Oyé oyé cher peuple gamer !!! Veuillez vous attrouper auprès de votre conteur, afin qu’il puisse conter à toute la populace ce bien étrange Inkunlinati. Mais que diable que ce titre bien étrange. Voilà donc un jeu qui sera tout aussi étrange que son titre fort bien difficile à prononcer. Jeu de stratégie au tour par tour en 2D, le titre adopte une approche fortement artistique, teinté d’une petite touche d’humour que n’aurait pas renié la bande des Monthy Python. Alors, amateurs d’univers médiéval, de fantastique et de joutes tactiques, ne bougez plus. Car Inkulinati, derrière son petit air simplet cache tout cela. Ne perdons pas plus de temps, prenons notre plume, asseyons nous derrière notre pupitre et peignons cette aventure.
Mon bon seigneur veuillez me conter une histoire
Pour une fois, nous commencerons notre test par sa fin, c’est-à-dire par ses graphismes. Comme à notre habitude, nous terminons toujours nos tests par les graphismes, mais cette fois-ci, il nous est impossible de ne pas commencer par ce point-là. Car la première chose qui nous frappe au visage et nous refile un petit sourire aux lèvres, c’est bien sûr la patte artistique du titre. Sur ce point-là, nous ne pouvons qu’être très satisfait, le jeu remplit totalement son rôle, qui est de nous conter une histoire, s’écrivant et se dessinant sous nos yeux. Inkulinati se présente tel un ouvrage s’ouvrira face à nous, ici l’univers du jeu et tout son déroulement se fera sur du papier, qui se remplira au fil de nos pérégrinations. Bon pour faire simple, vous voyez les bons gros livres époque médiévale avec leurs écritures adoptant un style totalement unique, ben là, c’est ça que nous aurons.
Mais le jeu adopte aussi une petite note réaliste dans ses graphismes. Ainsi, en plus de notre page de papier recouvrant une grande partie de l’écran, nous aurons aussi des bordures d’écran comme de l’herbe ou bien encore un semblant de table, le tout symbolisant l’endroit ou sera poser la feuille, conférant alors au jeu sa petite approche réaliste et méta. Car en plus du papier qui sera disposé sur une surface réaliste, nous aurons une grosse main qui viendra d’un coup de crayon dessiner un objet, une créature ou bien encore carrément s’écraser sur des ennemies. Oui, tout cela est bien loufoque et contribue à rendre ce titre très plaisant à parcourir. Pour ce qui est de la bande son, elle va adopter un style purement médiéval qui saura totalement convenir au genre. Cette dernière est un petit régal pour nos oreilles. Si cette musique d’ambiance n’est pas suffisante, il y aura toujours des petits bruitages tout aussi sympathiques. Nous aurons ainsi à titre d’exemple le bruit de la plume grattant le papier, et tout un tas de petits sons tout aussi délicieux à entendre.
Inkulinati c’est une bonne situation ?
Dans Inkulinati, les combats vont se dérouler au tour par tour. Ainsi, lors d’un tour, nous devrons utiliser l’encre de notre scribe, afin de créer des unités qui nous permettront de vaincre nos ennemis. Ces ennemis ou alliés seront des animaux à la Robin des Bois version Disney, que ce soient pigeons, ânes, lapin, chien, renards ou encore escargots, le choix des unités est vaste et aura toujours une petite touche d’humour. Mais revenons en à nos joutes. Dans celles-ci, nous aurons donc l’opportunité d’utiliser certains pouvoirs afin de créer des objets, les briser, voire même les déplacer. Ces fameux pouvoirs de déplacement à la manière d’un dieu déplaçant ses pions, pourront aussi être utilisés afin de pousser et de frapper l’armée de notre adversaire. Pour bien mettre en images tout cela, les combats vont se dérouler sur des lignes droites avec parfois des échelles afin d’accéder à la ligne supérieure ou inférieure, exactement comme se présentent les lignes d’un livre, d’où l’esthétique. Ainsi, sur ses fameuses lignes, nous devrons déplacer nos pions, ce qui est tout à fait logique. Petite subtilité à tout cela, si un allié ou ennemi se trouve en bout de ligne, nous pourrons à l’aide de notre Inkulinati les pousser afin qu’ils tombent et soient tués instantanément, cela fonctionne aussi avec nos unités qui peuvent très bien pousser elles aussi un élément. Enfin, et parce que les joutes ne peuvent pas non plus durer une éternité, elles seront divisées en plusieurs rounds, ainsi plus les combats vont s’éterniser, plus on aura le risque de déclencher des événements. Ces événements vont se présenter comme des feux apocalyptiques, qui pourront tout aussi bien annihiler notre armée que celle de notre adversaire. Nous devrons alors nous dépêcher afin de ne pas sombrer dans les flammes purificatrices, ou alors de faire en sorte de faire sombrer notre ennemi. À la fin de chaque combat, nous gagnerons de l’expérience pour nos unités, ainsi que des points de vie pour notre Inkulinati.
