Tout de pixel art vêtu et possédant tous les atouts pour séduire les amoureux du genre metroidvania, 9 Years of Shadows après être passé par la case classique du PC se décide à débarquer sur notre belle Switch. Pourtant, les jeux de ce genre pullulent et germent tels des mauvaises herbes ces dernières années. Mais de temps en temps, il arrive que parmi cette grande marée déferlante, quelques perles daignent bien sortir du lot, coucou Hollow Knight. Alors ce 9 Years of Shadows est-il une mauvaise herbe ou une perle qu’on attendait plus ?
Un univers charmant et mystérieux
Nous incarnons Europa, une jeune femme vivant dans un contexte sombre. En effet, cela fait maintenant 9 ans qu’une terrible malédiction s’est propagée, enlevant au monde la couleur, ne laissant alors plus que la tristesse. Ce mystérieux fléau répand la mort, et dans son sillage, il emporte les parents d’Europa. Après une longue période d’entraînement, notre protagoniste se retrouve au pied d’un immense château, demeure où les terribles événements auraient commencé. Malheureusement, son périple commence mal, puisqu’ à peine arrivée, elle passe déjà à trépas face au big boss de ce château.
Fort heureusement, une âme charitable et mystérieuse arrive et nous transmet de la vie. Notre sauveur se présente sous la forme d’un ours, pas l’animal, mais plutôt un ours de peluche, adorable n’est-ce pas. Apino qu’il se nomme, et grâce à son don l’espoir renaît en notre héroïne et avec celui-ci les couleurs aussi. Maintenant en sa compagnie, nous nous lançons à la découverte de cet immense château.
Nous avons ainsi le droit à une histoire aux allures mélancolique savamment dosée, pas de grosses cinématiques, seulement quelques dialogues et de courtes saynètes à écran fixe. Le tout est suffisant pour nous plonger dans cette histoire et en savourer chaque miette. Au point que nous aurions aimé en avoir encore un peu plus. À noter qu’en plus les textes du soft nous ont été traduits en français.
Les arts et armures perdus
Comme dans tout bon metroidvania, nous aurons des capacités à débloquer afin d’accéder à des chemins auparavant inaccessibles. Afin de pouvoir emprunter ses nouveaux sentiers, il suffira de débloquer les compétences. Pas d’expérience et de montée de niveau requises pour accéder aux nouvelles fonctions de gameplay. Pour cela, il suffira juste de visiter naturellement la map et quelques fois de battre un boss. C’est ainsi que nous pourrons débloquer les capacités telles que le double saut ou encore la transformation en sirène afin de nager.
À ces capacités s’ajoutent aussi les armures. Pour un total de 4, ces dernières vont rappeler à certains les armures des Saint Seiya, un joli clin d’œil à coup sûr. Outre leurs couleurs et aspects différents, ces armures nous serviront à bien d ‘autres choses. Ainsi, si on a déjà noté le fait que l’on pouvait se transformer en sirène afin de nager, avant cela il nous faudra déjà avoir accès aux parties submergées sous l’eau. Pour cela rien de plus simple, il nous suffira de trouver l’armure permettant d’avoir accès à ces zones sous-marines. De la même façon que les capacités, tout va se débloquer naturellement. Il n’y aura pas à se casser la tête pour savoir où chercher, quoi faire ou encore galérer contre un ennemi ou boss un peu trop coriace. Voilà donc bien le principal reproche que l’on pourra faire au jeu, celui-ci est beaucoup trop facile. Pas de mode de difficulté à choisir, ce qui va forcément brider la durée de vie, qui d’ailleurs ne dépassera pas les 6 à 7 heures de jeu. On pourra toujours s’amuser à trouver toutes les notes de musiques, les pièces d’armures et autres artefacts afin d’améliorer nos armures, mais même cela est beaucoup trop simple et se fera en une seule run.
Des combats simplistes
Le deuxième reproche que l’on pourrait faire au jeu serait son bestiaire trop peu varié. En fait, la plupart des ennemis rencontrés ne sont que des variantes de ceux déjà rencontrés. Cela est bien dommage, d’autant plus que les combats sont basés sur les armures. Par exemple, l’armure jaune permettra de vaincre plus rapidement un ennemi de cette couleur. Lorsque nous aurons plusieurs armures de débloquer, il nous suffira de switcher entre elles pour les combats et ainsi occasionner plus de dégâts.
Au niveau de notre vie, nous devrons gérer celle-ci en la rechargeant lorsque la barre bleue sera vide. Pour cela rien de plus simple, soit on élimine un adversaire et cela nous rend un peu de vie ou bien nous gardons le bouton ZR appuyer et Apino viendra nous faire un grand câlin afin de restaurer entièrement notre vie. Seul bémol à tout cela, ce câlin nous prendra du temps et nous rendra vulnérable, étant donné que nous serons immobiles. Mais comme déjà dit, le jeu est très, voire même trop facile, donc pas d’inquiétudes sur ce point-là. Autre chose par rapport à cette barre de vie, elle nous sert aussi de barre de mana, donc lancer des attaques magiques avec Apino vide aussi notre vie, encore une fois on insiste mais la facilité du jeu fait que l’on ne sera jamais vraiment inquiets de tout cela.
L’art d’un bon jeu
Mis à part ces combats et son exploration à la metroidvania, le jeu nous propose aussi un univers basé sur la musique mais aussi sur l’art en général. Sauvegarder se fera en jouant de l’orgue, l’amélioration des armures se fera avec des notes de musiques et on pourra même voyager à travers une peinture. Mais hormis l’aspect gameplay, nous avons aussi ce qui compose un jeu, ses graphismes et sa bande-son.
Pour les graphismes, nous n’avons rien à redire. Le jeu se pare d’un magnifique pixel art, les couleurs se marient à chaque ambiance de salles et rendent le tout plus vivant.
Pour ce qui est de la bande-son, même chose, nous n’avons rien à redire là-dessus. Elle nous a emballés et nous a fait rêver. Il faut dire que nous avons une bande-son orchestrée par les compositeurs de la saga Metal Gear et Castlevania, oui rien que ça. Actuellement nous pouvons dire que nous avons entendues une des meilleures bandes-son du genre metroidvania.
9 Years of Shadows est disponible sur l’eShop au prix de vingt euros.
Conclusion
9 Years of Shadows est un très bon jeu. Sa qualité artistique n’est pas à renier, proposant des graphismes en pixel art léché et une bande-son magistrale, c’est une véritable pépite du genre. Malheureusement, si le jeu nous offre une formidable histoire toute empreinte de mélancolie et savant jouer intelligemment avec les arts et couleurs; il en sera autrement de sa difficulté, bien trop facile, son bestiaire trop limité et de sa durée de vie trop petite. Cela est bien dommage, car une fois l’aventure finie, nous ne demandons qu’une chose, pouvoir retourner dans cet univers si fantastique.
LES PLUS
- Une bande-son magnifique
- Un superbe pixel art
- Les armures à améliorer
- Le système de vie
- Une histoire mélancolique très plaisante à suivre
- Textes en français
LES MOINS
- Sa durée de vie trop courte
- Sa trop grande facilité
- Un bestiaire trop limité