Encore un soir, encore une heure, encore un petit donjon de bonheur… Nous ne pensions pas pouvoir placer du Céline Dion un jour dans un test, c’est dorénavant chose faite. One More Dungeon 2 est la suite de One More Dungeon, un jeu développé en 2021 par les Russes de Stately Snail. Et si le jeu abandonne le côté 8-bits pour la 3D, ce n’est malheureusement pas pour notre plus grand plaisir. One More Dungeon 2 est disponible sur l’eShop le premier mars 2024 au prix de quinze euros.
Avant de commencer le test, nous tenons à préciser que le jeu ne propose aucune traduction française. Un bon niveau en anglais est nécessaire pour jouer à One More Dungeon 2.
L’archétype du jeu moyen
One More Dungeon 2 est un dungeon crawler. Nous incarnons un humain qui est prisonnier par des étranges escargots. Ces derniers nous demandent, histoire de faire quelque chose pendant notre captivité, d’aller tuer les ennemis qui assiègent leurs villes.
Nous sommes donc envoyés dans des donjons générés aléatoirement qui sont remplis de monstres. Notre objectif à chaque étage est de réussir à tuer le boss qui se trouve dans le donjon. Ce boss va nous donner une pierre qui permettra d’ouvrir le chemin vers le prochain étage. Ce chemin se trouve lui-même dans une autre pièce.
Le gameplay de One More Dungeon 2 est vraiment très simple à assimiler. Nous sommes dans un dungeon crawler roguelite avec une vue à la première personne. Nous nous déplaçons avec le joystick.
Les deux gâchettes permettent de combattre les ennemis. La première est réservée à notre arme de corps à corps alors que la deuxième est utile pour les combats à distance (selon le type de personnage, cela peut changer).
Les armes de corps à corps (le plus souvent une épée) peuvent se charger pour faire plus de dégâts. Charger une attaque coûte des points d’énergie.
Les armes à distance, la plupart du temps des bâtons magiques, consomment des cristaux. Il y a trois types de cristaux. Les rouges fonctionnent majoritairement sur des armes qui brûlent l’adversaire, les bleus gèlent, et les verts empoisonnent les ennemis. Nous démarrons avec des armes mais nous pouvons en trouver aléatoirement dans les donjons.
Nous possédons aussi un bouton qui nous sert de dash. Ce dash se récupère toutes les X secondes et est essentiel au gameplay de One More Dungeon 2 (nous en parlerons plus tard).
Nous pouvons récupérer des reliques au fil de notre aventure. Ces dernières nous donnent des bonus offensifs ou défensifs, permettent de récupérer plus d’or sur les adversaires, etc. Il y a les artefacts, des objets qui s’utilisent de temps en temps.
Pour conclure cet éventail de possibilités, il y a plusieurs classes que nous pouvons choisir avant de débuter une partie comme le paladin ou le guerrier. Ces classes possèdent des caractéristiques et un pouvoir différents ainsi qu’un gameplay « presque » singulier les uns des autres.
Un gameplay finalement limité
Les pouvoirs sont divers et s’activent lorsque nous tuons un ennemi. Le paladin, par exemple, a un bouclier au lieu d’une arme à distance. Son bouclier consomme de l’énergie et à chaque coup paré il augmentera sa barre de pouvoir. Son pouvoir lui permet de blesser pendant une courte durée tous les ennemis dans sa vision.
Les donjons de One More Dungeon 2 sont constitués de plusieurs salles avec parfois des ennemis à l’intérieur. Il y a des coffres à récupérer, de la dinde qui traîne pour se soigner, des pièges au sol et parfois des portails qui nous mènent vers des salles « défis » où nous pouvons gagner des artefacts.
Il faudra aussi faire attention dans les donjons à la barre de folie. En effet, certains objets consomment de la folie et une fois la barre remplie nous récupérerons un malus qu’il faudra garder jusqu’à la fin de notre aventure.
Finalement, au bout de trois étages d’un donjon, nous affrontons un très gros boss qui va nous donner du fil à retordre.
Pour conclure cette longue présentation de One More Dungeon 2, il y a deux types de pièces à récupérer dans le jeu. L’une permet à la fin de la partie d’améliorer nos personnages ou de débloquer de nouvelles classes et l’autre sert à la boutique pour des objets temporaires.
Est-ce que ce long éventail est intéressant ? Nous sommes plutôt mitigés vis-à-vis du gameplay de One More Dungeon 2. Celui-ci, malgré le nombre de possibilités, est assez fade.
Les objets à récupérer, les armes et les artefacts sont très peu nombreux et nous pouvons tomber trois à quatre fois de suite sur le même bâton magique. Le gameplay n’est pas très passionnant et ne demande pas vraiment de stratégie.
L’ennui nous gagne vite
Nous répétons le même schéma en boucle : un coup d’épée puis un dash, un coup d’épée, puis encore un dash. Quand les ennemis sont plus coriaces ou plus longs à tuer, nous nous servons alors du bâton magique pour les tuer plus rapidement.
Tuer un ennemi nous donne de l’expérience et nous permet de monter de niveau mais les améliorations sont elles aussi peu originales. Elles se répètent régulièrement. Nous aurions tant voulu avoir des améliorations spécifiques pour chaque classe, ou bien un véritable gameplay qui nous permet de varier l’expérience.
Le côté roguelite est aussi très léger. Le manque de nouveauté ou de variété du jeu (et même dans le bestiaire) fait que chaque partie se ressemble, peu importe la classe. La mort est omniprésente comme l’ennui qui finit par nous gagner inexorablement.
Compliqué dans ces conditions de vous conseiller ce jeu qui n’est pas un mauvais jeu mais qui est finalement très moyen. Il existe aujourd’hui d’autres expériences sur Nintendo Switch comme Barony qui propose bien mieux en termes de profondeur de gameplay.
Difficile aussi de considérer le prix de quinze euros comme raisonnable. Certes la durée de vie est raisonnable mais le portage est catastrophique, avec des graphismes flous qui pénalisent le joueur, surtout en vue subjective. Le jeu n’est pas traduit en français et nécessite un bon niveau pour le comprendre.
Comme nous l’avons susmentionné, One More Dungeon 2 passe du 8-bits à la 3D et c’est dommage pour la Nintendo Switch. Si les graphismes semblent plus que corrects sur les vidéos PC, sur la Nintendo Switch, tout semble flou et il y a une sorte de vision obstruée à moins de deux mètres.
La bande-son est passable, elle ne brille pas forcément mais elle n’est pas non plus mauvaise.
Nous vous joignons une vidéo de quarante minutes réalisée par nos soins pour que vous puissiez vous faire votre propre avis.
Conclusion
One More Dungeon 2 est l’archétype du jeu moyen. Il possède un gameplay assez limité mais pas catastrophique, des graphismes avec quelques idées mais pas très beaux et flous, une bande-son passable sans plus… Pour quinze euros, il existe malheureusement de meilleurs dungeon crawler sur Nintendo Switch.
LES PLUS
- Un gameplay avec de bonnes idées
- Plusieurs classes
- Une bande-son passable
- Une bonne durée de vie
LES MOINS
- Aucune traduction française
- Un gameplay limité
- Un contenu limité
- Ennuyeux
- Un portage catastrophique
- Redondant