L’histoire n’est qu’un éternel recommencement, et en termes de jeux vidéo, celle de nos ancêtres, contes et légendes, servent de base aux histoires d’aujourd’hui. C’est le cas avec le jeu The Cub qui reprend la trame du Livre de la Jungle de Rudyard Kipling, à savoir un jeune garçon abandonné par sa famille qui va être élevé par des loups. Ici, notre jeune héros est laissé sur Terre après que les derniers humains aient fui sur Mars pour échapper aux désastres écologiques qui ont détruit la planète. Il va lui aussi grandir dans une famille de loups.
The Cub est disponible sur l’eShop au prix de quinze euros.
La force de la meute est dans le loup
The Cub est un jeu de plateforme en 2D avec un défilement horizontal comme dans les premiers Mario. Notre héros marche, saute, glisse, se déplace dans différents environnements et doit échapper d’une part aux humains qui sont revenus sur Terre dans leurs fusées, et d’autre part aux monstres qui ont survécu sur Terre après la grande catastrophe écologique.
Le jeu est une sorte de voyage initiatique de notre héros qui va comprendre ce qui s’est passé sur Terre alors qu’il n’était qu’un tout petit enfant, et qui va devoir réagir face aux forces d’occupation que sont les martiens (les terriens partis pour Mars puis revenus).
Tout au long du jeu, il va y avoir des objets à trouver, comme des livres, des journaux, des capsules vidéo ou des fichiers de log dans lesquels des humains ont laissé des explications sur ce qui s’est passé et des conseils pour le futur. La recherche de ces éléments permet de donner une idée de notre progression dans le jeu, relativement court. Une petite poignée d’heures suffit pour en voir la fin.
La force du loup est dans la meute
Une des particularités de The Cub réside dans son sound design. Au début du jeu, notre jeune héros récupère un casque sur un martien et cela lui permet de capter une radio diffusée par les martiens. C’est une sorte de “Radio Nostalgie” avec la musique des derniers jours sur Terre et un animateur qui parle assez souvent et qui raconte ce qui se passe sur Terre. Ce qui est amusant, ce sont les sons en sourdine lorsque notre personnage plonge dans l’eau. Idem quand il passe dans un tuyau ou qu’il traverse un mur épais. C’est étonnant au début, et on se rend vite compte que c’est particulièrement malin et immersif.
Graphiquement, The Cub est vraiment très réussi. On a l’impression d’être plongé dans un dessin-animé. C’est joli, fin et coloré sans être criard. Les environnements sont variés : on traverse les sous-sols d’une ville dévastée, on grimpe dans les hauteurs d’une ville post-apocalyptique, on se perd dans une forêt luxuriante remplie de créatures étonnantes…
Sur le plan de la maniabilité, notre personnage répond bien, mais il nous arrive fréquemment de mourir, car c’est un jeu de plateforme mais aussi un Die & Retry dans lequel on meurt avant de comprendre comment franchir un obstacle. Le côté Die & Retry se fait aussi sentir dans certains passages où notre héros est poursuivi par un ennemi. Il faut alors courir le plus vite possible pour ne pas se faire capturer. D’autres passages nécessitent d’éviter les tirs d’un ennemi qui nous vise. On meurt donc souvent, mais le jeu nous fait reprendre à peu près à l’endroit où l’on est mort, et on n’a rarement à refaire beaucoup de chemin.
Conclusion
The Cub est un très joli jeu de plateforme avec un héros sympathique, des décors superbes, une bande-son particulièrement réussie. Il est en revanche assez court, et son histoire aussi mignonne soit-elle n’incite pas à y revenir. Il est maniable, fun et suffisamment bien pensé pour être progressivement difficile sans jamais être trop dur non plus. Si vous avez envie d’aider un Mowgli des temps modernes à affronter son destin et à survivre dans un monde désolé, ce jeu est fait pour vous.
LES PLUS
- Des graphismes somptueux
- Une bande-son superbe
- Une histoire mignonne
LES MOINS
- Assez court
- Pas vraiment de rejouabilité