Mais l’inkunilati étant une sorte de scribe, nous aurons aussi besoin d’encre pour créer ses unités, pour cela, il faudra en gagner. Ce fameux gain d’encre se fera à la fin de chaque tour. Après avoir joué toutes nos unités, nous gagnerons plus ou moins d’encre en fonction de nos actions. Divers bonus pourront d’ailleurs améliorer ces gains, que ce soit pour nous-même ou notre adversaire, ces bonus peuvent aussi être des malus bien entendu. Pour en revenir à cette encre, elle servira de monnaie lors de nos joutes. En effet, chaque unité va avoir un certain montant. Par exemple, un chien épéiste demandera 6 points d’encre, quand un chat prêtre lui en demandera 16. Ainsi, il va falloir doser cette monnaie afin de déployer efficacement ses troupes. C’est à partir de là que le jeu va devenir encore plus intéressant, sur le terrain de combat, nous ne pourrons déployer que 5 unités maximum en plus de notre inkulinati. Nous pouvons très bien avoir sur notre terrain de jeu, deux archers, un épéiste, un prêtre et un lancier, tout comme nous pouvons choisir de n’avoir que des archers. Attention cependant, car l’inkunilati étant un artiste avant tout, s’il dessine plusieurs fois durant la bataille la même unité, un ennui finira par s’installer. Cet ennui se fera sentir à la bataille suivante, durant laquelle le prix en encre pour cette fameuse unité va grimper en flèche. Cette logique, d’augmenter le coût lors d’une trop grande utilisation peut aussi être inversée en n’utilisant que très peu une unité. Ainsi, l’encre est l’élément comme on s’y attendait primordial du jeu.
C’est maintenant le moment de parler des modes de jeu. Nous aurons donc un classique mode tutoriel qui se décompose tout de même en 3 bons gros chapitres et tout autant de combat. Ce mode n’est pas obligatoire, mais il est préférable d’y passer afin de pouvoir tâter chaque petit élément du jeu, qui on ne va pas se le cacher sont assez nombreux. Nous aurons aussi un mode combat dans lequel nous lancerons des joutes en 1 vs 1, que ce soit contre l’IA ou bien même un joueur humain, dans ce cas-là nous n’avons pas repéré de multijoueurs à proprement parler, tout se fera sur le même écran et sur la même console, avec une seule et même manette. En gros, passez la manette à votre voisin ou bien jouer contre vous-même, ce qui n’est pas non désagréable. Enfin, nous avons le dernier mode de jeu et pas des moindres, le mode aventure, qui fera donc office de mode principal et donc par conséquent le plus intéressant à jouer.
Dans ce fameux mode aventure, nous serons confrontés à une sorte de roguelike. Nous commencerons donc notre partie avec notre petit inkulinati que l’on aura préalablement choisi et devront avancer sur une carte proposant divers chemins avec diverses étapes avant le bon gros boss final. Le tout se pourra se faire en une bonne dizaine d’heures et ce sera toujours un petit plaisir à parcourir. Petit bémol cependant le jeu ne peut pas être joué en mode tactile, cela est assez dommage, car ce titre se prêtait fort bien à ce mode. Enfin, pour conclure, les textes du jeu sont intégralement traduits en français, bien qu’assez petit en mode portable.
Inkulinati est disponible sur l’eShop au prix de vingt-cinq euros.
Conclusion
Inkulinati est un excellent tactical rpg en 2D. Proposant des graphismes totalement accrocheurs et très beaux, il dégage aussi un très bon humour à la Monthy Python. Que ce soit dans les textes (traduit en français), les attaques ou encore le simple fait d’avoir une main qui vient dessiner en temps réel nos unités ou même frapper de son gros doigt l’une d’elles, l’humour sera toujours présent. Le gameplay n’est pas en reste et saura nous occuper durant de nombreuses heures nécessaires pour parcourir les différents modes de jeu. Possédant pas mal de petites subtilités, Inkulinati est une très bonne surprise, un jeu rafraîchissant à côté duquel il serait dommage de passer.
LES PLUS
- Son humour
- Ses graphismes surprenants et très beaux
- Sa bande-son
- Une bonne durée de vie
- Le concept à la limite du méta
- Beaucoup de subtilités dans le gameplay
- La variété dans le choix d’inkulinati et dans le bestiaire
- Textes en français
LES MOINS
- Ne peut pas être joué en tactile
- Texte un peu petit en mode portable
Merci pour ce test !!!
J’avais testé ce jeu sur XBox et je me demandais ce qu’il valait sur Switch, la taille des textes me refroidit un peu en portable