inspecteur Derrick, résolverez-vous ce mystère et sortirez-vous indemne de ce cauchemar ?
À nous de l’y aider, de trouver les indices et de résoudre les quelques énigmes un peu simplistes que nous trouverons.
Conclusion
En conclusion, le titre peut se boucler en 2h si vous avez pris le coup de main, sinon pas beaucoup plus. L’ambiance est présente tout du long, que ce soit sonore ou visuelle malgré le rythme des screamers assez fréquent. Une expérience d’horreur intéressante avec un dénouement qu’on n’attendait pas, mais qui deviendra assez vite monotone et agaçante : nous nous perdons fréquemment, faisons beaucoup d’allers-retours et subissons des temps de chargement longs après chaque conflit se soldant par un échec. Le gameplay n’est pas trop complexe mais la lenteur du personnage et la maniabilité nous donne un peu du fil à retordre durant certaines phases et l’obscurité qui y règne ne nous facilite pas la tâche. En soi, cela reste un titre intéressant malgré sa durée de vie courte, qui du coup ne le propulse pas en tant que meilleur jeu de l’année, mais fait le travail pour son prix (14€99).
LES PLUS
- Scénario classique de prime abord mais dénouement surprenant
- Ambiance sonore au rendez-vous
- 3 niveaux de difficulté qui nous met bel et bien au défi
- Pour les fans de jeu à narration d’horreur
LES MOINS
- Chargements longs
- Pas de carte
- Maniabilité et lenteur agaçantes
- Sombre…Trop sombre
- Level design un peu illogique (mais que fait donc ce casier au milieu de la rue !)