Comme le disait un très grand homme, la vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Ce fabuleux proverbe est aussi valable pour le monde des jeux vidéo. Parfois on tombe sur une belle pépite sur laquelle nous aimerions passer notre temps, quand d’autres fois nous tombons sur une infâme bouse qui va aspirer notre âme et nous faire perdre un temps précieux. Mais là-dedans, où se situe notre bon petit Mustache in Hell ? Ne faisons pas durer le plaisir plus longtemps et penchons-nous un peu plus sur le cas de cette moustache vidéoludique.
Magnum se fout de nous
Pour la petite histoire nous allons faire simple, nous incarnons John Moustache. Ce dernier est un officier de police. Après avoir fait des rêves inquiétants, il se réveille dans un endroit étrange et va devoir passer une sorte d’accord avec la Faucheuse afin d’espérer reprendre le contrôle de sa vie. Fin de l’histoire !! Très franchement, le scénario ne brille pas du tout avec un synopsis qui ne viendrait même pas faire friser un poil. En fait, là où le scénario va s’illuminer, c’est par sa grande absence. En effet, passés deux ou trois dialogues en anglais, s’il vous plait, on est catapultés dans un enchevêtrement de poils, pardon, de salles qui feront office de niveaux, dont on se foutra éperdument de savoir comment, pourquoi et POURQUOI ?! Non mais à quel moment des développeurs ont l’idée de nous refourguer un jeu avec pour titre Mustache in Hell, qui ne comporte aucun scénario et qui en plus, base toute sa pub sur une moustache ? A l’heure actuelle nous cherchons encore l’humour dans le jeu, et même après quelques heures passées à tenter de finir le jeu, qui soit dit en passant a une durée de vie d’à peine deux heures, nous recherchons encore activement les promesses que nous offrent les développeurs.
Mais où sont donc passés les armes que l’on va améliorer, les puzzles et les fameux combats à haute adrénaline ? Et bien, très cher lecteur, vous ne trouverez rien de tout cela dans Mustache in Hell. Car hormis nous faire doucement “rire” avec le mot moustache placé partout dans les descriptifs, tout cela est totalement absent. Nous nous retrouvons juste devant un jeu proposant du grand classicisme nous hérissant les poils et qui se permet en plus d’aller chasser du côté de Vampire Survivors sans jamais en retrouver la saveur.
Rase-moi tout ça
Il est temps dorénavant de parler gameplay. Comme on l’a dit précédemment, le jeu se veut une pâle copie de Vampire Survivors. Enfin, ça c’est vraiment dans les grandes lignes. En réalité, si on dit cela, c’est simplement parce que l’on va parcourir des salles et devoir les vider d’une tonne d’ennemis arrivant par vagues. D’accord, on vous l’accorde : le raccourci est grossier. Mais au final ce grotesque résumé est un sacré uppercut dans la face de Mustache in Hell qui, malgré un gameplay simple à prendre en main qui aurait du se révéler jouissif et addictif, se vautre littéralement.
À aucun moment dans ce titre nous n’avons ressenti de plaisir. Tout ce que nous faisons est : trouver une clé, aller à la porte indiquée par une flèche, ramasser un ou deux items pour notre santé et autres bonus dont on se fout royalement pour enfin pénétrer dans une salle dans laquelle on doit dézinguer tous les occupants avec parfois quelques pièges mortels et autres sous-boss et big boss. Alors, s’il est vrai qu’au départ on s’amuse un poil, au fil du temps, voire même au bout de 10 minutes, on comprend très vite que le jeu est répétitif au plus haut point et ainsi l’ennui pointe le bout de sa barbe. On tire sur les mêmes mobs en utilisant soit notre flingue ou alors, en suivant les 2 flèches qui apparaissent sur notre écran, on pourra s’armer de grenades et de plus gros pétoires tels qu’un fusil à pompe, une mitrailleuse ou encore un lance-flammes. Ces fameuses armes qui viendront nous tenir la barbichette auront la faiblesse d’avoir des munitions limitées et partant bien trop vite. Les armes repoperont à peu près toutes les 10 secondes durant toute la durée du combat. Si jamais l’on vient à mourir, ce qui va arriver souvent, nous repopons directement dans l’arène en cours et la plupart du temps en plein dans un essaim d’ennemis. De quoi faire fondre notre barre de santé comme neige au soleil. Fort heureusement, à l’instar d’un chat, nous possédons plusieurs vies, une fois arrivé à 0, c’est le game over et nous devrons recommencer du début le niveau dans lequel on s’est fait couper la moustache. N’ayez crainte car Mustache in Hell ne vous volera que deux ou trois petites heures pour en voir le bout. A noter que nous croisons une sorte de glitch dans le jeu. En effet, à un moment, nous avons mis le jeu en pause et à notre retour, nous avons retrouvé notre personnage totalement en dehors du niveau. Nous avons tenté de le faire avancer et nous nous sommes rendus compte que nous étions tout bonnement sortis de l’arène en cours. Par la suite, nous avons continué à longer les murs et au bout d’un moment, nous avons réussi à passer au travers de l’un d’eux pour nous retrouver en face du boss final du niveau. Voilà un bug bien étrange mais qui aura au moins le mérite de ne pas faire planter le jeu.
Enfin, pour finir ce petit voyage en enfer, parlons graphismes et bande son. Pour ce qui est des premiers, nous aurons droit à du bon gros pixel art mais le tout manque cruellement de saveur. Quasiment tous les niveaux se ressemblent. On aura beau traverser divers biomes, nous cherchons encore et toujours la différence. Pour ce qui est de la bande son, cette dernière est sympathique avec ses petits accents métal et saura nous divertir les oreilles.
Mustache in Hell est disponible sur l’eShop au prix de cinq euros.
Conclusion
Mustache in Hell est un petit jeu sans réelle ambition. Il nous fera passer un moment agréable, mais celui-ci sera bref car très vite s’installent la lassitude et l’ennui devant la répétitivité des salles, des ennemis et des armes. Nous sommes donc en face d’un tout petit twin stick shooter sans saveur et dont seul le titre nous aura fait sourire.
LES PLUS
- Une courte durée de vie du jeu
- Possibilité d’utiliser un lance-flamme
- Un glitch sympathique
- Une bande-son métal
- Titre drôle
LES MOINS
- Jeu trop répétitif
- Ennuyant et lassant
- Pas de dialogues en français
- Scénario inexistant
- Pas d’améliorations d’armes
- Personnage qui repopent en plein dans les ennemis